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Filmographie

Rôle de Max Linder : (Tous) (
Acteur) (Réalisateur) (Scénariste) (Producteur)

La filmographie complète de Max Linder comptant plus de 100 titres, elle fait l'objet d'une page séparée.

Biographie

Max Linder

Max Linder est un oublié, et heureusement qu'une grande salle parisienne de cinéma (créée par lui) porte encore son nom, car sinon il ne rappellerait sans doute rien. Pourtant, Max Linder a plusieurs centaines de films à son actif et fut la première star mondiale du cinéma en inventant avant tout le monde le « look ». Si Chaplin a créé Charlot et son costume troué de gentleman, si W.C. Fields créa son personnage d'américain moyen alcoolique et que Keaton portait un costume étriqué, c'est que Max Linder était passé par là en créant de toutes pièces un personnage à la fois reconnaissable et permettant de créer un nombre infini de situations qui feront autant de films. Max Linder, c'était le chapeau haut de forme, la canne et le costume en queue de pie. Comme Charlot, ce costume cachait l'inverse : un fêtard inconditionnel, toujours fauché, toujours à la recherche d'un mariage qui le sauvera de la rue, ou plutôt de la maison familiale dans laquelle il continue à vivre ! Il avait également une corde à son arc : sa passion pour le patin à roulettes ! Art dans lequel il excellait et qui permis nombre de scènes d'une impétueuse drôlerie. Max Linder est né en 1883 dans une respectable famille de viticulteurs. Il s'appelait alors Gabriel Leuvielle. Quand il annonce sa décision de faire du café théâtre à ses parents, c'est la fureur, et c'est sous un pseudonyme qu'il monte sur les planches pour épargner l'honneur familial. Il fait ses débuts à <I>L'Ambigu en 1902, puis au théâtre Réjane avant d'entrer aux Variétés où il joue notamment <I>Miquette et sa mère. Son talent est manifeste et il est vite repéré par la firme Pathé, qui fabrique déjà beaucoup de films. Il est engagé en 1905 et réalisera jusqu'à la guerre tous ses films au sein de la firme. Sa création du personnage de Max, son humour, lui font très vite connaître un succès planétaire. On l'appelle le « Roi du cinématographe » et la couronne n'est pas trop grande pour lui. La force de Linder réside dans l'improvisation, dans des sujets à la fois courts et percutants, et des scènes délirantes à l'intérieur de l'ordre établi. Il devient un tel personnage public qu'il est même à l'origine du comportement des stars de nos jours, inventant des histoires privées pour mieux lancer un film ! Quand il est malade dans la « vraie vie », il répercute ce malaise sur son personnage. Quand il part à la montagne pour se reposer, il y fait quelques films… En octobre 1916, en pleine guerre mondiale, Max Linder s'embarque sur le paquebot "L'Espagne" pour gagner les Etats-Unis. L'aventure est trop belle pour ne pas en faire un film (Max part en Amérique). Seulement les espoirs de Linder seront vite déçus et il ne trouvera pas sur le Nouveau Continent une nouvelle carrière. Mack Sennet et Charlie Chaplin sont déjà des stars et l'art de Linder est dépassé. Les quelques films réalisés sur place n'obtiennent pas le succès nécessaire pour que l'élégant français puisse s'imposer. Les méthodes américaines de tournage ne correspondent pas à l'improvisation qui fait la force de Max. Sa santé continue également de faire des siennes, et Max finit par rentrer en Europe. Il séjourne dans un sanatorium de Suisse, et ouvre une salle de cinéma sur les grands boulevards, le « Ciné Max Linder ». Son rêve était d'y montrer ses propres films. Seulement il n'a pas les droits (qui appartiennent à Pathé) et vend finalement très vite la salle. Un peu rétabli, il accepte de jouer dans le premier film comique français de long-métrage, Le petit café, mais reste loin du cinéma français qui a bien du mal à sortir économiquement de l'après guerre. Max Linder repart pour les Etats-Unis et décide de se produire lui-même. Il réalise trois longs métrages dans une situation économique plus que précaire. C'est : Soyez ma femme, Sept ans de malheur et ensuite L'étroit mousquetaire. Ces trois films font figure d'exception dans la carrière de Max. Ce sont d'abord des longs métrages, c'est-à-dire forcément construits et réfléchis, et de ce fait on s'éloigne de la méthode d'improvisation de Max. Plusieurs scènes sont certes des bijoux d'humour et d'absurde, seulement, ces films ne sont pas aussi sophistiqués dans leur ensemble que ce qui se faisait déjà à l'époque. Ils obtiennent un certains succès qui permet à Linder de rentrer dans ses frais, mais pas vraiment de continuer à faire des films. De nouveau, il quitte les Amériques et revient en France en 1922 où il tourne avec difficulté Au Secours ! avec Abel Gance comme collaborateur. Titre prémonitoire puisque le 1er Novembre 1925, après de nouvelles tentatives de faire des films et une santé toujours douloureuse, Max Linder et sa femme se suicident. Elle absorbe des somnifères et lui s'ouvre les veines. Longtemps oublié, Max Linder est un peu sorti de l'ombre grâce au génie comique de Pierre Etaix qui partage avec lui le même humour basé sur le physique et l'absurde. Emergence de courte durée puisque voilà qu'aujourd'hui le génie de Pierre Etaix est à son tour tombé dans l'oubli.

<I>La filmographie proposée a été établie grâce au catalogue Pathé.''

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imdb.com La fiche IMDb de Max Linder

Références

Forum La Ruée vers l'or : Un classique...
Forum Les Débuts de Max au cinéma : Avis
Forum Yves Montand : Avis
Forum Premier souvenir cinéphilique : Avis
Forum Comment Max fait le tour du monde : Max Linder
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