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Forum : Dans la brume électrique

Sujet : Dans le brouillard, et sans électricité


De vincentp, le 29 avril 2009 à 23:13
Note du film : 0/6

In the fog, and without electricty (vincentp)

Dans le bayou de Louisiane, il y a eu Louisiana Story de Robert J. Flaherty, Southern comfort de Walter Hill. Ces films ont marqué positivement la mémoire des cinéphiles.

Il y aura maintenant Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier. Une catastrophe abyssale. Aux effets plus dévastateurs que l'ouragan Katrina. Une invraisemblable catastrophe. Que dire… Traitement du sujet grandiloquent, histoire délirante, partant dans toutes les directions, intrigue incompréhensible, dialogues débiles, personnages invraisemblables, caricaturaux, mal présentés, sortes de zombies involontaires échappés d'un asile. Des clichés cinéphiliques ridicules, en plus. Pas une séquence bien faite. Ah, si : cinq secondes nous montrant une rue dévastée par le cyclone. Cinq secondes sur 1h57…

Tavernier vise malheureusement bien trop haut et n'a de toute évidence pas le centième des moyens de ses ambitions. On le perçoit dès les premières secondes, et les 1h57 constituent un cauchemar sans fin.

Tenaillé entre des sentiments divers, entre Le chagrin et la pitié, j'en suis venu à implorer le bon dieu d'intervenir pour remplacer Tavernier par David Lynch ou Jonathan Demme; Ah, Blue velvet, Le silence des agneaux, c'était quand même quelque chose…

Monsieur Tavernier, restez chez vous, écrivez un autre bouquin, mais par pitié, ne ressortez plus votre caméra du placard. Vous vous ridiculisez complètement aux yeux de vos "amis américains" avec ce film, et ils n'oseront pas vous le dire… Et vous offrez une sortie de scène possible désastreuse pour un excellent acteur comme Ned Beatty… Et si je viens vous voir pour une dédicace de votre bouquin du même nom, paru aux éditions Actes sud, ne m'assommez pas avec… Lui, il est excellent, et constitue mon livre de chevet actuel.


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De Impétueux, le 30 avril 2009 à 09:24
Note du film : 1/6

Merci Vincentp de cet abattage en plein vol ; j'étais tenté (un peu) d'aller au cinéma (ce que je fais une ou deux fois par an) parce que le sujet me semblait intéressant et que j'aime bien Tavernier ; mais je vais économiser deux heures de ma vie à ne pas aller m'asseoir dans une salle inconfortable pleine d'humains odoriférants ! Grand merci !

Cela dit, il faudrait bien se demander pourquoi Tavernier, qui fut un excellent cinéaste, trop engagé, passionné mais quelquefois passionnant, de L'horloger de Saint-Paul (1974) à La vie et rien d'autre (1989) est devenu, depuis lors, malgré quelques films intéressants (L.627 (1992) Ça commence aujourd'hui (1999) aussi lourdingue, le didactisme, toujours un peu présent avec lui envahissant tout son paysage…


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De PM Jarriq, le 30 avril 2009 à 09:40

Excellent cinéaste, Tavernier ? Je ne sais pas… Cinéphile érudit, oui. Défenseur de bonnes causes, certainement. Dénicheur de bons sujets, oui. Mais aucun de ses films – hormis peut-être La vie et rien d'autre – ne m'a paru briller par la qualité de sa mise en scène ou de sa direction d'acteurs, même les plus réussis comme Coup de torchon ou Capitaine Conan. Mais c'est un peu comme Corneau, l'homme est tellement sympathique et passionné, qu'on n'a pas envie de tirer dessus. Enfin… Jusqu'à maintenant !


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De vincentp, le 30 avril 2009 à 14:51
Note du film : 0/6

Remarques : 1) à Pm Jarriq -> Nous, nous sommes incorruptibles 2) Il ne suffit de d'avoir vu 30 000 long-métrages, ce qui est le cas de Tavernier, pour faire un bon film. Le langage cinématographique est un langage à part entière, et sans références on peut s'y risquer. 3) J'imagine la tête de producteurs comme Zanuck ou Selznik si un metteur en scène leur avait montré un résultat aussi calamiteux. 4) Un bon samaritain (Alholg ?) vient de poster une note de 4/6 ce qui remonte la moyenne.


