Je ne sais que peu de chose de Maurice Delbez, si ce n'est qu'il a été l'assistant de Guy Lefranc pour le Knock de 1951 avec Louis Jouvet,
qu'il a été le réalisateur de l'inoubliable A pied, à cheval et en voiture
qui nous a été «dégotté» par Impétueux.
Ce que je sais aussi c'est que Maurice Delbez a eu le bon goût de choisir Elisabeth Wiener pour jouer le rôle d’Évelyne dans L'année du bac,
un film que j'aimerais, pour cette raison, voir édité en DVD, comme tous les films d'Élisabeth Wiener
(l’énigmatique Josée de La prisonnière,
la fabuleuse Nadie de L'araignée d'eau,
et l'inoubliable gitane de Rocambole).
Je vote pour deux ou trois raisons ; deux, en fait, parce que si je suis sensible au charme d'Elisabeth Wiener, je n'ai pas pour elle l'adulation dont témoigne RdeT qui semble s'être voué corps et âme à cette jolie actrice, puisqu'il est en train de demander l'édition systématique des films où elle est apparue, en personnage principal, ou en profil perdu.
Mes deux raisons sont les suivantes :
1 – l'hommage rendu à l'immense (hi hi hi !) Maurice Delbez, à qui RdeT, dont les goûts pour Godard et le cinéma tchèque ne sont plus à démontrer se voit néanmoins contraint de tirer son chapeau ;
2 – L'année du bac est issue d'une pièce de théâtre éponyme qui connut un succès considérable, d'autant plus mérité qu'en ces temps que votre vieil oncle a connu (et affronté avec un torrentueux succès), l'épreuve du baccalauréat – et donc l'année qui en précédait la seconde partie (car il y en avait deux, jusqu'en 1964) n'était pas la gnognote qu'on connaît aujourd'hui ; l'examen était ardu, le nombre de ceux qui le passaient bien plus restreint, et le rite de passage nimbé d'une aura extraordinaire.
Ca ne doit pas suffire à faire un bon film, mais ça me rafraîchirait des souvenirs…
«Si je suis sensible au charme d'Elisabeth Wiener, je n'ai pas pour elle l'adulation dont témoigne RdeT»
J'étais sûr que j'allais vous retrouver sur L'Année du bac… Mais je supposais vous voir aussi rejoindre mon «fan club» d'Elisabeth Wiener
(je dis «mon» mais j'espère qu'on pourra dire bientôt «notre») sur Trop jolies pour être honnêtes
du «Godard
ien» Balducci.
J'espère que vous, le lecteur de Bealu, rejoindrez aussi un jour ma pétition pour L'Araignée d'eau.
Et question subsidiaire : puisqu'il semble que rien ne vous échappe, aviez aussi vous remarqué Elisabeth Wiener dans Rocambole
?
Ah non, Balducci je ne peux pas ! C'est tout de même ce qu'il y a de plus graveleux, répugnant, immonde, dans le cinéma français, dans le cinéma mondial… Ca dépasse tout en veulerie, vulgarité, saleté des images et de la pensée…Il a fallu que tous ceux qui ont tourné dans ses films aient vraiment besoin de bouffer, pour descendre jusque là !
Rocambole, vu en feuilleton, avec un Pierre Vernier
qui ne me semblait pas tellement être le virevoltant personnage de Ponson du Terrail, n'était pas mal, mais je me souviens surtout de la musique du générique ; et Ponson n'est pas trop mon truc en termes de roman-feuilleton, au contraire de l'admirable Eugène Sue
au 19ème et du génial Gaston Leroux
au 20ème.
