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Le temps n'est pas clément


De Frydman Charles, le 16 juin 2020 à 08:12
Note du film : 6/6

Avec les méthodes scientifiques d’aujourd’hui, il est probable que la mise en scène orchestrée pas Savin aurait été démontée rapidement. A noter une erreur dans la continuité du film. Vers 1h 15 mn Savin découpe au ciseau, nettement un morceau de manche de chemise avec le bouton , effiloche uniquement et rapidement le manche de chemise avec le ciseau,et laisse sur place à la citadelle ce faux indice , le bouton avec le morceau de tissu, pour se faire inculper. Le morcau de chemise avec le bouton qu’il laisse à la citadelle n’est pas effiloché .

Lorsque la police découvre cet indice et par la suite vers 1 h 21 l'inspecteur Waldeck ajuste le bouton et le morceau de tissu trouvé à la citadelle à la chemise qui sort du teinturier, le morceau de chemise et le manche de chemise sont effilochés de façon importante, prouvant que le morceau de chemise à été arraché ! La découpe est différente de celle faite au ciseau , plus serrée autour du bouton .
Il semble que Savin découpe une manche gauche et que l'inspecteur reconstitue une manche droite ?


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De Tamatoa, le 16 octobre 2013 à 19:17
Note du film : 4/6

Cocasses ces échanges … Frétyl nous dit : "-…poursuivi dans sa 2cv (je crois) par des dizaines de camions..-". C'était une Coccinelle Volkswagen et il y avait trois camions… On apprend que Balmer n'a jamais été aussi mauvais et que Carole Laure passe son temps à écarquiller les yeux. Que La menace fait peine à voir. Que Corneau filme les voitures, les camions avec une fascination inexplicable, son film est un festival de véhicules motorisés

Je vous trouve bien sévère avec cette œuvre là. Elle est restée, à mon goût, assez passionnante cette Menace. Je la trouve bien exploitée, adroitement ficelée, et le temps n'a rien à voir la-dedans. Un film réussi, car il l'est, des années 70, reste un film réussi en 2013. J'admets une certaine lenteur, d'accord. Mais le scénario très recherché, je dirais même embrouillé à l'envi, exige cette pesanteur. Il y a du Melville la-dedans. Du très classieux, un peu bling-bling dans la mise en scène pointilleuse. Jusqu'à ce clin d’œil : L'entreprise Montlaur : Montand/Laure ? Un Montand qui se montre si peu attachant… Avec les emmerdes qui lui tombent dessus, il lui serait difficile de faire dans Les bisounours ! Je trouve Balmer pile/poil dans son rôle de flic perturbé et je rejoins l'avis de sofia : il a été et restera un acteur admirable en toutes circonstances. Et dans La menace, ses confrontations très courtes avec Carole Laure sont très justement ciblées par Corneau. Quant' à Carole Laure, donc, elle joue le rôle de la maitresse et on lui demande quoi ? D'être belle ! Point. Et elle écarquille, oui, ses jolis yeux à merveille ! Personnellement, j'attendais des scènes érotiques plus nombreuses avec Montand et je suis resté sur ma faim…

De fort beaux camions sous le ciel du Canada et tant mieux ! Un festival de véhicules motorisés, heureusement ! Les mêmes scènes en vélos, je crois que ça ne l'aurait pas fait ! La chute du camion depuis le haut de la falaise n'est pas sans nous rappeler la dernière scène de Duel. Je la trouve particulièrement réussie. Mais je trouve le film tout entier réussi. On peut toujours pinailler sur des détails. Mais l’œuvre est très cohérente, homogène. Les comparaisons avec Police Python 357 ou Le choix des armes, pourquoi ? Trois histoires totalement différentes et, même si filmées par Corneau, qui ne présentent pas les mêmes atmosphères. On peut comparer trois Maigret avec trois acteurs différents mais là, il s'agit du même acteur dans trois films d'un même metteur en scène. On ne va pas comparer le Depardieu du Choix des armes et celui de Tous les matins du monde du même Corneau. Pourquoi aller rechercher le Montand de La menace dans Le choix des armes ?

La menace est une pauvre chose démodée et ennuyeuse, comme vous y allez ! Je ne me suis pas ennuyé un seul instant malgré, je le redis, une certaine langueur. Et pourquoi serait elle démodée cette Menace ? En quoi ? Parce que les thrillers d'aujourd'hui sont beaucoup plus noirs, crasseux, moins aérés ? La menace est plus une péripétie de la vie qu'un thriller véritable. Ce qui arrive à ce camionneur malheureux (donc chafouin, d'accord), il ne l'a pas cherché. Il n'est pas un gangster. Et ce monsieur tout le monde va vivre des aventures extraordinaires. Ce n'est pas Gus du Deuxième souffle ou Corey du Cercle rouge. Il est Henri Savin camionneur à Bordeaux. Les Voyages de Gulliver vous semblent ils démodés ? Et bien moi, je trouve que les tribulations de cet amoureux là, dans les contrées du Canada, restent d'actualité. Et sont loin d'être ennuyeuses.

Pour moi, ce sera un grand moment de bon cinéma.


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