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De Romuald, le 30 avril 2009 à 14:54

Je n'ai pas vu ce film. Mais ce qui est réellement désastreux pour le cinéma, pour les cinéphiles, la morale et surtout notre crédibilité en général, c'est que l'on puisse dire à Bertrand Tavernier : ''&&Monsieur Tavernier, restez chez vous, écrivez un autre bouquin, mais par pitié, ne ressortez plus votre caméra du placard. Vous vous ridiculisez complètement aux yeux de vos "amis américains" avec ce film…..''&&

Que ce film soit une immense catastrophe, c'est tout à fait possible, et je crois Vincentp assez pointu dans le domaine pour ne pas trop se tromper. Mais quelle dégelée !! Quel couperet pour l'auteur de Le juge et l'assassin et d'autres petits bijoux enumérés ! Et puis ce 0/6 sous le nom de ce cinéaste majeur, on dirait une mauvaise blague….On ne peut pas juger et punir (car ce n'est plus un avis mais une punition ! ) un Tavernier comme on le ferait pour un Max Pécas. Une merde pondue par Tavernier se doit d'être critiqué avec virulence, mais avec le respect de mise pour ce cinéaste majeur. Je pense déjà suffisant pour lui le fait que les Américains aient refusé de sortir ce film en salles et se contentent du DVD, ce qui l'a déjà beaucoup affecté. Il est de ces noms que l'on prononce qui doivent faire le glaive plus doux. Je ne crois pas Vincentp irrespectueux, je le pense amnésique…

                                        pour \Lagardère

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De Torgnole, le 30 avril 2009 à 15:44

De Tavernier, je n'ai vu que Coup de Torchon et Que la Fête Commence, deux excellents films, j'ai donc beaucoup de mal à imaginer que ce réalisateur puisse produire une bouse totale mais rien est impossible… Je doute quand même qu'il n'y aie rien à se mettre sous la dent dans cette Brume Electrique. Le 0/6 de Vincentp traduit peut-être la démesure de sa déception…


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De vincentp, le 30 avril 2009 à 16:15
Note du film : 0/6

Et je vous réponds ceci Romuald-Lagardère : tra-la-lère !

J'ai vu le film sans à priori, d'autant que Tavernier est effectivement très sympathique et passionné… Je garde un bon, très bon souvenir de Coup de torchon. Déception ? Non par vraiment. Atterré, oui… Le film ne respecte pas les principes de base d'une écriture cinématographique standard. J'ai vu 5000 long-métrages, et celui-ci figure parmi les 50 plus mauvais. Je suis navré… La méthode d'enquête de Tommy Lee Jones est un monument de bêtise à elle seule : coups de poing au hasard, morale à deux sous, témoins de type "hugsy les bons tuyaux" quand il le faut. Le détective "Monsieur catastrophe". Et brusquement une voix-off hors-sujet de ce personnage se met à nous expliquer sa vision du monde. Einstein, c'est lui. Hélas, il ne s'agit pas d'un pastiche, mais d'un film très sérieux, qui lorgne vers les frères Coen, mais sans atteindre leurs tibias… Ah, aussi, il y a ces personnages qui arrivent et qui sortent de scène sans que l'on y comprenne grand-chose. Mais il faudrait passer des heures et des heures à lister tout ce qui cloche. Un cas d'école, de mon point de vue, de toutes les erreurs à ne pas commettre, et à montrer pour cela dans une école de cinéma.

