Un film qui fait preuve de la liberté, de l'irrévérence et du pessimisme que j'aime dans le cinéma italien des années 60-70. La critique de la religion est bien plus caustique et intéressante ici que dans le récent Habemus papam. On reconnaît le thème cher à Ferreri: un homme rongé par une obsession, ici la volonté de parler au pape, qui ira jusqu'à se perdre.
Le casting est ingénieux: le personnage pricipal est joué par un inconnu entouré par les stars Tognazzi, la superbe Cardinale , Gassman et les français Piccoli et Alain Cuny qui, une fois n'est pas coutume jouent avec leur propre voix en italien, à une époque où tous les acteurs étrangers ayant un rôle dans des films italiens étaient doublés.
La photo est soignée: on reconnaît le style parfois filtré de Ennio Guarnieri, chef-opérateur attitré de Bolognini. La musique reste en tête durablement.
Hélas nous retrouvons ici un des défauts du cinéma de Ferreri: c'est un film quelque peu languissant, qui se traîne alors que le traitement aurait nécessité de prendre à la gorge le spectateur. Dommage !
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