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Forum : La Cage aux folles

Sujet : Avis

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De fretyl, le 26 mars 2007 à 02:19
Note du film : 4/6

Je souhaite voter pour une (ré)édition de ce film en DVD.


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De Gilou40, le 16 mai 2010 à 15:17
Note du film : 3/6

J'ai enregistré hier au soir l'émission avec Didier Bourdon et Clavier sur la cage aux folles. Je viens de la voir (d'un regard distrait, en repassant), et les quelques extraits que j'ai vu me laissent de marbre…

Alors je voudrais savoir si nos amis Parisiens DVDToiliens ont eu des "retours" favorables. Parce que, comme pour le cinéma, on parle d'"entrées", mais je ne sais pas si vraiment cet opus est aussi réussi que celui avec Poiret/Serrault. Tant qu'aux critiques sur les journaux Parisiens, je ne les ai pas lues. Ont elles été élogieuses ?


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De Impétueux, le 16 mai 2010 à 19:08

Je trimballe un peu partout mon aversion du théâtre, mais je dois à la vérité d'admettre que la version originale – originelle – de La cage aux folles, avec Poiret et Serrault, au Théâtre du Palais-Royal a été un des plus forts moments de rigolade de ma vie, à un point tel que je l'ai doublé et que j'ai vu deux fois la pièce, en 1973-74. C'était absolument extraordinaire et, au fil des représentations et en fonction de la qualité des publics (tous les acteurs disent qu'il est des fois où le public a du talent), les deux compères modifiaient, corrigeaient, allongeaient les répliques et les scènes au point, paraît-il qu'il pouvait, selon les soirées, y avoir une demi-heure de plus ou de moins.

Pour que mon souvenir ne soit pas altéré par autre chose, je n'ai jamais vu le film de Molinaro, que certains disent fort drôle ; pas davantage je n'ai vu la reprise de 1978 avec Michel Roux et Jean Jacques. C'est dire si je me refuse plus encore à regarder, sur la scène ou même à la télévision, Bourdon et Clavier reprendre les rôles de Georges et d'Albin.

Si j'ai infiniment apprécié le rosse talent de Bourdon, aux temps acides des Inconnus et même largement avec Les trois frères, voire Le pari, je crains que la qualité de son jeu ne se soit altérée au fur et à mesure qu'il prenait des kilos, et à due proportion, ce qui laisse peu de place à de grandes espérances ; quant à Clavier, qui joue tout et n'importe quoi depuis vingt ans, qu'en espérer ?


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De Gilou40, le 16 mai 2010 à 21:00
Note du film : 3/6

Le film est drôle, oui. Mais aucune comparaison à faire avec ce que vous avez pu voir et que, adorant le théâtre, je suppose grandiose !
Et dans l'émission que j'évoque, on voyait en alternance les prestations de Serrault et celle de Bourdon et là ôu le talent, l'envolée, et la facilité du premier éclataient, le deuxième ne déployait que cabotinage, ringardise, et très pâle copie de l'original. Et j'ai beaucoup d'affection pour Didier Bourdon. Quant à Clavier, il m'a semblé entendre Jacquouille la fripouille, en plus efféminé !

Quand je pense que pas un Producteur n'a pensé à mettre l'original sur un support ! Insensé !


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De fretyl, le 16 mai 2010 à 22:33
Note du film : 4/6

Je n'ai jamais vu et je ne verrai malheureusement jamais la pièce de théâtre avec Poiret et Serrault.
C'est tragique, incroyable, scandaleux même, qu'il n'y ai jamais eu d'enregistrement pour cette pièce, qui pourtant a été joué pendant presque deux ans. Cela prive ceux qui n'était pas née dans les années 70 de pouvoir voir ce qu'à été cette pièce pourtant culte. Je n'irai par contre pas voir la pièce avec Bourdon et Clavier, et ne l'achèterai pas non plus en dvd.
Déjà pour une raison, le projet a été me semble t'il lancé après la mort de Michel Serrault. Peut-être les réalisateurs avaient-ils peur que l'opinion de celui-ci soit défavorable à une aussi grotesque reprise ?… Car on le sais Michel Serrault n'avait pas toujours sa langue dans sa poche.
Et puis Bourdon en Zaza, ça ne va pas du tout. Dans ce rôle (du moins dans le film) Serrault était pathétique, parfois émouvant, il avait réussi à rendre par moment presque belle cette Zaza. Lorsqu'il arrive dans La Cage aux folles II devant les flics emmené par Marcel Bozzuffi, on n'oublie pas le regard des inspecteurs qui voient arriver cette superbe rousse mature et distingué…
Bourdon avec ses kilos ne peut absolument pas entrer dans le corps d'une femme qui ne pouvait être joué que par Serrault, qui était tout, sauf vulgaire.