Ah, bien sûr que le film n'est pas sortable en salles aux Etats-Unis : c'est une évidence. Il n'aurait d'ailleurs jamais du sortir non plus en France. Mais comme dit le dicton : "quand le vin est tiré, il faut le boire". Que mon avis n'empêche donc personne de se déplacer en salle, pour se forger sa propre opinion… Et pour essayer de comprendre comment une revue de cinéma française a pu le qualifier de "splendeur"…


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De fretyl, le 30 avril 2009 à 16:52

Je n'ai jamais réussi à rentrer dans Coup de torchon malgré plusieurs essayage. J'ai toujours trouvé que ça manquait de puntch pour atteindre le cynisme désiré au départ et le personnage de Noiret me parait finalement assez correct par rapport à ce que l'on m'avais dit de lui.
De Tavernier je garderait deux films : Le juge et l'assassin et son premier qui bizarrement est souvent oublié L'horloger de Saint-Paul ; magnifique beau film, inspiré de Simenon ou un père découvre la réelle personnalité de son enfant suite au crime que celui-ci à commis.
Sans aimé la totalité du film, j'aime bien aussi Une semaine de vacances parce-qu'on y retrouvait dans une scène de repas intime "l'horloger" se remémorant avec Galabru de leurs souvenirs de cancres, qui en réalité sont les souvenirs des deux interprètes.


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De vincentp, le 30 avril 2009 à 19:11
Note du film : 0/6

Tavernier rend hommage par sa "copie inversée" à tous les contributeurs du cinéma américain, ceux qui ont contribué à sa gloire : producteurs, metteurs en scène, scénaristes, acteurs, chefs-opérateurs, etc… Tous les illustres et anonymes contributeurs qui ont construit ce spectacle semblant aller de source. Or, rien n'est évident, et il faut un travail énorme pour produire de la qualité ; le vaillant Tavernier -que je croise de temps à autres à la Cinémathèque française, parfois à quelques sièges- nous le rappelle… rien n'est acquis et la qualité doit se travailler, se retravailler encore, et encore… Producteur de Tavernier, je lui aurais dit droit dans les yeux qu'il faisait fausse route…


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De PM Jarriq, le 30 avril 2009 à 19:47

Peut-être qu'un Français vivant en France, n'est pas le réalisateur rêvé d'une histoire totalement américaine. L'inverse est vrai aussi : rappelons-nous Fuller et son film avec Véronique Jannot tourné à Paris (qui n'est non seulement pas référencé ici, mais dont en plus, j'ai oublié le titre) !


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De Impétueux, le 30 avril 2009 à 19:56
Note du film : 1/6

Les voleurs de la nuit (avec notamment Victor Lanoux et Stéphane Audran) en 1984.


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De PM Jarriq, le 1er mai 2009 à 11:13

Voilà ! Merci…


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De vincentp, le 1er mai 2009 à 11:34
Note du film : 0/6

Atlantic city de Louis Malle prouve aussi le contraire… Des cinéastes comme Jean Renoir ont connu quelques semi-réussites outre-atlantique, mais il n'y a eu pas à ma connaissance de franche réussite. Côté acteur, quelques acteurs se font fait connaître comme Maurice Chevalier (qui n'est pas ma tasse de thé) ; aucun ne s'y est imposé véritablement.

Cette brume électrique est pour moi un mystère. Sept critiques dont on relève les avis dans Pariscope ont "passionnément" aimé ce film. Un seul (celui de "oui fm") seulement "un peu". A la maison de la presse, il y a quelques instants, j'ai aperçu une critique dithyrambique dans "Positif". Etonnant….

Néanmoins, d'autres que moi partagent certainement mon avis. Mais comme Tavernier -portant peut-être si bien son nom- est connu, estimé, par la profession, ils préfèrent garder le silence. Par contre, aux Etats-Unis, on se fait pas de sentiments…


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De Impétueux, le 1er mai 2009 à 12:32
Note du film : 1/6

Gardons-nous de trop digresser…mais parmi les Français qui ont connu d'immenses succès à Hollywood, et qui y ont fait une grande partie de leur carrière, il faut naturellement citer Charles Boyer (qui a tourné avec Litvak, McCarey, Lubitsch, Cukor) ou Louis Jourdan (avec Ophuls, Minnelli, Jacques Tourneur)

Il existe d'ailleurs un fort beau livre Paris-Hollywood (ne vous méprenez pas, les anciens !) de Dominique Lebrun (éditions Hazan) qui recense les présences françaises en Californie…

Mais il est vrai que ça date du temps où le rayonnement de notre culture, l'esprit de notre langue, le chic de notre Paris n'étaient pas contestés…


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De vincentp, le 1er mai 2009 à 18:48
Note du film : 0/6

Oui, vous avez raison : Boyer et Jourdan, très présents sur les écrans dans les années cinquante (voire après), et pour des rôles marquants souvent de méchants bien sur eux.

