A ne pas confondre avec Le Passe-muraille.
Ce film sans prétention est irrésistiblement drôle.
Fabuleux acteurs dans le meilleur de leurs formes.
J'aimerais tant revoir la scène où Michel Simon intervient inopinément sur une machine à sous de bistrot pour gagner à coup sûr à la grande stupeur des uatres joueurs…
A éditer de toute urgence, pour revoir le gigantesque Michel Simon dans le rôle de Jo les bras cassés. Scène de beuverie indescriptible avec Fernandel.
Toujours pas de Fric-Frac ? Je ne comprends pas qu'un "monstre" comme Michel Simon,
dont le jeu n'a pas pris une ride, ne soit pas mieux représenté en DVD : on a déjà râlé à ce sujet, mais où sont Circonstances atténuantes,
La beauté du diable,
La fin du jour,
La poison,
etc. etc. ?
Michel Simon, Fernandel,
Arletty
: ça c'est d'l'affiche, m'sieurs-dames !
Et pourquoi devrions ou pourrions nous confondre Fric-Frac avec Le Passe-muraille
??….
A noter que c'est Claude Autant-Lara, à la demande d'Arletty,
qui finit le film, Maurice Lehman ayant capitulé devant l'ambiance plus que houleuse du tournage. Fernandel
et Michel Simon
se détestaient et on se demande comment ils sont parvenus à un tel degré de talent et à un tel résultat final ! Ce fut la première et dernière fois qu'ils jouèrent ensemble. Ils sont tous deux à l'affiche du le diable et les dix commandements,
mais ils n'ont pas de scènes communes.
Eh oui…
Après tous ces votes, tout ce temps, Fric-frac, La fin du jour,
La belle équipe,
La poison
et Carnet de bal
brillent toujours par leur inexplicable absence en DVD.
Je crains que, pour tous les films d'Autant-Lara, ce soit mal barré, du fait des prises de position politiquement incorrectes qu'il a prises à la fin de sa vie… L'édition DVD ne pouvait pas ignorer L'auberge rouge,
La traversée de Paris
et En cas de malheur,
mais ni Fric-Frac,
ni Douce,
ni Le mariage de Chiffon,
ni Le Rouge et le Noir,
ni même La Jument verte
ne sont annoncés…
Pour La Poison, qui doit être le dernier grand Guitry
inédit, on finira bien par y arriver ; pour les trois opus majeurs de Duvivier,
je suis plus inquiet : il y a quelques temps, on nous apprenait ici même qu'un procès concernant les droits d'auteur avait lieu ; quelqu'un a-t-il des nouvelles ? Il est paradoxal (enfin… pas tant que ça !) que des films secondaires (David Golder,
La charrette fantôme,
Le Diable et les dix commandements)
ou même complètement ratés (Marianne de ma jeunesse
ou Boulevard)
soient édités et que les trois joyaux que vous citez demeurent bloqués…
« Je crains que, pour tous les films d'Autant-Lara, ce soit mal barré, du fait des prises de position politiquement incorrectes qu'il a prises à la fin de sa vie… »
Sérieusement, Impétueux, vous croyez que des considérations politiques et idéologiques pourraient expliquer, aujourd'hui en France, l'absence de tel ou tel film dans le paysage audiovisuel ? Donc, mon running gag selon lequel on ne trouve aucun Petri sur DVD parce qu'il flirtait avec l'extrême-gauche…? Aha ! J'avais donc raison !
Ami Arca, outre que ma crainte n'a rien d'une certitude et que je serais le premier à me réjouir si elle était démentie, il n'est pas concevable que, de l'autre côté de l'Atlantique, vous ne perceviez pas qu'il y a une sorte de fongibilité asymétrique (comme on dit en termes de Finances publiques) entre les positions d'Extrême-Droite et d'Extrême-Gauche.
Avoir été (et demeurer encore, sentimentalement) d'Extrême-Gauche est un droit reconnu à chacun, est assimilé à une sorte de charmant et insignifiant péché de jeunesse ; si vous avez applaudi, comme beaucoup (Jean-Paul Sartre ou Jean Lacouture)
à la victoire des Khmers rouges, les plus sanglants génocidaires de l'Histoire (1,5 à 2 millions de morts pour une population cambodgienne de 6 millions), si vous avez jugé que les sanguinolents tueurs d'Action directe ne faisaient que se défendre contre l'Horreur capitaliste, vous serez, sinon approuvé, du moins absous, comme l'inquiétant facteur Besancenot le fait du chef-tueur Jean-Marc Rouillan.
Donc, vous pouvez respirer : si les films d'Elio Petri trouvent un éditeur qui pense se faire quelques sous avec ses films, il sera édité.
Mais si vous avez le malheur de susurrer qu'au Chili, la répression contre le malheureux Salvador Allende (qui ne fut élu qu'avec 36,3% des voix, contre les candidats de la Droite et du Centre, et était donc fort minoritaire) n'a jamais fait que 2279 morts (2279 de trop, personne ne dit le contraire) selon Wikipédia sur plus de 16 millions d'habitants, vous serez classé parmi les stipendiés de Satan et les thuriféraires d'Adolf Hitler. Et vous n'aurez plus jamais accès aux médias, sinon pour vous y faire vertement corriger.
Voilà pourquoi votre fille est muette ! Pour Autant-Lara, je ne puis qu'oser espérer que son anticléricalisme avéré lui ouvrira les portes du Paradis cinématographique ; c'est dire où j'en suis !
