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Forum : L'Important c'est d'aimer

Sujet : Réussi presque malgré tout


De Lupus, le 23 mars 2003 à 08:40

Enfin ! Un chef-d'œuvre atypique du cinoche français, renié par Zulawski (alors que c'est, et de loin, son meilleur film) et réussi presque malgré tout. Malgré un cast aberrant, un montage heurté, un thème casse-gueule. Romy Schneider est à fleur de peau, écorchée vive, Dutronc n'a jamais été mieux utilisé et Kinski est hallucinant dans (pratiquement) son propre rôle de cabot allemand hystérique et pitoyable. Sans oublier la musique de Delerue, sur-mixée et surtout Claude Dauphin génial en ordure débonnaire à l'accent parigot (Les gens comme nous, ça n'existe pas). Un très grand film que l'édition DVD va faire découvrir à un nouveau public.


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De Crego, le 25 mars 2003 à 09:10

C'est vrai qu'il y a des chefs-d'oeuvre comme ça, dont on se demande comment ils ont pu être signés par leurs créateurs. Comme s'ils ne l'avaient pas fait exprès… "L'important c'est d'aimer" est un parfait exemple, comme "Hitcher" (les autres films du réal sont nuls), "Les Anges de la nuit" (merveille du nullissime Phil Joanou), "Aguirre, la colère de Dieu" (du pénible Herzog), "Z" (du didactique Gavras), etc. D'ailleurs la plupart du temps, les réalisateurs détestent ces films-là.


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De Jarriq, le 17 juillet 2003 à 06:11
Note du film : 5/6

Des années après, "L'important c'est d'aimer" reste un bien beau film, d'une noirceur inégalée, d'une lucidité dérangeante, d'une générosité paradoxale. Curieusement, en revoyant le film dans le DVD zone 2 récemment sorti, je me suis posé des questions sur l'importance du support dans la vision d'un film. Nettoyé, restauré, le film a perdu de son côté crasseux et malsain, si prenant. Après plusieurs visions en salles ou en VHS, je n'ai pas retrouvé l'ambiance "underground" de certaines séquences. Le film de Zulawski acquiert donc une autre dimension, un peu plus "bourgeoise" très inattendue. Je me souviens avoir eu la même réaction en redécouvrant "French connection" en DVD. C'est un peu le vieux débat de la chapelle Sixtine : que doit-on considérer comme l'oeuvre originelle ? Celle abîmée par le temps ou celle nouvellement restaurée ?


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De sartorius, le 17 juillet 2003 à 10:20
Note du film : 6/6

Oui, je pense que tu as très bien fait d'avoir posé ce problème de support et de sensations physiques qui en résultent car je me suis également posé la même question en regardant ce film. Le côté malsain, cette violence et cette noirceur ne ressortent plus autant qu'avant autant sur le plan de la bande son, grésillante, mate, mais aussi de l'image granuleuse, parfois dégueulasse comme on les voyait à l'époque et tel que je l'ai vu diffusé à la télévision ou en VHS. Il est vrai qu'il est sans doute plus confortable de visionner un film nettoyé mais il est bien aussi de limiter cette restauration en laissant tout de même quelques traces d'émulsion, de griffures et de brûlures pour nous rappeler la matérialité filmique et par respect pour l'oeuvre et son époque. Après tout, ça fait partie du charme du cinéma. Heureusement, pas mal de films conservent cet aspect-là et je ne m'en plains pas. C'est un peu l'équivalent des pistes mono (pour cinéphiles) ou du procédé Arkamys (bien pour des films comme Star Wars mais épouvantable et honteux pour les films plus classiques) au choix pour les DVD. Et surtout pour les films de Zulawski, cet aspect avait une importance capitale, je pense aussi à "Possession" (1981) lorsque le film connaîtra un jour et je l'espère une édition Z2. Comme quoi ce grain qui défile fascinera des générations de cinéphiles. D'ailleurs, regardez un film tourné en vidéo et un film tourné avec les procédés chimiques traditionnels, la sensation physique n'est pas du tout la même. Puis, l'image et la lumière ne se comportent pas de la même façon, c'est autre chose, c'est un autre contact, d'autres sensations, le temps ne semble pas s'écouler de la même façon. Faites un plan fixe Warholien de plusieurs heures en vidéo et en pellicule chimique d'un monument de Paris par exemple, et vous verrez que l'ennui s'installera plus vite dans la version vidéo.

