3,6/6. Forte déception en ce qui me concerne pour To the wonder de Terrence Malick, scénariste et réalisateur. Un démarrage en fanfare autour du mont Saint Michel, musique et photographie (exceptionnelle) portant la pensée métaphysique du cinéaste. Et puis, c'est le trou noir. Les acteurs sont mauvais, excepté Javier Bardem,
et leurs cajoleries stylisées d'un ennui mortel. L'histoire n'est pas claire du tout : Malick filme des bribes de vie et de conversation, souvent via des contre-plongées, les personnages étant caressés par un soleil couchant, figurant leur fusion avec l'univers.
C'est beau, mais sur une durée de deux heures, d'un ennui profond. Les ventricules de notre ami Impétueux seraient soumis à contribution, la vacuité de l'oeuvre lui coupant la respiration. J'ai actionné la télécommande pour terminer le film. Il est possible que cette oeuvre aurait pu avoir une autre tenue sans les catastrophiques Ben Affleck – Olga Kurylenko. Et avec un scénario plus linéaire et plus limpide également. Evidemment les autres films de Malick restent à voir : ils sont tous supérieurs voire très supérieurs à cette présente oeuvre…
Au fait, s'il existe un palmarès des films où il ne se passe rigoureusement rien et où on s'enquiquine de la première à la dernière image, en se demandant ce qu'on fait là, au lieu de revoir un des joyaux passés du cinéma, un Duvivier, un Clouzot,
un Kubrick,
un Lynch,
À la merveille
pourrait assurément concourir pour le trophée, qu'il serait absolument certain de remporter haut la main, si on couplait la compétition avec celle du film le plus prétentieux du cinéma mondial. Fasciné par ces presque deux heures de vacuité, j'ai poussé l'ascèse et la conscience professionnelle (si je puis dire) jusqu'à regarder les suppléments du DVD, heureusement acquis pour une somme des plus minimes (mais j'aurais dû donner à un clochard les 5 € que ça m'a coûté ; ça m'apprendra : la prochaine fois que j'aurai envie d'acheter un film péteux, je me retiendrai).
Et pendant ce temps-là, alors qu’on peut se procurer cette « merveille » sans problème, et si on peut heureusement visionner Anna Karenine d'après Tolstoï ou L'idiot
d'après Dostoïevski, on ne peut toujours pas se mettre sous la dent des adaptations des autres chefs d'œuvre de ce dernier tels Les frères Karamazov
de Richard Brooks
avec Yul Brynner
ou Passion fatale
/ The great sinner
de Robert Siodmak,
pourtant avec la divine Ava Gardner
!
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