Pour L'araignée, on verra…. Nos suffrages ont si peu d'importance…
«Ah non, Balducci je ne peux pas !» c'est une réponse que vous avez sans doute eu raison de faire… Et qui m'a incité à visionner une vieille cassette vidéo de Trop jolies pour être honnêtes… Hum… Dans Trop jolies pour être honnêtes,
le personnage interprété par Elisabeth Wiener
dit «On s'est trompés on s'est trompés maintenant on ne peut plus revenir en arrière», Peut être exprimait-elle l'opinion commune ressentie par Jane Birkin
Bernadette Lafont
et elle d'avoir tourné sous l'absence de regard de Balducci
… Car on se demande ce qu'il regardait. Elles sont tellement mal dirigées que tout ce qu'elles disent sonnent faux. Le seul qui s'en sorte c'est Gainsbourg
et encore, peut être n'est ce que parce qu'il avait écrit la musique de ce long clip à mauvaises images… La direction d'acteurs est tellement désastreuse que même Ceccaldi
n'y a aucune présence. Je fais donc mon mea culpa, je n'aurais jamais dû évoquer Balducci, et le talent d'Elisabeth Wiener
ne justifie pas tous les égarements.
En revance L'araignée de Bealu me mérite amplement qu'on se moblise pour elle.
« C'est tout de même ce qu'il y a de plus graveleux, répugnant, immonde, dans le cinéma français, dans le cinéma mondial… Ca dépasse tout en veulerie, vulgarité, saleté des images et de la pensée… Il a fallu que tous ceux qui ont tourné dans ses films aient vraiment besoin de bouffer, pour descendre jusque-là ! »
Ça alors! De ne connaître ce Balducci ni d'Ève ni d'Adam, je me sens soudain tout balourd. C'est quoi, au juste? La version parisienne de Plan 9 from Outer Space
?
«De ne connaître ce Balducci ni d'Ève ni d'Adam, je me sens soudain tout balourd.»
Vous ne connaissez pas tout Balducci ? Trop Jolies pour être honnêtes
est connu aussi sous le titre «Quatre souris pour un hold-up». Un film dont Gainsbourg
a fait la musique, et dans lequel il joue le rôle d'un valet (le quasi seul intérêt du film c'est lui). Si c'est le remake de quelque chose ce serait plutôt des Pieds nickelés ou de Sylvain et Sylvette : quatre femmes gentilles contre des hommes idiots. Elisabeth Wiener
y joue le rôle d'une féministe «année soixante-dix» très kitschement caricaturale. Il me semble que pour avoir découvert Trop jolies pour être honnête
je devrais pouvoir bénéficier d'un Mulot d'Or hors catégorie dans le genre Nanar. Car celui là, il est tellement mauvais, qu'il pourrait finir par devenir objet de culte. Mais si ça vous chante d'aller voir la fiche de Trop Jolies pour être honnêtes,
j'ai commis l'acte irréparable de voter pour son édition en DVD.
J'aimerais revoir ce film aussi, pour la nostalgie.
Bienvenue lDoche sur ce forum. Vous votez là pour un film que j'aimerais, tout comme vous, fortement voir éditer, avec une forte envie d'y revoir l'inoubliable Elisabeth Wiener qui faisait là ses débuts.
C'était une actrice formidable, par exemple dans La prisonnière de Clouzot.
Depuis elle s'est bien libérée ainsi qu'en témoigne cette chanson de son groupe «Les Castafiore Bazooka», intitulée Pas gentille…
Il est indispensable qu'on puisse la revoir dans ses premiers films.
Dans La Prisonnière, elle jouait une jeune femme masochiste fascinée par un sadique impuissant…
Et depuis lors, elle s'est libérée, dites-vous ?
Encore plus ? A quelles extrémités dans le stupre et la fornication va-t-elle parvenir !!!
J'en rougis d'avance !
«Stupre et fornication» écrivez vous?
Je dirais plutôt qu'Élisabeth Wiener est passée du lucre de la fascination (pour Terzieff)
au sucre de la susurration… Je voulais simplement dire qu'elle n'était pas demeurée Prisonnière.
Écoutez la susurrer avec les «Castafiore Bazooka» qu elle n'est Pas gentille…
Mais allez… On lui pardonne de vouloir casser les dents à son lapin…
Elisabeth Wiener demeurera toujours pour moi une actrice fascinante parmi les fascinantes…
D'aucuns vont encore me répliquer qu'On est toujours trop bon avec les femmes…
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