Ah bon ! Merci de m'éclairer. Sur Allende notamment, j'ignorais que le fait qu'une majorité élue soit relative plutôt qu'absolue justifiait un putsch militaire. Voilà qui donne drôlement à réfléchir au citoyen canadien que je suis, puisque nos deux législatures – fédérale et provinciale – sont toutes deux menées par des gouvernements minoritaires ! Ce qu'il est surtout important de souligner, dans cette affaire, c'est le fait – oblitéré tant par la droite que par la gauche, pour des raisons aussi évidentes que symétriquement opposées – que le Chili allait bientôt en élections, qu'Allende était donné perdant dans tous les sondages, et que par conséquent Pinochet devait faire vite, très, très vite avant que des élections n'aient lieu et que la Démocratie chrétienne chilienne ne l'emporte.
Certes, j'avais déjà ma petite idée sur le deux poids, deux mesures que vous décrivez pour ce qui est de la France. J'ai suivi de près les passes d'armes récentes entre la gauche française et la gauche italienne au sujet des membres des Brigate Rosse qui devaient ou ne devaient pas être extradés de France vers l'Italie. Un peu comme les Britanniques ou les Américains pour qui l'Italie ne sera jamais qu'une plage so romantic (ce pourquoi il est toujours si amusant de leur montrer Le Grand embouteillage ou La Peau)
, la gauche de votre pays se fait des années de plomb en général et des Brigades rouges en particulier une conception romantique qui laisse pantois: c'est encore la thèse cynique des "camarades qui se trompent" (sous-entendu: se trompent en tuant).
Paraphrasant Coluche, je dirais : Si j'ai bien tout lu Impétueux….
Bon, d'accord ! Mais cela ne nous explique pas pourquoi certains films de Autant-Lara sont édités et pas d'autres….
Cela étant, je confirme que la société SNC/M6 prévoit la sortie du dvd fric-frac pour le printemps 2009. Dont acte !
Merci de l'info, David-H ! Mais Mon curé chez les Thaïlandaises est passé tout à l'heure sur Direct 8 !
A Lagardère : pourquoi les films d'Autant-Lara édités le sont-ils ? Parce qu'ils les seuls trois à l'être, dans une filmographie d'une quarantaine de titres, dont une bonne dizaine intéressants ou davantage ; et édités parce que commercialement incontournables : Fernandel
pour L'auberge rouge
; Gabin
et Bourvil
pour La Traversée de Paris
; Gabin
encore et Bardot
pour En cas de malheur.
Et si Fric-frac,
comme vous l'annoncez, est vraiment édité en 2009 ce sera pour Michel Simon,
Fernandel
et Arletty
et on s'en réjouira !… Mais qui ira prendre les risques d'une polémique pour l'Odette Joyeux
de Douce
et du Mariage de Chiffon,
pour la Danièle Gaubert
des Régates de San Francisco
?
Toutes les digressions et polémiques de ce (déjà long) fil sont désormais inutiles, ou presque, puisque Fric-Frac est désormais là, dans une édition SNC-Les classiques français, assez bonne, malgré des tremblottis d'image et un son quelquefois nasillard, mais toujours audible, et avec des suppléments honorables, sinon prodigieux d'intérêt…
Tiré d'une pièce d'Edouard Bourdet, qui fut un fabuleux auteur de théâtre, et un peu plus qu'un boulevardier, le film ne souffre pas trop d'être du théâtre filmé, malgré le côté scènes à faire qu'on sent ici et là ; on y voit largement le talent de Claude Autant-Lara si on n'en sent pas encore l'intrinsèque noirceur ; film de commande, mené par Autant-Lara
comme assistant d'un Maurice Lehmann, qui n'a pas laissé d'autre trace notable, mais où l'on sent déjà la patte et le rythme du grand réalisateur.
Charmant film que Fric-Frac, à qui ne manque qu'une dimension plus sarcastique pour aller plus haut…(un instant, lors du minable cambriolage de l'atelier de bijouterie, avec les cambrioleurs dépités devant leur propre nullité, j'ai songé aux grandiose ratage du Pigeon
; non, tout de même, on en est loin…)
A qui me pose la question ou fait l'observation, de ces actrices disparues avec la Libération, c'est bien simple : outre que les étoiles de première magnitude, comme le fut Arletty ne subissaient pas tout à fait le même sort que les satellites plus obscurs, il faut bien constater que de très nombreux acteurs ont vu leur carrière cassée en 1944, à tort, que, pour la plupart, ils se soient contentés de voir venir ou que, pour leur malheur, ils aient été un peu plus actifs…
Dans la deuxième catégorie, on va évidemment placer le malheureux Robert Le Vigan, mais aussi la pauvre Mireille Balin,
qui avait un amant autrichien et qui fut violée, lors de sa fuite, par des Résistants de la Onzième heure et demie.
Dans la première, outre Sacha Guitry, on classera Viviane Romance,
qui fut inquiétée à la Libération, mais relâchée avec des excuses…
A part ceux qui avaient quitté la France (Jean Gabin ou Michèle Morgan,
par exemple), je ne vois guère que Danielle Darrieux,
qui fut pourtant du si malencontreux voyage à Berlin de 1942 pour être passée entre les gouttes…
Voilà qui n'est pas (du tout !) une liste exhaustive… Disons que, pour bon nombre de vedettes, l'Après-Guerre fut moins brillante que les années d'auparavant (trouvez moi un film où Arletty, Viviane Romance
où Albert Préjean
ont été en première ligne de l'affiche après 45…)
-Mon père pourrait vous intéresser à son affaire…et puis vous associer…puis vous passer la main ..-
-La votre ?-
-Pourquoi pas ….- Et on se fiche éperdument qu'elle ait eu ou non des bontés pour l'envahisseur ! Ne nous érigeons pas en tribunal à une époque où le prochain président de la République se pointera avec un casier judiciaire bien chargé !
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