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De starlight, le 16 mai 2010 à 23:22
Note du film : 5/6

Tout à fait d'accord avec votre approche !… J'ai eu la chance de voir la pièce avec leurs créateurs et je peux vous dire que c'est l'un des meilleurs souvenirs que je puisse avoir des "comédies de boulevard"…

Le couple "Poiret-Serrault" fonctionnait avec une telle alchimie !… Il est vrai que nos deux compères n'en étaient pas à leur coup d'essai et nous avions la chance de voir certains de leurs sketchs via la télévision à une époque bénie où nous "savions" rire !

J'ai revu quelques années plus tard la "cage aux folles" avec Michel Roux (comédien apprécié à Paris pour ses pièces de "boulevard") et Jean-Jacques (comédien belge) dans le rôle de Zaza… Tout le sel de cette pièce avait disparu…. d'une grande lourdeur, faisant honte aux créateurs de ce petit bijou plein de finesse pour ceux qui savent déchiffrer  !…

Quant à Bourdon et Clavier, je laisse bien volontiers ma place à ceux qui n'ont jamais vu la pièce de théâtre… Il est effectivement dommage de n'avoir eu aucune captation de cette pièce avec leurs créateurs… Il doit bien y avoir une raison… je ne me souviens plus laquelle…


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De Impétueux, le 17 mai 2010 à 19:19

Quand je pense que pas un Producteur n'a pensé à mettre l'original sur un support ! Insensé ! s'indigne Gilou40, rejointe en substance par Starlight

C'est vrai ; pour de bonnes ou de mauvaises raisons, La cage aux folles originelle, jouée au Théâtre du Palais-Royal par Poiret et Serrault n'a jamais été captée et ne demeure que dans le souvenir du million de spectateurs – chiffre absolument considérable pour la scène – qui y est mort de rire.

Mais voilà, quelle représentation, quelle séance aurait été filmée ? Le théâtre, précisément, et le théâtre de boulevard plus encore, c'est une alchimie très particulière où de soirée en soirée, les ingrédients se modifient par la grâce du jeu des acteurs (essentiellement) et par la participation des spectateurs.

Au cinéma, le réalisateur est maître de ses prises, de ses choix, de son rythme ; il peut faire recommencer autant de fois qu'il le souhaite une scène, varier ses éclairages, ses objectifs et tout le saint-frusquin ; voilà pourquoi le spectacle théâtral est éphémère et que nul ne peut dire s'il a assisté à la meilleure représentation qui ait jamais été donnée… (je sais bien qu'au cinéma on peut toujours remonter un film, y ajouter des scènes coupées, en retirer des séquences ; mais dans une bien moins grande mesure, tout de même !)


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De Gilou40, le 17 mai 2010 à 19:46
Note du film : 3/6

Je ne voudrais pas trop m'avancer, mais il me semble que la captation d'une pièce de théâtre se fait sur plusieurs représentations, et que même, le résultat final peut être constituer, par exemple d'un premier acte fimé un 17 avril, le second un 20 avril et le troisième du 21. Justement parce que , comme vous le précisez, aucune représentation ne ressemble vraiment à une autre. Je sais que cela se fait beaucoup pour les concerts des chanteurs, suivant la forme et le talent qu'ils déploient tels ou tels soirs .


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De Gilou40, le 17 août 2010 à 01:41
Note du film : 3/6

Pour répondre à l'invitation de notre ami Vincentp, je vais vous parler d'une scène que j'aime à revoir à l'infini….

Début de la scène : 1h 00 mns 18 s
Un plan fixe et large. Au premier plan, une voie de chemin de fer. De l'autre côté, un quai et ce qui ressemble à une toute petite gare de campagne. A droite de cette gare, un banc en bois. Sur ce banc, Albin, Michel Serrault, est assis. Il a quitté tout son petit monde et a menacé d'en finir avec la vie. Il est censé partir mourir à Foissy…

1h 00mns 24 s
Par la droite entre Rénato,Ugo Tognazzi qui marche le long du quai et vient s'asseoir à côté d'Albin.

