Sans doute le meilleur film de Gabin, marquant son retour dans une ambiance noire et policière. Un classique du film français. Je suis fan !
Bonjour.
Je suis atteint de "GABINITE aigûe" extrême*. *(Fan absolu)
Flic ou truand, il a toujours eu le tempo juste. En Vieux bourgeois (les grandes familles) ou Vieux flic pré-retraité (le pacha et le tueur) , ou Jean VALJEAN, (Les Misérables) il n'y en a aucun parmi les acteurs français actuels qui lui arrivent à la cheville.
Certains on dû le trouver quelconque avant-guerre, mais là ou il a donné le meilleur c'est dans les années 1950. grâce à ne touchez pas au grisbi. Pour moi, il a enchanté mon adolescence et continue avec ma période adulte (j'affiche 52 ans au compteur) j'avais huit ou neuf ans quand j'ai vu certains de ses films N et B. ma note 21/20
Il a mis Gaby à tapiner sur le bitume (elle a accepté parce qu'elle est folle de lui) puis, dès que l'affaire a commencé à tourner rond, il l'a installée dans ses meubles, avec un ami sérieux au début. Dès qu'il a eu des fonds un peu plus importants, il l'a placée à la tête d'un bordel de luxe, type Le Chabannais ou le One-Two-Two, a investi dans la contrebande de cigarettes, la traite des blanches, la cocaïne, avec un soupçon de racket.
Miracle ! La guerre est arrivée. Pépé a fricoté avec la Wehrmacht, mais surtout avec les gens du Marché noir, les gros ferrailleurs louches du type Joanovici ; il s'est appuyé sur une bande de chouettes copains : Carbone et Spirito à Marseille, Bony et Laffont dans la Capitale. Là, il a commencé à avoir une vraie surface.
Mais les meilleures choses ont une fin, et, à la Libération, il a dû claquer un maximum de fric pour qu'on l'oublie un peu. Et puis de nouveaux types sont arrivés sur le marché, des jeunes, plus actifs, plus violents aussi peut-être : Pierre Loutrel, dit Pierrot le fou, ou René Girier, dit René la canne.
Et c'est là que Jacques Becker commence son film ; sur l'éternelle histoire du truand las et presque rangé qui, par la pente naturelle des choses, fait son dernier coup avant de se retirer à la campagne (ça fonctionne toujours fort bien, de Bob le flambeur
à La Horde sauvage).
Toute la génération de Max est installée bourgeoisement, la palme allant à Pierrot (Paul Frankeur), qui gère en père tranquille son cabaret, en compagnie de Marinette (Gaby Basset
qui, entre parenthèses est la première femme de Jean Gabin,
qu'il n'a jamais laissée tomber). Remarque-t-on bien la dégaine de Pierrot ? On pourrait presque voir ses charentaises ! On voit bien, en tout cas, son gilet de laine, peut-être tricoté maison : il y a du Rouergat, dans cet homme ! Et l'oncle de Max, Oscar, le receleur (Paul Oettly) ! Est-ce qu'on ne pourrait pas l'imaginer en assureur prospère, ou en bijoutier en chambre ?
M'sieur Angélo, d'ailleurs, s'il a un peu la même dégaine, la même carrure que M'sieur Max n'a pas les mêmes scrupules, les mêmes réserves : c'est du brutal, du sauvage, même ; et c'est comme ça qu'il ne paraît pas frappé par cette sorte de fatalité populiste transportée depuis l'Avant-Guerre.
Cela étant, il faudrait se garder, mus que nous sommes par l'empathie pour ces personnages de quinquagénaires adoucis, il faudrait se garder d'oublier que ce sont tout de même de franches canailles qui trafiquent de la drogue, filent des mandales à leurs régulières dès qu'elles bougent un cil de trop, et dézinguent à tout va dès que leur territoire est abordé par des malfaisants ou – naturellement ! – dès qu'on approche de leur grisbi, qu'ils considèrent presque comme un comptable de Romorantin ferait des économies placées en Bons du Trésor d'une vie parcimonieuse.
Dès qu'on touche au grisbi, les loups se réveillent : à preuve l'excellente scène où Fifi (Daniel Cauchy)Ce film-là, qui marque le puissant retour d'un Gabin – qui n'avait eu que le tort de faire une guerre courageuse ! – au Panthéon du cinéma français, Panthéon qu'il n'a toujours pas quitté, ce film-là est une merveille, dans son noir et blanc chatoyant du désert de Pigalle.
Et si vous ne croyez pas que Max est la réincarnation de Pépé le Moko, regardez à nouveau les premières images du film : ça se passe chez Bouche, et joue une romance sirupeuse de Tino Rossi,
comme avant-guerre ; Max se lève, met une pièce dans le juke-box… et c'est la parfaite mélodie à l'harmonica composée par Jean Wiener qui s'élève : Max a enterré Pépé…
Le récit progresse de façon habile, avec un suspens réel et surprend avec des scènes mémorables dans l'appartement de repli de Max (dans le garage, la salle de bain, le séjour, la chambre à coucher). Ces décors et les péripéties qui s'y greffent donnent un aspect réel à cette histoire. Ce film montre qu'il est possible de créer une histoire prenante à partir de décors de la vie ordinaire. Une excellente gestion des pensées et émotions des personnages, impliquant le spectateur (des scènes de gifle brutales mémorables). A mon avis, l'un des vingt meilleurs films français et le meilleur film policier réalisé en France, impressionnant sur grand écran. Et puis, oui, il s'agit peut-être du meilleur film de Gabin, le meilleur d'après-guerre en tous cas.
