Mort de Dani (1944 – 2022)
Tellement de dons et une vie presque gâchée par la facilité, la drogue, la jet-set, les faux amis, le monde de la nuit… Belle fille au corps souple et au visage un peu brutal, la jeune Danièle Graule, dès qu'elle a quitté Perpignan pour Paris a trouvé d'emblée un succès aussi fou que trouble. Mannequin pour Catherine Harlé, lancée dans les pénombres de Castel et de Régine, elle est tout de suite happée par le cinéma. Quelques petits films.
Mais succès presque immédiats dans la chanson ; on la connaît beaucoup par son interprétation, avec Étienne Daho de Comme un boomerang de Serge Gainsbourg. Elle aurait dû gagner le Grand prix de l'Eurovision en 1974, avec La vie à 25 ans si le président Georges Pompidou n'avait pas eu la malencontreuse idée de mourir au moment du concours. N'empêche que sa plus belle chanson – et de loin – est un véritable Doisneau : Jacques Datin et Maurice Vidalin lui écrivent en 1969 un petit chef-d’œuvre merveilleux, Vive l'enfance.
Au cinéma, une bonne vingtaine de films ; en premier lieu un rôle secondaire important dans La nuit américaine ; et François Truffaut l'appréciait assez pour l'avoir aussi fait tourner dans L'amour en fuite, le dernier (et le moins bon, faut le dire) de la saga Doisnel.
Elle avait aussi créé les boutiques Au nom de la rose qui ont longtemps embaumé Paris. Une drôle de femme. À qui j'aurais bien aimé dire combien je l'admirais.
Impétueux
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