Plan rapproché sur Albin et Rénato

Monologue de Rénato, en plan Américain :
"-Tu sais, mon cimetière à moi, il est en Lombardie. C'est le plus beau cimetière du monde. Il y a des arbres, un ciel toujours bleu, des oiseaux…Le tien, à Foissy, c'est vraiment de la merde, à côté. C'est vrai : A Foissy, ils sont enterrés dans la merde !…
Excuse moi de te dire ça, mais tu n'es qu'une vieille emmerdeuse aigrie. C'est vrai : Tu n'excites plus personne. Tu es devenue grotesque, tu fais rire tout le monde !

Albin ne lui adresse pas un regard. Ses yeux se fixent sur un horizon dont on ne saura jamais de quoi il est fait…

-Alors tu sais ce que je vais faire ? Je revends mon caveau en Lombardie et je viens avec Toi dans la merde à Foissy…-"

Je trouve cette scène absolument magnifique parce que dénuée de tout artifices. Pas même une musique guimauve. Juste quelques oiseaux.. Rénato a connu plusieurs vies. Il a été marié et a eu un enfant. Enfant qui est la cause de tous ses problèmes, dans l'instant. Et lui qui est habitué aux paillettes, falbalas, aux strass, et aux lumières, il s'assied sur ce banc avec le seul bagage important pour lui : L'amour qui l'a pour cet homme, son compagnon. Et il vient le lui dire, sur ce quai, au milieu de nulle part. Ce lieu magique ou nous nous trouvons bien souvent, Tous, quand il nous faut dire la vérité ou accepter la mort.. Peut être réalise t'il à cet instant, que, à part conférer à la mort une certaine idée d'éternité, il ne trouve aucun intérêt à quitter le monde des vivants. Alors il prêche le vrai pour obtenir le vrai…

. 1h 02 mns 20 s
Albin tourne on visage vers Rénato. Peut être, alors, son horizon prend t'il forme…

Fin de la séquence


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De vincentp, le 17 août 2010 à 18:14

Intéressant de vous lire, Gilou. Votre analyse montre parfaitement la construction assez élaborée d'une simple séquence d'un film populaire.

J'avais vu ce film lors de sa sortie en salles -j'étais petit !- avec ma grand-mère, et me souviens d'une autre scène, celle du petit doigt levé en l'air lors d'une dégustation dans un salon de thé, je crois. Il serait impossible de tourner en dérision de cette façon ce type de personnage, aujourd'hui, preuve que la société a évolué. Comme dans un autre domaine, le regard porté sur les juifs. Dans une critique de cinéma très ancienne, Antonioni -qui a débuté sa carrière au cinéma par des écrits sur le cinéma italien- parlait du "juif" d'un film, comme on parle d'un "borgne". Il s'en était excusé par la suite, indiquant qu'il avait été happé par le contexte de l'Histoire.


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De fretyl, le 17 août 2010 à 19:41
Note du film : 4/6

Eh ben Antonioni était de bien mauvaise foi. Il a été exactement comme Renoir l'un des cinéastes à faire régulièrement des panégyriques envers l'Hitlérisme.
Lors de la sortie du film nazi et antisémite Le juif suss, film commandé et supervisé par Goebbels en personne, Antonioni fut l'un des cinéastes Européens à exalter le film autant sur son aspect technique que politique.

Il déclara même que Le juif suss incarnait la rencontre réussie entre l'art et la propagande !

Bref, un nazi ! Et ce n'est certainement pas ses excuses minables après la guerre, qui vont modifier mon opinion sur ce sujet.


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De fretyl, le 17 août 2010 à 21:45
Note du film : 4/6

A Gilou.

Il y'a dans La cage aux folles y compris dans ses suites, des vrais moments de gravité.

Dans La cage aux folles, un autre passage est assez pathétique – le moment ou Albin apparait devant Tognazzi et son fils, dans un costume noir extrêmement rigoureux. Essayant de se tenir comme un homme, de ne pas faire trop de geste et c'est dans cette position qu'il provoque soudainement la gène et le malaise, le reconnaissant lui même : vous avez raison, c'est comme ça que je suis le plus choquant.


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De Gilou40, le 17 août 2010 à 22:22
Note du film : 3/6

Absolument, Frétyl ! C'est d'ailleurs le passage le plus émouvant avec celui que j'ai cité. Je ne sais pas dans quelle suite (je ne les connais pas très bien), on voit Albin brûler toutes ses robes. C'est un moment très fort, aussi. Ces comédies dites populaires, donc reniées et dénigrées par "l'intelligentsia", peuvent renfermer quelques secondes absolument magiques…


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De fretyl, le 17 août 2010 à 23:20
Note du film : 4/6

Contrairement à toute les critiques je trouve que la présence de Ugo Tognazzi dans le film tombe à point.

