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Forum : Une Aussi longue absence

Sujet : Georges Wilson est mort...


De vincentp, le 3 février 2010 à 22:59

On se souviendra probablement plus de ses prestations au théâtre, ou son physique imposant du faire des merveilles… Pour ma part, je n'ai pas souvent croisé sa route : Tintin et le mystère de la toison d'or, Max et les ferrailleurs et c'est à peu près tout.


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De Gilou40, le 3 février 2010 à 23:08

Et, faisant partie de ses premiers pas ( ? ) en tant qu'acteur dans faites sauter la banque, avec Fufu. Ce film a été, pour lui, ce que fut Le gendarme et les extra-terrestres pour son fiston. A une variante près : Le fiston n'a jamais craché sur ses débuts, lui….

Vérification faite, ce n'était pas ses premiers pas (loin de là) dans le cinéma. Je le pensais . En tous cas, il y était fort bon ! Mais je redis qu'il a été toujours assez méprisant sur les films "alimentaires" de ses débuts…


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De Impétueux, le 3 février 2010 à 23:31
Note du film : 5/6

Bof… Un acteur de théâtre, comme tant d'autres…

En quoi cette mort regarde-t-elle des amateurs de cinéma ?


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De Arca1943, le 3 février 2010 à 23:53

« En quoi cette mort regarde-t-elle des amateurs de cinéma ? »

Au cinéma, mis à part quelques rôles de premier plan dans des classiques comme Une aussi longue absence ou Le Fédéral, monsieur Wilson était surtout un de ces piliers des rôles de soutien qu'il me fait toujours plaisir de retrouver au détour d'un film, à la manière des Jean Bouise, Jacques François et quelques autres.


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De Gilou40, le 4 février 2010 à 00:07

Mais j'ai remarqué que, pour notre ami Impétueux, pierre vaneck était déjà "un théâtreux"….Et je l'ai chopé, sur plusieurs fils, disant du mal du théâtre en général ! Il n'aime pas le théâtre notre camarade ? Tant pis pour lui ! En tous cas, entre les deux disciplines, je n'hésite pas une seconde. Chacune ayant son charme, il est vrai. Vous connaissez la phrase de Jouvet :"- Au théâtre, on joue. au cinéma, on a joué !-"


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De Arca1943, le 4 février 2010 à 05:25

Pour un acteur, c'est un exploit supplémentaire, bien sûr, de s'imposer comme maestro à la fois de la scène et du grand écran. Ainsi il paraît que Jean-Louis Barrault au théâtre, c'était vraiment génial, tandis qu'au cinéma il semble que ça craigne (sauf pour Les Enfants du paradis). À l'inverse, il y a certainement de grands acteurs de cinéma qui se plantés royalement en tâtant du théâtre. Être bon dans les deux ? Il y en a. Paul Scofield, Georges Wilson étaient d'abord des grands du théâtre, mais qui passaient très bien aussi au cinéma : cela dit, même pour eux, le cinéma eut surtout des rôle de soutien. Être une "étoile double", une star à la fois au théâtre et au cinéma, c'est finalement rarissime. Vittorio Gassman, tiens, en était un. Et il y en a forcément quelques autres, mais pas des masses. Peut-être Jouvet, justement ?


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De droudrou, le 4 février 2010 à 06:47
Note du film : 5/6

pour moi un rôle, un seul, une aussi longue absence qui maintenant va vraiment durer !


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De vincentp, le 4 février 2010 à 09:49

Pour moi, l'acteur qui a le mieux réussi dans les deux disciplines fut Gérard Philipe. Danielle Darieux pour les dames ? Mes connaissances sur le théâtre restent très limitées, il faut le dire… ne supportant guère les sièges en bois d'une autre époque, le cérémonial, ou la mise en scène.

On oublie Rex Harrison (figure légendaire outre-manche, que mon beau-frère anglais avait admiré sur scène), et James Mason.


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De Gilou40, le 4 février 2010 à 13:53

…..les sièges en bois d'une autre époque ….

Mon cher vincentp, il y a longtemps, très longtemps que vous n'êtes pas retourné au théâtre ! Pour la liste d'Alholg, je rajoute, en lettres d'or, Jean Desailly et Michel Simon


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De Impétueux, le 4 février 2010 à 22:43
Note du film : 5/6

Ah, c'est vrai, le théâtre me paraît aujourd'hui une manifestation microbienne, archaïque et inutile pour clubs du troisième âge et provinciaux en goguette qui s'excitent à venir découvrir ce qu'ils croient être le Gai Paris…

Mais je conçois bien volontiers que pour un acteur, il est beaucoup plus rigolo de faire tous les soirs son show que d'obéir à un réalisateur qui, par le montage, l'adjonction de la musique, le choix des angles et du rythme, va l'instrumentaliser complètement… Pour moi l'acteur, indispensable, évidemment, est au service de l'auteur du film, alors que lorsqu'il est sur scène, grâce à un clin d'œil au public ravi d'être presque à même de le toucher, il est le roi du monde…

