Ce film est d'un ennui déprimant servi par des acteurs déprimés. Il ne serait pas raisonnable de prétendre qu'une quelconque émotion ressort de ce pathos mal emboité. Que peut on retenir de cette histoire pénible et longuette ? Que Piaf chantait bien ? Il parait… C'est peut-être vrai par moments. Pas toujours. Mais c'était une très mauvaise comédienne. Armand Mestral
et Michel Auclair
semblent stupéfaits de devoir lui donner la réplique. Même si Blistène
s'est très largement inspiré d'Hôtel du Nord,
la sauce ne prend pas et on baye aux corneilles. Raymond Souplex
qui était déjà l'Inspecteur Bourrel depuis un an aurait du y mettre bon ordre. Mais non, il se contente de boire des coups. C'est théâtral à souhait et filmé un peu comme Renoir
filmait Gabin
: une lumière en permanence dans les yeux pour en faire ressortir l'éclat. Par moments, on se croirait chez Les Compagnons de Jehu
mais à en négatif. Pourtant le film démarrait bien : la nuit de Noël , une voiture glisse doucement dans la rue et on entend "Minuit Chrétiens"… Moi qui suis athée pratiquant, j'ai jamais pu résister. Je vous d'mande un peu. Reste le talent de Marguerite Monnot
qui sait écrire des chansons. La grande et belle Marguerite Monnot,
toujours dans l'ombre de Piaf,
laquelle la jettera un jour sans prévis ni raison après trente ans de complicité sans faille. Je crois d'ailleurs que l'interprète de Milord a beau en faire des tonnes (très lourdes), sa réputation de rosse, tel le nez de Cyrano
de cent pas la précède en tous lieux et il ne transpire plus que ça de sa prestation.
En tous cas, celle-là, en plus, transpire le navet.
Ah, je suis ravi, Tamatoa que vous ayez pour Édith Piaf les mêmes réserves que les miennes et que vous teniez, comme moi, Marguerite Monnot
pour une très grande musicienne (la perfection de Irma la douce –
mais notons que le film de Billy Wilder
n'emprunte presque rien à la comédie musicale immortalisée par Colette Renard : une très grande, celle-là, et, en plus, qui aurait pu être une excellente actrice ; voir Un roi sans divertissement
…).
Question à cent sous : vous êtes sûr pour Yves Montand et Reda Caire
? Je n'ai jamais entendu dire que Le grand escogriffe
ait été homosexuel…
De la bouche même de Jean-claude Brialy, se confiant un jour à Thierry Ardisson . L'anecdote est d'ailleurs dans le livre de Brialy,
livre intitulé "J'ai oublié de vous dire" qui suivit "Le ruisseau des singes".
Un jour, Brialy reprocha publiquement à Montand
d'avoir empoché la modeste somme de 80 Millions (anciens) pour son émission "Vive la crise" où il expliquait aux gens qu'il fallait se serrer la ceinture. Il le traita d'escroc, de voleur, de lâche, etc, etc. Furieux, Montand
téléphona à Brialy
pour, à son tour, le traiter de "sale PD", entre autres. Brialy
le laissa se défouler puis lui dit : "- Ecoute bien maintenant…Juste un nom : Reda Caire
!!-" Un grand silence, et Montand raccrocha…Et Brialy raconte comment il apprit, non pas l'homosexualité de Montand, qui au contraire était homophobe, mais l'arrivisme odieux du chanteur, prêt à tout pour reussir ! C'était, dit-il, de notoriété publique dans le milieu du music-hall.
Mais si vous n'étiez pas devant votre poste, vous pouvez retrouver la séquence intégrale (avec plein d'autres choses savoureuses), sur YOUTUBE en tapant : Brialy "j'ai oublié de vous dire".
Fameux !
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