Poiret n'aurait peut-être pas joué avec autant de finesse, du moins pas de la même façon le compagnon de Zaza Napoli.
Tognazzi casse un peu le coté bouffon du film pour jouer avec vérité et sans caricature, l'éternel compagnon amoureux, le brave type qui supporte les crises les plus folle, qui se retrouve dans les situations les plus embarrassantes à cause de son amour pour une folle… Tognazzi excelle et rend humain ce brave Monsieur Baldi, homme droit, qui lui même ne peut pas se refaire.

La cage aux folles n'a rien de la comédie Italienne, mais les passages plus sérieux y sont très fréquents. Lorsque un danseur vient voir Renato pour lui dire en larme qu'il attend un enfant !
Dans La cage aux folles II on voit à un moment Renato pleurer tout seul dans son coin ou encore lorsque les flics à l'arrière de la voiture écoute la conversation entre Serrault et Tognazzi au moment de se rendre à un dangereux rendez-vous.

Même le troisième pourtant très mauvais, réussit à caser deux ou trois bonnes scènes qui n'ont rien de comique. Les meilleurs moments de La Cage aux folles III, 'elles' se marient sont d'ailleurs uniquement les passages ou le film cesse de vouloir être drôle ; par exemple lorsque Zaza se retrouve à deux heures du matin avec la femme particulièrement charmante qu'il est censé devoir épouser sur le port de Saint Tropez…


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De crego, le 9 janvier 2011 à 10:14
Note du film : 0/6

Dire que nous avons critiqué La femme du boulanger de Galabru, alors que c'est du pur nectar de génie comparé à La cage aux folles de Clavier et Bourdon. Monument de laideur, de vulgarité. qui peut rire devant ça?


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De fretyl, le 9 janvier 2011 à 15:15
Note du film : 4/6

Quand on pense que le chef de l'État et sa première dame, ont été conviés il y a quelques mois à assister à une représentation de cet odieux massacre, on comprend que la culture française soit en baisse !


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De Impétueux, le 9 janvier 2011 à 16:13

Poussé par un goût revendiqué pour l'abject et le minable, je ne me suis évidemment pas privé, hier soir, de me donner le plaisir malsain de regarder l'immondice de TF1 qui, ce qui n'a rien d'étonnant, a réalisé une audience record.

C'est évidemment encore pire que je ne pouvais le craindre et j'ai la forte impression que des pans notables du texte ont été supprimés, remplacés, intervertis et que, sur un fond (de casserole) bien connu, on a greffé de nouveaux et dégoûtants appendices.

J'ai tout de même trouvé que les rires de la salle n'étaient pas si fréquents, si clairs, si désopilés que ça et que le public de gogos venus s'en donner une tranche, ne rigolait que là où la vis comica de la pièce originale est vraiment irrésistible. Voilà des gens qui auront payé très cher une soirée médiocre, et qui le méritent bien.

Cela dit, la descente aux enfers de Christian Clavier et de Didier Bourdon se poursuit irrésistiblement ; il m'a paru que la mise en scène et les tripatouillages de texte sus-évoqués donnaient au premier la part plus belle que dans la vraie Cage aux folles, celle jouée au Théâtre du Palais-Royal par Jean Poiret et Michel Serrault qui mettait en valeur plutôt celui-ci que celui-là. Clavier étant davantage bankable que Bourdon, il n'y aurait rien d'étonnant que l'on ait agi de cette façon pour braquer le projecteur sur son jeu hystérique (celui de Poiret ne l'était nullement, j'en atteste !).

Quant à Bourdon que j'ai jadis infiniment apprécié lorsqu'il était la tête majeure des Inconnus, il y a sûrement de sa part une fascination pour la dégoulinade ; je ne comprendrais pas, sinon, comment un observateur qui fut d'une finesse absolue dans ses sketches, se présente dans un tel état grotesque.


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De F, le 9 janvier 2011 à 17:37
Note du film : 0/6

Très vrai la réécriture du rôle de Clavier. Quelle horreur ce type… Et oui: pauvre Didier Bourdon qui n'a pas volé son nom tant son triste et flatulent numéro le file.

Quelques bribes. c'est insupportable plus de trois minutes d'affilée. et ce pauvre jeune comédien jouant le fils qui passait son temps à hurler. j'en frémis encore!


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