En tout cas, je profite aussi de saluer ce beau et grand film qui est le plus accessible de l'auteur mais dont on pressent déjà ce chaos, cette violence et cette folie qui sera beaucoup plus excessive et plus développée dans ses autres films.


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De Gaulhenrix, le 17 juillet 2003 à 18:28
Note du film : 6/6

Un film hors normes, très slave (on peut évoquer Dostoïevski) par cette interrogation sur le Mal dans l'être humain…, porté par des acteurs sublimés. Un chef-d'oeuvre, en effet.

Pour en revenir à votre discussion sur la comparaison entre l'image vidéo et l'image cinéma, avez-vous remarqué une différence, pour une même source, selon le diffuseur utilisé : TV ou vidéoprojecteur ?


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De Crego, le 18 juillet 2003 à 08:49

J'ai vu le DVD sur projecteur et j'ai effectivement noté un aspect trop clean de l'image, qui lui ôte une grande partie de son mystère. Un peu déçu, donc, même s'il y a des moments magnifiques ("Richard III" au théâtre, les scènes de Dauphin).


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De Gaulhenrix, le 18 juillet 2003 à 14:21
Note du film : 6/6

Bien noté ta remarque qui m'est utile (j'utilise également un vidéoprojecteur). Merci pour ta réponse !


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De verdun, le 3 septembre 2008 à 21:05
Note du film : 6/6

Avec le recul, L'important c'est d'aimer fait figure de divine surprise. J'ai essayé de regarder divers films de Zulawski à l'occasion de leur diffusion sur nos grandes chaînes de télévision. J'ai toujours zappé avant la fin.

Voici un drame bouleversant, une histoire d'amour dans le monde lugubre du show-biz. Tout le monde le sait, Romy Schneider est encore plus épatante que d'habitude dans un registre dépouillé et dépourvu de sensiblerie. Ce rôle d'actrice porno déchirée entre un séduisant photographe et un mari qui fuit la réalité -un Dutronc parfait lui prête ses traits- est formidable. Le talent de l'actrice a fait le reste. D'ailleurs, hormis Adjani, le cinéaste n'a jamais retrouvé une comedienne aussi forte: Sophie Marceau ou Valérie Kaprisky font pâle figure à côté de Romy. Le doublage de Fabio Testi, dans un rôle étonnant pour ce bellâtre d'homme déchiré, et de Klaus Kinski ne les empêche pas de fournir chacune une de leur meilleure prestation.

C'est du Zulawski, donc le film a une tonalité hystérique mais jamais insupportable. On est davantage ici dans une version glauque des grands mélodrames américains tels Comme un torrent ou de Mirage de la vie que dans les films ultérieurs du cinéaste. Dès le début on est pris à la gorge: l'ouverture est l'une des plus magistrales que le septième art nous ait données.

L'important c'est d'aimer est un chef-d'oeuvre du cinéma français.


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De vincentp, le 3 septembre 2010 à 22:14
Note du film : 0/6

Vous m'excuserez de ne pas partager ce concert de louanges. Ce film (et le style de Zulawski) me paraissent avoir énormément vieilli, et sont insupportables. Difficile de ne pas décrocher au bout de cinq minutes… Je ne vois vraiment pas ou est ce "chef d'oeuvre" dont parle Verdun.


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De fretyl, le 3 septembre 2010 à 22:20
Note du film : 0/6

Absolument d'accord avec vous. Je mettrais d'ailleurs la même note à tous les films de Andrzej Zulawski.