Pour en revenir au film de Tavernier, avec un peu plus de recul -temporel-, il me semble qu'il y a surtout inadéquation entre le sujet, le script et la mise en scène… Il a sans doute voulu imiter la mise en scène sophistiquée des frères Coen (dont il ne maitrise pas du tout les grands principes). Des ingrédients scénaristiques sont empruntés au polar type Raymond Chandler mais se greffent hélas à ceux-ci une logique naïve et franchouillarde, qui va à l'encontre de la première caractéristique et qui donne une dimension ridicule à l'ensemble. Exemple : quand Tommy Lee Jones va à la gare, il roue de coups de poing -sérieux comme un pape- une sorte de mac qui fait figure de suspect ; tout cela avec trois ou quatre sentences complètement décalées (type "touche pas aux petites filles")… "Superdupont fait le ménage en Louisiane", voilà le titre qu'aurait du prendre le film ! Ou alors il fallait transformer radicalement Tommy Lee Jones en OSS117 de la Bath, et jouer sur un second degré… On est loin de Le grand sommeil de ses mystères, de son atmosphère, au final. Et il y aussi un côté présomptueux et mal géré avec cette analyse faite de clichés concernant l'état de la société locale (les clivages noirs/blancs). On se dit à un moment que les américains sont un peu cons de ne pas avoir la "sécurité sociale" pour régler leurs problèmes sociaux !

Et je ne parle pas des disgressions grandiloquentes (l'histoire des soldats surgis du XIX° siècle et qui se mettent à coacher Tommy Lee Jones …) ; Du comique involontaire quand Tommy rentre chez lui, et que sa femme se plaint de ne pas avoir de ses nouvelles. Ou quand l'adjoint de Tommy voit sa femme dans les bras d'une autre femme… J'ai entendu rire dans mon dos alors que cette scène est censée être dramatique. Autres ricanements entendus : concernant la façon -énorme et si invraisemblable- dont Tommy débusque le coupable.

Et il y aussi clou du spectacle, une énormité scénaristique : Tommy Lee Jones, brusquement, prend conscience du rapport entre le serial killer qu'il poursuit, et un meurtre qu'il y a eu vingt ans plus tôt. Je n'ai toujours pas compris le rapport de causalité, et d'ailleurs quel était le schéma du raisonnement de Tommy Lee Jones. Je me suis demandé qui était le débile dans cette histoire : le personnage, moi ou le scénariste ? Etais-je sous addiction médicamenteuse, privé de mon intellect ? Ben non.

Ce n'est pas tout : il y a aussi ces flics du FBI tous plus cons les uns que les autres, et qui surgissent à l'écran par la grâce du bon dieu, selon une logique incompréhensible… Que vient faire la fliquette la dedans ? Et pourquoi un assaut final à deux policiers seulement ? Les méthodes du FBI, selon Tavernier et ses scénaristes, sont loin d'égaler, sachez le bien, celles du GIGN ! Si j'étais américain, et si je voyais ce film, je prendrais immédiatement un billet d'avion pour Paris, pour me sentir plus en sécurité.

Une sorte de maëlsrom indigeste, qui me rappelle par le ratage Le pacte des loups ou Blueberry, autres films mémorables du même acabit.

Mais attendons les avis éclairés de Alholg et de Pm Jarriq pour échanger à son sujet, car pour le moment, je débats avec moi-même !


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De vincentp, le 13 juillet 2009 à 15:58
Note du film : 0/6

Je parlais de "ricanements" de spectateur… Mais dans la salle se trouvait mon coiffeur, lequel m'a dit il y a quelques jours, lame de rasoir à la main (heureusement ce n'est pas un cousin de Tavernier), avoir bien aimé ce film. Peut-être un film destiné au grand public. Pour les cinéphiles, on peut avoir un doute.


