Ouh là ! Le temps n'est pas clément avec certains films des années 70 et La menace fait aujourd'hui peine à voir. Tourné après l'intéressant Police Python 357, ce suspense anémique reprend le même mécanisme à l'envers (Montand fait tout pour se faire accuser, comme il tentait de se blanchir dans le précédent) mais avec une lenteur, une prétention terribles. Corneau filme les voitures, les camions avec une fascination inexplicable, son film est un festival de véhicules motorisés. Il ne dirige par contre pas ses comédiens qui ont rarement été aussi mauvais (Balmer en tête, terrifiant en flic grassouillet et nasillard et la pauvre Carole Laure qui passe le film à écarquiller les yeux), hormis Marie Dubois magnifique en femme trompée et féroce. Quant à Montand, il affiche la même expression constipée pendant toute l'action et se montre si peu attachant que son écrabouillement final est presque un soulagement. Conceptuel et cérébral, La menace est une pauvre chose démodée et ennuyeuse, à la photo de téléfilm tristounet, dont l'oubli relatif par rapport à Police Python ou Le choix des armes, est parfaitement compréhensible.
Au passage, il est étonnant de voir à quel point l'étoile de certaines stars pâlit avec les années, comme c'est le cas avec Montand, alors que d'autres, tels Lino Ventura ou De Funès, ne font que croître en popularité…
Sans doute un des moins bons film d'Alain Corneau il a fait pire avec le prince du pacifique, mais pour ceux qui comme moi ont adoré Police python 357 ils risquent d'être déçu par ce film froid a l'image particulièrement laide avec une musique horrible et surtout Marie Dubois est insupportable .
La seule chose qui sauve le film c'est son dernier quart d'heures au Canada avec un ballet intenable ou une 2 cv (je crois) est poursuivis sur une petite route de montagne par plusieurs dizaines de camions poids lourds.
La première partie est extrêmement ennuyeuse et ne vaut pas plus qu'un épisode des Feux de l'amour, ça se remonte d'un cran avec l'arrivée du flic (Balmer) et les moments avec Montand montant sa machination.
Mais c'est inéluctablement un film secondaire.
"- L'écrabouillement final est presque un soulagement…."
Mon cher Jarriq, Montand vous a déçu… bon… Mais quand même !! Voilà une critique que l'on peut qualifier de zélée… Pour ma modeste part, j'aime beaucoup ce film ! Et, étant une fan inconditionnelle de cet acteur "nasillard" et "grassouillet", je me sens peinée jusqu'aux os de ces mots acrimonieux adressés à ce Balmer que j'admire depuis toute pitite…
Vais je encore me pâmer devant Monk ? je ne sais pas…
Simon : C'était une Vw coccinelle blanche….qui a écrabouillé Montand pour le plus grand ravissement du très méchant Pm Jarriq !
Ce n'est pas la faute à Montand, c'est le film qui est terriblement poussif. Alors quand c'est fini, on est content !
Pourquoi , cher Arca ? Au Canada , vous n'avez droit qu'à un seul dvd par foyer ? Parce qu'il vous est facile d'en glisser un autre dans le lecteur plutot que de pousser un soupir de soulagement (comme après une rage de dents) en voyant Montand se faire écrabouiller et annoncer ainsi la fin de votre calvaire..
Bien, j'y mettrai le très beau quoique morose Les Routes du Sud.
Non Arca la menace n'est pas plus poussif que police python 357 du moins sur le plan scénaristique, mais la réalisation est médiocre, il y'a un manque de surprise absolue et l'ensemble est mal joué.
La menace n'est en réalité que la trame de Police Python prise à l'envers.
Pour être franc, ça fait une paye que je les ai revus l'un comme l'autre. Sans doute avez-vous raison.
À Sepia : tout bien réfléchi, avec Yves Montand, je mettrais encore plus volontiers dans mon DVD 'Hommes et loups' de Giuseppe De Santis et Un dénommé Squarcio de Gillo Pontecorvo, (le premier avec Silvana Mangano, l'autre avec Alida Valli ! Ah wow !) mais chose incroyable, ils ne sont pas disponibles en DVD…
Vous fâchez pas, S é p i a !!! Il est très bien, Balmer… Un peu nasillard, mais quoi ! C'est son droit, après tout. Quant à Montand, il a toujours l'air d'avoir reniflé du poisson avarié, mais on l'aime quand même. Et La menace ? Eh bien, si on aime les camions, c'est un film irréprochable. Et alors, si on aime les camions ET les coccinelles, alors là c'est un monument du 7ème Art !
Vous voyez, je mets de l'eau dans mon vin…
Vous n'allez quand même pas laisser tomber Monk pour si peu !
A PM Jarriq, Même si le film est vraiment moyen on ne peut pas se permettre de critiquer Yves Montand à moins qu'on soit meilleur que lui et j'en doute. Un merveilleux commédien, un super chanteur et un fabuleux danseur que nous ne pourrons jamais oublié. Et ne comparez pas De funés à Montand s'il vous plaît !!!!!