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De crego, le 4 septembre 2010 à 10:38

0/6 L'important c'est d'aimer ? C'est une opinion.


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De fretyl, le 4 septembre 2010 à 17:50
Note du film : 0/6

Et en plus de ça la plupart des acteurs qui jouent dans ce film, sont exactement ceux que je n'apprécie généralement pas : l'affreux Dutronc, le pitoyable Fabio Testi, Klaus Kinski ; pas étonnant que ce genre d'acteurs mi-timbré, looser et grandiloquent se réunissent autour d'un Zulawski aussi morne qu'eux… Berck !


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De vincentp, le 4 septembre 2010 à 19:31
Note du film : 0/6

Grandiloquent : c'est le mot qui convient ! Il ne suffit pas de filmer des crises de nerf farfelues pour bâtir un film. Mais le film date de 1975 (soit 35 ans en arrière) : ce qui pouvait être novateur à cette époque ne l'est plus forcément aujourd'hui. La comparaison avec les films de Sautet de cette époque est défavorable à ce film de Zulawski.

Ceci dit, ce cinéaste a investit un créneau (passions charnelle, violence des sentiments) et il est normal qu'il y ait quelques supporters (sinon, je ne l'aurais pas trouvé dans ma médiathèque).


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De Gilou40, le 4 septembre 2010 à 19:36

Comme dirait Oliver Hardy : "-Ta-wa-ta-ta !-" mon cher Frétyl ! Klaus Kinski est un grand ! Merveilleusement obnubilé dans Aguirre, et toute en retenue dans Mort d'un pourri, c'est un artiste majeur. Excécrable pour les uns, détestable pour les autres, génial pour beaucoup, donc forcément majeur…

"-TA-WA-TA-TA !..-"


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De fretyl, le 4 septembre 2010 à 22:14
Note du film : 0/6

Regardons de près la carrière de Klaus Kinski. Des nanars en pagaille, des seconds rôles dans des films effectivement parfois bon, mais ou il ne faisait que de la figuration ; des prestations parfois très médiocre (voyez Madame Claude) et des films souvent très chiant.
Sa personnalité louche, ses passages télévisés, ses colères de cinglé, ses assertions insignifiantes, ses mauvais gouts, son obsession pour la chose me l'on rendu encore plus antipathique.


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De Impétueux, le 4 septembre 2010 à 23:40
Note du film : 5/6

Des nanars en pagaille, des seconds rôles dans des films effectivement parfois bon, mais ou il ne faisait que de la figuration ; des prestations parfois très médiocre (voyez Madame Claude) et des films souvent très chiants écrit Frétyl à propos de Klaus Kinski

Mais de quel acteur, de quelle célébrité ne pourrait-on dire cela ???

Regardez les filmographies des plus grands, de Jean Gabin, de Michel Simon, de Jules Berry… Songez à Fernandel qui a tourné cent fois plus de sottises que de bons films… Ou votre cher Louis de Funès qui a fait de la figuration, comme vous dites, les deux tiers de sa vie…

Un film, ce n'est pas qu'un acteur, ou que des acteurs, tout de même… Et moi qui ne peux piffer ni Jean Marais, ni Gérard Philipe il y a des tas de films où je les trouve excellents, parce qu'ils sont au service d'une bonne histoire et d'une bonne réalisation…

Ne retombez pas dans vos travers habituels, Frétyl s'il vous plaît…


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De Steve Mcqueen, le 5 septembre 2010 à 11:08

Frétyl, pour vous réconcilier avec Kinski, je vous recommande la vision du Grand Silence, le chef d'oeuvre de Corbucci. Il y tient quasiment le premier rôle, à égalité avec Trintignant, et il y est magnifique de perversité, de sadisme, tout ça sans le moindre brin de cabotinage.

Un acteur foncièrement inégal, mais on trouve des pépites dans sa filmo ( El Chuncho) et sa personnalité colérique ne doit pas nous faire oublier qu'il avait – parfois – l'étoffe d'un grand acteur.