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De vincentp, le 1er octobre 2009 à 17:49
Note du film : 0/6

Hum… Je crois que j'ai été repéré par les tenanciers du cinéma en question, qui me regardent de travers, depuis la publication de cette chronique. Il faut préciser qu'ils ont accueilli depuis à bras ouverts Tavernier dans leur établissement (sans doute pour se faire pardonner d'avoir accueilli un spectateur aussi énergique dans ses prises de position). Faut-il s'exiler comme Arca1943 au Québec, pour exprimer des avis en toute quiété ?

Et au fait que deviennent Lagardère et Kfigaro, contributeurs émérites du forum ? L'été torride leur a-t-il été fatal ? Lagardère s'est-il cette fois-ci fracturé les deux jambes ? Je suis régulièrement de passage chez vous, mon bon Lagardère…


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De vincentp, le 14 septembre 2011 à 15:02
Note du film : 0/6

J'ai fait un rêve, cette nuit. Tavernier, avec l'aide du centre national de cinématographie (CNC), me remettait une malette bourrée de dollars. 20 millions de dollars. Ma présente chronique de son avant-dernier opus s'en trouvait modifée radicalement :

"Bertrand Tavernier, cinéaste hors-pair, reconnu et admiré par sa profession, emboite le pas des frères Coen, de David Lynch, et signe un polar tortueux dans le bayou de Louisiane. Ses personnages nous rappelent ceux du grand Faulkner, de l'immense Tennessee Williams, adoubé par Chester Himes. Ce suspens haletant est d'une profondeur psychologique inouïe. Le policier interprété par un Tommy Lee Jones des grands jours distribue à bon escient coups de poingt aux méchants et bouquets de fleur aux belles, tel un Errol Flynn de la grande époque. Et Tavernier réussit l'exploit de conjuguer intrigue ténébreuse et romantique, et portrait d'une société marquée par le racisme ordinaire de l'homme blanc vis à vis des autochtones. Les noirs de Louisiane, victimes de l'ouragan Katerina, n'ont plus que leurs yeux pour pleurer, nous explique in fine ce grand auteur humaniste du cinéma international, dénonçant avec courage les excès du capitalisme américain. Voilà un long-métrage qui fera date dans l'histoire du cinéma mondial." Note : chef d'oeuvre.


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De Impétueux, le 6 novembre 2012 à 16:58
Note du film : 1/6

Que sauver de cet affreux naufrage ? La brume (forcément électrique) des bayous et la mousse espagnole de Louisiane. Aussi Tommy Lee Jones qui fait ce qu'il peut, sa femme (Mary Steenburgen) – qui porte l'inaccoutumé prénom de Bootsie – et quelques autres acteurs. Ce film est un lent pourrissement approprié au climat miasmatique des marécages filmés…

Je n'ai pas le courage de déposer mon propre grain de sel ; je renvoie ceux qui tomberaient sur le présent message aux vibrants et excellents (et spirituels) réquisitoires accumulés ici par Vincentp. On a quelquefois l'impression, tant on ne comprend rien à l'intrigue, que des séquences entières ont été retirées au montage, ce qui pourrait expliquer certains trous de narration.

Malgré toute l'affection que j'ai pour les Confédérés, j'ai trouvé leur irruption incongrue grotesque, pitoyable et incompréhensible. Et que dire de la photo des combattants – prise donc vers 1865 – qui apparaît à la dernière séquence avec, en son milieu, la bouille de Robicheaux (Lee Jones) ? Si c'est un hommage au dernier plan de Shining, on aimerait le savoir… Mais le commentaire audio de Tavernier présent sur le DVD et écouté à ce seul moment n'en dit rien…

Par équité et affection envers ce réalisateur, je me suis dit que je devrais me repasser le film avec ledit commentaire, qui peut être fort éclairant sur bien des aspects du film et expliquer des ratages. Mais j'ai renoncé, par flemme et accablement.

Naufrage, naufrage. Dommage, dommage…


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De Arca1943, le 6 novembre 2012 à 18:12

Et rappelons que Tavernier n'a pu dédier son film à Philippe Noiret (d'aucuns diront que c'est aussi bien puisque ça semble un tel ratage) en raison du refus catégorique du Syndicat des acteurs américains, qui semble-t-il n'aime guère l'idée que son public apprenne l'existence d'étrangers.


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