Cocasses ces échanges … Frétyl nous dit : "-…poursuivi dans sa 2cv (je crois) par des dizaines de camions..-". C'était une Coccinelle Volkswagen et il y avait trois camions… On apprend que Balmer n'a jamais été aussi mauvais et que Carole Laure passe son temps à écarquiller les yeux. Que La menace fait peine à voir. Que Corneau filme les voitures, les camions avec une fascination inexplicable, son film est un festival de véhicules motorisés
Je vous trouve bien sévère avec cette œuvre là. Elle est restée, à mon goût, assez passionnante cette Menace. Je la trouve bien exploitée, adroitement ficelée, et le temps n'a rien à voir la-dedans. Un film réussi, car il l'est, des années 70, reste un film réussi en 2013. J'admets une certaine lenteur, d'accord. Mais le scénario très recherché, je dirais même embrouillé à l'envi, exige cette pesanteur. Il y a du Melville la-dedans. Du très classieux, un peu bling-bling dans la mise en scène pointilleuse. Jusqu'à ce clin d’œil : L'entreprise Montlaur : Montand/Laure ? Un Montand qui se montre si peu attachant… Avec les emmerdes qui lui tombent dessus, il lui serait difficile de faire dans Les bisounours ! Je trouve Balmer pile/poil dans son rôle de flic perturbé et je rejoins l'avis de sofia : il a été et restera un acteur admirable en toutes circonstances. Et dans La menace, ses confrontations très courtes avec Carole Laure sont très justement ciblées par Corneau. Quant' à Carole Laure, donc, elle joue le rôle de la maitresse et on lui demande quoi ? D'être belle ! Point. Et elle écarquille, oui, ses jolis yeux à merveille ! Personnellement, j'attendais des scènes érotiques plus nombreuses avec Montand et je suis resté sur ma faim…De fort beaux camions sous le ciel du Canada et tant mieux ! Un festival de véhicules motorisés, heureusement ! Les mêmes scènes en vélos, je crois que ça ne l'aurait pas fait ! La chute du camion depuis le haut de la falaise n'est pas sans nous rappeler la dernière scène de Duel. Je la trouve particulièrement réussie. Mais je trouve le film tout entier réussi. On peut toujours pinailler sur des détails. Mais l’œuvre est très cohérente, homogène. Les comparaisons avec Police Python 357 ou Le choix des armes, pourquoi ? Trois histoires totalement différentes et, même si filmées par Corneau, qui ne présentent pas les mêmes atmosphères. On peut comparer trois Maigret avec trois acteurs différents mais là, il s'agit du même acteur dans trois films d'un même metteur en scène. On ne va pas comparer le Depardieu du Choix des armes et celui de Tous les matins du monde du même Corneau. Pourquoi aller rechercher le Montand de La menace dans Le choix des armes ?
La menace est une pauvre chose démodée et ennuyeuse, comme vous y allez ! Je ne me suis pas ennuyé un seul instant malgré, je le redis, une certaine langueur. Et pourquoi serait elle démodée cette Menace ? En quoi ? Parce que les thrillers d'aujourd'hui sont beaucoup plus noirs, crasseux, moins aérés ? La menace est plus une péripétie de la vie qu'un thriller véritable. Ce qui arrive à ce camionneur malheureux (donc chafouin, d'accord), il ne l'a pas cherché. Il n'est pas un gangster. Et ce monsieur tout le monde va vivre des aventures extraordinaires. Ce n'est pas Gus du Deuxième souffle ou Corey du Cercle rouge. Il est Henri Savin camionneur à Bordeaux. Les Voyages de Gulliver vous semblent ils démodés ? Et bien moi, je trouve que les tribulations de cet amoureux là, dans les contrées du Canada, restent d'actualité. Et sont loin d'être ennuyeuses.
Pour moi, ce sera un grand moment de bon cinéma.
Avec les méthodes scientifiques d’aujourd’hui, il est probable que la mise en scène orchestrée pas Savin aurait été démontée rapidement. A noter une erreur dans la continuité du film. Vers 1h 15 mn Savin découpe au ciseau, nettement un morceau de manche de chemise avec le bouton , effiloche uniquement et rapidement le manche de chemise avec le ciseau,et laisse sur place à la citadelle ce faux indice , le bouton avec le morceau de tissu, pour se faire inculper. Le morcau de chemise avec le bouton qu’il laisse à la citadelle n’est pas effiloché .
Lorsque la police découvre cet indice et par la suite vers 1 h 21 l'inspecteur Waldeck ajuste le bouton et le morceau de tissu trouvé à la citadelle à la chemise qui sort du teinturier, le morceau de chemise et le manche de chemise sont effilochés de façon importante, prouvant que le morceau de chemise à été arraché ! La découpe est différente de celle faite au ciseau , plus serrée autour du bouton . Il semble que Savin découpe une manche gauche et que l'inspecteur reconstitue une manche droite ?Page générée en 0.0090 s. - 5 requêtes effectuées
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