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De crego, le 5 septembre 2010 à 12:01

J'avoue ne pas comprendre cette discussion: en quoi le fait que Kinski soit colérique ou "antipathique" peut-il influer sur l'opinion qu'on peut avoir sur lui en tant que comédien?


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De vincentp, le 5 septembre 2010 à 13:04
Note du film : 0/6

La frontière était sans doute limite entre le comédien et l'individu, en ce qui le concerne. Bien dirigé, par Herzog en particulier, il aura été l'interprète de roles majeurs.


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De vincentp, le 5 septembre 2010 à 17:11
Note du film : 0/6

Le débat sur ce film est faussé dans la mesure ou (à part Crego) les contributeurs qui l'ont qualifié de chef d'oeuvre (je me demande bien comment) ont disparu (Verdun, Pm Jarriq, Gaulhenrix, Sartorius). Se sont-ils suicidés après s'être rendu compte de leur aveuglement ?


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De fretyl, le 5 septembre 2010 à 19:42
Note du film : 0/6

''Mais de quel acteur, de quelle célébrité ne pourrait-on dire cela ???''

regardez les filmographies des plus grands, de Jean Gabin, de Michel Simon, de Jules Berry… Songez à Fernandel qui a tourné cent fois plus de sottises que de bons films… Ou votre cher Louis de Funès qui a fait de la figuration, comme vous dites, les deux tiers de sa vie…

Non ! Non je ne comparerais pas la carrière de Gabin de Simon de Fernandel à celle de Kinski.

Kinski a joué dans des véritables hontes qui le mette dans la ligné des pires comédiens de sa génération. Une liste ?
Créature, Nosferatu à Venise, Fou à tuer, Android, Madame Claude, La Clinique sanglante… Je pourrais continuer pendant longtemps…

Des grands acteurs (Galabru, Fernandel) ont effectivement joué dans des conneries, mais il n'avait pas en plus de ça un jeu aussi gênant, aussi emphatique.

Kinski a peut-être joué dans un ou deux bons films (je n'ai pas vu tout ses films) il a peut-être eu un rôle intéressant, mais jusqu'à présent, jamais, je ne l'ai pour l'instant jamais trouvé remarquable dans un film que j'ai vu avec lui.

J'aime bien certains films dans lesquels il apparait. Par exemple Mort d'un pourri ; mais j'avoue que ce n'est vraiment pas pour sa présence que je regarde ce film. Présence par ailleurs relative… Et tant mieux !

Quoiqu'on en pense, je trouve toujours dommage de mettre un 0/6 à un tel film, autrement dit la note d'un Max Pecas, au lieu d'expliquer pourquoi on n'aime pas. L'antipathie envers un acteur ne suffit pas, je crois. Elevons le débat!

Ce n'est pas simplement par antipathie envers Kinski que j'ai mis cette note au film.


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De crego, le 5 septembre 2010 à 19:42

Quoiqu'on en pense, je trouve toujours dommage de mettre un 0/6 à un tel film, autrement dit la note d'un Max Pecas, au lieu d'expliquer pourquoi on n'aime pas. L'antipathie envers un acteur ne suffit pas, je crois. Elevons le débat!


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De Impétueux, le 5 septembre 2010 à 20:28
Note du film : 5/6

La suite des messages qui s'est accumulée sur ce fil, moins sur le film que sur certains de ses acteurs, m'a incité à le regarder une nouvelle fois ; j'en avais gardé un souvenir très marquant, et la cinquième (sixième ? septième ?) vision m'a conforté dans mon excellente notation de 5, mais j'ai davantage scruté, cette après-midi, ses qualités et ses défauts…

Défauts ? Oh là là ! Considérables, évidents, outranciers, terrifiants…

Le titre, d'abord, d'une rare idiotie, suggéré, indique Zulawski dans une intéressante interview, par un des distributeurs. Niais, connivent, compassionnel, empathique, je ne lui vois pas de rapport avec le film, autre que la fin et les retrouvailles de Romy Schneider et de Fabio Testi, tout autant niaises, compassionnelles, conniventes et empathiques, et, en plus, invraisemblables (du moins dans la durée).

