![]() Il y a 100 ans naissait à Sète Jean Gourguet, presque en même temps que le cinéma dont il fut l'un des plus fervents serviteurs. Après avoir réussi à s'acheter une petite caméra Eyemo qui fut sa fidèle compagne pendant des années et qu'il conservera toute sa vie, il tourne Un rayon de soleil en 1928. Ce premier documentaire ayant été jugé prometteur, il réussit à tourner à Sète L'Escale en 1929, film muet sonorisé avec un tout nouveau procédé anglais qui se révéla, malheureusement pour lui, ne pas être au point. A partir de 1932, il enchaîne sans discontinuer courts-métrages (dont plusieurs primés à l'exposition universelle de 1937) et grands films. En 1934, il découvre un jeune chanteur, Tino Rossi, qu'il fait jouer dans L'Affaire Coquelet, film malheureusement disparu. Il réalise en 1941 Le Moussaillon, puis en 1943 Malaria avec Mireille Balin, Sessue Hayakawa, Jacques Dumesnil. En 1945, c'est Son dernier rôle avec Gaby Morlay, Dalio, Jean Tissier. On peut distinguer ensuite trois périodes : L'<B>époque « mélo »</B> juste après-guerre (de 1946 à 1951) où il est un précurseur du cinéma néo-réaliste italien. Il tourne avec très peu de moyen avec ses fidèles interprètes, sa fille sous le pseudonyme de la Petite Zizi (puis Zizi Saint-Clair) et son chien Gundo (le Rintintin français). Ces films rencontrent un franc succès populaire. <B>L'époque « coquine »</B> (c'est ainsi que l'a qualifiée Frédéric Mitterrand lors de l'interview télévisée dans Toiles étoiles) à partir de 1953 où il dépeint la jeunesse des années 50. Il s'entoure de nombreux jeunes talents tels Dany Carrel, Michel Roux, Jean-Pierre Mocky, Françoise Vatel, Maurice Sarfati, Roger Dumas, Annick Bouquet, etc., tout en continuant à faire tourner les anciens tels Rellys, Jacques Dumesnil, Pierre Larquey, Maryse Martin. Ses films sont plus légers et rythmés ; ils sont annonciateurs de la Nouvelle Vague. Ils marchent bien ; son public le suit.<B>Nouvelle période</B> avec un film, La Traversée de la Loire, pour une part autobiographique, sur l'exode pendant la dernière guerre, période qu'il a vécue. Il y met beaucoup de lui-même, ne sachant d'ailleurs pas que ce serait son dernier film. Le succès n'est pas au rendez-vous bien que le film soit apprécié par les spectateurs qui l'ont vu.Il refuse plusieurs propositions du cinéma américain et se retire pour exploiter sa salle de cinéma parisienne L'Escurial qui deviendra son dernier lien avec le cinéma qu'il a tant aimé. Jean Gourguet s'éteint en 1994, au dessus de L'Escurial, dans ce petit appartement de fonction qu'il s'est toujours refusé à quitter, tout proche de «son cher public». Texte : <I>Geneviève Costovici-Gourguet. Photos : <I>www.jean-gourguet.com</I> |
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La fiche IMDb de Jean Gourguet |
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