Du cinéma à papa pantouflard pépère tranquille qui frise l'ennui,ce monde de voyous sobres.La balle dans le buffet n'est certes pas crédible tout comme de nombreuses autres scènes.Film vieillot y compris les savoureux dialogues qui ont pris un coup de vieux,(trop calculés). Seule la photographie donne l'ambiance,elle brille de sa qualité des noirs et des blanc lumineux…
Je ne vois pas trop où est l'invraisemblance des soins donnés à Riton : il a reçu une balle, certes ; que voudriez-vous que ses amis fassent ? Qu'ils appellent le SAMU ? Comme dans tous les films d'hommes de l'époque, on fait appel à un médecin marron, compromis avec le Milieu (parce qu'il se drogue, parce qu'il aime les petits garçons, parce que ceci ou parce que cela…). Le cinéma regorge de ces situations, il me semble…
Le cinéma regorge de ces situations, il me semble… Que oui ! Dans Le doulos, Reggiani
est sévèrement blessé lui aussi au cours d'un cambriolage. Et lui aussi fait appel à un toubib véreux. Mieux que ça dans "le bizarre" qui intrigue tant de spectateurs : il est tellement mal qu'il faut l'aider pour allumer une cigarette. Quelques secondes plus tard, il arrache sa perfusion et s'en va régler ses comptes… N'oublions pas que nous sommes au "cinéma". Dans Cent mille dollars au soleil,
Gert Fröbe, trafiquant notoire, fait soigner son diabète par un médecin très douteux, rayé du conseil parce qu'il aimait trop les "bédites filles" d'après son patient dit "la betterave". Et on pourrait même évoquer Le Mexicain, soigné chez lui ("-Fais tomber cent sacs au toubib…-" jusqu'à sa mort, dans Les tontons flingueurs
… Oui, nous sommes au cinéma. En plein et c'est bien !
De fait, ce qui m'étonne, ce n'est pas le détail insignifiant, que je tiens pour ma part comme tout à fait vraisemblable, qu'un médecin marron et pour autant habile puisse venir extraire une balle du thorax de Riton, qui n'est pas une femmelette ; après tout on ne semble pas s'étonner que dans les westerns, les garçons vachers tout autant que les militaires de la cavalerie puissent ajuster de la première balle tirée les Indiens hurlants qui déferlent en piaillant sur leurs mustangs lancés au galop.
Non ; ce qui m'étonne c'est qu'on puisse ne pas tenir Touchez pas au grisbi comme un des films majeurs du cinéma français, absolument admirable et totalement réussi. Chacun est naturellement tout à fait libre de son jugement, mais voilà une chose qui me stupéfie…
Le problème ne se situe pas au niveau du médecin mais au niveau de son infirmière, vêtue d'une blouse blanche ! Les femmes parlent !
Excellent film que je revois toujours avec plaisir. Quelque chose m'échappe, Max a laissé les 8 barres d'or, soit 96 kg, à son oncle receleur. L'oncle se donne dix jours pour les écouler et donner l'argent, soit 35 millions, à Max. Or Max a les huit barres vers la fin du film pour les échanger contre Riton. Je suppose qu'il les a récupérées auprès de son oncle ? J’ai revu le film , et effectivement Max téléphone à son oncle Oscar et dit "j’ai besoin de la marchandise tout de suite, fait descendre les valoches par Eugène, il est là Eugène ? -Oui, mais il va falloir que je le reveille-alors je peux passer dans 10 mn, -oui-merci et excuse moi pour le dérangement ". Mais en dehors du coup de fil , on ne voit pas Max récupèrer la marchandise. Oscar avait rangé les barres d’or dans des coffres, cela suppose qu’il n’a pas eu le temps de commencer à les écouler. Le délai de 10 mn donner par Max semble bien court pour remettre les barres dans les valises, réveiller Eugène . Il faut deux personnes pour porter les valises, et il est impensable qu'Eugène descende en deux fois en laissant 2 valises sans surveillance . Soit Max l'attend et receptionne 2 des valises puis les 2 autres. Soit c'est Eugene qui l'attend avec 2 des valises, et redescend avec les 2 autres apres reception des 2 premières. En tout le coup de fil de Max à Oscar dure moins de 30 s et passe presqu’inaperçu. Quelle est cette riche maîtresse de Max à l’accent américain ? Max est admiratif des bijoux qu'elle porte, pas question evidemment de les lui voler . On la revoit à la fin du film attablée chez Bouche ,Max la rejoint et c'est la dernière image du film. Je n’ai pas entendu son prénom. Probablement Betty (Marilyn Buferd)
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