La musique, une des pires compositions de Georges Delerue, pompeuse, claironnante, d'une extrême médiocrité. Zulawski a beau dire, dans l'interview précité, qu'il était très satisfait du thème principal, on ne le voit pas très enthousiaste pour le reste…

Et puis la nullité totale de l'intrigue, cette histoire mélodramatique, tordue, invraisemblable, ennuyeuse entre les protagonistes du trio amoureux, la comédienne médiocre, le raté lunaire, le photographe douteux…

Seulement, évidemment, cette intrigue infantile est la trame du récit et on est obligé de la subir, d'en (pré)voir les développements et circonvolutions, d'en accepter les puérilités. Et c'est dans les coins qu'il faut trouver toutes les qualités du film. Et elles sont nombreuses.

D'abord l'atmosphère, la saleté de l'atmosphère… je connais peu de films aussi écœurants, aussi saisissants dans l'exhibition des pustules du monde, dans son ignominie. La galerie des horreurs exploitées par l'immonde Mazelli (Claude Dauphin), et dont on perçoit bien, dans le propre confort de sa vie, qu'elles existent (qui prend les photos porno ? qui fait du chantage sur les partouzes ?, qui est le paparazzi traqueur d'images obscènes ?), la galerie de ces horreurs nous arrive en pleine figure, sans fioriture, sans préambule, sans dissimulation…

Et la galerie de cinglés, de saligauds, d'horreurs diverses est à faire cauchemarder : on est plongé d'emblée dans un monde à vomir, le nabot sadique à chapeau mou et matraque, l'homo perruqué des photos porno prises avec un noir bodybuildé, la vieille gouine à gode-ceinture, tout un enfer dominé par la figure doucereuse et écœurante de Mazelli (Claude Dauphin).

Claude Dauphin est un acteur étonnant. Physique anodin, bonhomme, passe-partout. Et, en même temps, une capacité de cruauté bluffante : Félix Leca de Casque d'or et ce Mazelli de L'important c'est d'aimer, deux figures de crapules remarquables.

Je n'ai jamais vu meilleur qu'ici Roger Blin, qui joue le père de Servais Mont (Fabio Testi), père lâche, veule, gluant. Michel Robin, total alcoolique enivré de livres, Guy Mairesse, metteur en scène cinglé, Gabrielle Doulcet, la femme de Mazelli, sucrée, abjecte, misérable…

Et naturellement, je n'évoque pas Kinski, dont on peut penser ce qu'on veut, qui a joué davantage de bêtises, quelquefois même infâmes, que de bons films, mais qui, lorsque le rôle correspond à son intrinsèque folie, peut y être éclatant. Et c'est le cas ici. Comme c'est le cas de Jacques Dutronc, léger, désinvolte, creux, pathétique, méprisable, magnifique.

Quant à Romy Schneider, qu'en dire ? Ce n'est pas là, sûrement, et loin de là, son meilleur rôle, affaibli par la bêtise de l'anecdote… Mais sa beauté triste, accablée, profonde, y est magnifique…

Je comprends mal que Vincentp puisse écrire : La comparaison avec les films de Sautet de cette époque est défavorable à ce film de Zulawski ; comment comparer ? Le cinéma de Claude Sautet est un cinéma absolument français et classique : le plus classique et le plus français qui se puisse : mesure, harmonie, rationalité ; c'est Versailles ! Le cinéma de Zulawski est le cinéma d'un Slave, baroque, excessif, plein de mauvais goût et de coups de génie… Comment comparer ?

L'important c'est d'aimer est un film d'un merveilleux mauvais goût, puéril (le parallèle entre les premières et dernières images : les deux amants, Schneider et Testi, l'un, puis l'autre couverts de sang, l'une au début, l'autre à la fin), jouant trop sur le pathétique et le sordide.

Mais qui peut l'oublier ?


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