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Critique


De dumbledore, le 15 juillet 2003 à 00:58
Note du film : 3/6

Le film est une chronique, celle d'un homme producteur-animateur de télé le jour et agent secret la nuit. Bien sûr le parti-pris est tel que l'on a bon nombre de scènes drôles voire même intrigantes quand on se rappelle que le film est tiré d'une histoire vraie. Toutefois, bien vite, on a bien du mal à croire à cette histoire de CIA. Tant pis, ou bien même tant mieux, cela permet de regarder avec encore plus de détachement et d'humour le récit d'un personnage mythomane. On serait même tenté de dire que Confessions d'un homme dangereux serait la version comédie de Un homme d'exception !

Cette mythomanie est d'ailleurs purement "cinématographique" et là se greffe une interprétation assez plaisante de ce film : d'un côté, la réalité, l'histoire d'un producteur de télé poubelle qui enchaîne les shows de plus en plus nuls et abjects. Et de l'autre côté, le mythe, qui décrit le monde aventureux et passionnant de la CIA qui semble être la métaphore même du cinéma, avec ses codes, ses personnages et ses stars : Julia Roberts, Rutger Hauer, et bien évidemment George Clooney. Vision critique de la télé face au cinéma ? Et pourquoi pas ?

Le film est également le premier en tant que réalisateur, de George Clooney. Il signe une oeuvre rafraîchissante, comportant toutefois les qualités et les défauts des premiers films. Comme qualité, on retrouve une fraîcheur dans la mise en scène et dans le rythme alerte et léger du film. Une sorte d'insouciance dans sa facture.

Comme défaut, on a le fait que le film est "fait à la manière de". On sent derrière les choix de mise en scène, et surtout dans l'utilisation de grandes stars pour de petits rôles l'influence de Steven Soderbergh. On retrouve ainsi, Julia Roberts dans le rôle d'une vamp digne des films des années 50, Brad Pitt et Matt Damon comme figurants du show "Tournez Manège".

Les autres réalisateurs de référence du film sont les frères Coen dans l'écriture du personnage principal, un individualiste décalé, plutôt nul derrière une apparence de génie qui semble faire partie intégrante du bestiaire des deux frères cinéastes.

On regrettera également un scénario un peu longuet. Quand on voit que Charlie Kaufman (à qui on devait Dans la peau de John Malkowitch et Human Nature) est derrière, on peut ne pas être très étonné : il a certes le talent pour décrire un "monde" différent, mais il a bien du mal à l'utiliser dans une histoire qui tienne la route.

On soulignera également une scène qui sort du lot par sa beauté et sa force, la dernière scène qui oppose notre héros à George Clooney : sobre et impressionnante.


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