Dans tout ce débat, on a cité de grands noms du passé, d'un passé où le théâtre représentait encore quelque chose, où faire partie de la Comédie française, comme pensionnaire et – ô bonheur suprême ! – comme sociétaire était une sorte de passeport pour la notoriété. On a cité mon cher Guitry, de qui j'ai si souvent et si longuement commenté ici le talent, et mon cher Jouvet, de qui je n'imagine pas une seconde avoir jamais été déçu ; mais, dites-moi, qu'est-ce qui pourrait aujourd'hui demeurer de des deux-là, de Guitry qui avait compris avant tout le monde, et malgré qu'il en ait, que le cinéma était l'instrument des siècles nouveaux et le seul garant de la postérité de son génie, et du nom de Jouvet qui sans Les bas-fonds, Hôtel du nord, La fin du jour, Un revenant, Quai des Orfèvres ne subsisterait que comme trace dans la mémoire de quelques érudits, comme Talma, Frédérick-Lemaître, Mounet-Sully, Coquelin aîné et les milliers de talents qui se sont évanouis dans la quotidienneté des planches…

Outre l'ennui d'être confiné à une place qui, quelle que soit sa proximité avec la scène, ne me permet pas la magie des gros plans, des travellings, des panoramiques, des plans de coupe, du montage, de la magie du cinéma (je renvoie chacun à une superbe critique sur le fil de Marius : Il y a cette mobilité qui n'appartient qu'au 7ème art qui permet d'être dans la scène et non simplement devant. La caméra "prend du champ" ou, au contraire, "resserre" le plan autour des protagonistes selon les besoins d'intensité dramatique du moment : tout est dit), outre cet ennui de l'incapacité de voir autre chose que ce que cette place vous impose, je confirme l'inconfort obscène des salles de spectacle, aux sièges désagréables, à la climatisation défaillante, aux ouvreuses quémandeuses. Déjà qu'au cinéma, où l'on est mieux assis, il faut affronter la pesanteur de la promiscuité, la toux des voisins, et les commentaires des imbéciles ! Heureusement que le DVD existe !


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De droudrou, le 5 février 2010 à 11:27
Note du film : 5/6

sous prétexte de confort ou d'inconfort personnel doit on accepter ou refuser tous les spectacles ? c'est là en fait le vrai problème !


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De Gilou40, le 5 février 2010 à 17:50

Oui, bien sur, il y a le confort de la salle, qu'elle soit de cinéma ou de théâtre, mais il ne doit pas prévaloir sur la qualité du spectacle. Sinon, on ne sort plus du tout ! Vive le DVD….oui. Mais au départ, à quelques rares exceptions près, les films sont faits pour être vu sur grands écrans.

Alholg a raison, qui décrit bien la différence essentielle entre les deux disciplines. Vous, Impétueux, vous évoquez l'unique place ou l'on est confiné et qui interdit la magie du cinéma. Je vous entends bien tous les deux.. Mais voir Niels Arestrup se déchainer dans Qui a peur de Virginia Woolf ? , sans filet, sans le moindre dérapage de texte, ou un jacques Weber balancer les 1700 vers d'un Cyrano, en nage et épuisé sur la fin, je peux vous dire que cela console de tous les arguments (très valables !) que vous avancez….

Tant qu'à la promiscuité : les imbêciles qui + toussent, les gens malodorants et tout le tremblement….Au dernier recensement, nous étions quelques soixante cinq millions de français. Je crains fort qu'il ne faille faire avec, Monsieur le délicat…Si je comprends bien, nous ne serons jamais voisins de Camping….


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De droudrou, le 5 février 2010 à 18:09
Note du film : 5/6

Quand on parle de performance (terme anglais) pour un spectacle tout est dit dans ce simple mot et pour ma part c'est çà que j'aime ! croyez-moi chère Gilou40 quand je suis dans mon fauteuil et que je regarde un opéra qu'il soit à la télé ou sur support dvd j'applaudis très fréquemment et plus encore à la fin du spectacle ce qui ravit mon entourage ! demandez à Starlight quand lors de sa venue nous avons regardé Anna Caterina Antonacci dans Les Troyens d'Hector Berlioz ou la scène finale de l'acte 2 de la Chauve-souris de Johann Strauss ou Carlos Kleiber dirigeant un concert et présentant ses musiciens !


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De starlight, le 5 février 2010 à 18:46

J'emboite le pas à notre ami DROUDROU pour répondre indirectement à notre collègue IMPETUEUX.

Certes, certes… il y a des salles de spectacle inconfortables dont la cause est à rechercher dans la liste quasi-exhaustive qui a été mentionnée… mais comme le disait Jean Gabin dans Le Président : « Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre »…

Une « galette » introduite dans un lecteur ne remplacera jamais la magie du « direct »… La « petite lucarne » même si elle prend depuis quelques années l'allure de « baies vitrées 16/9 » ne sera toujours qu'un pis-aller. Seule une immersion physique et volontaire permet d'être en osmose avec la scène…

Je veux bien admettre que le « cinéma » peut très bien s'accommoder de notre petit salon « Louis quelque-chose », mais sûrement pas le « Théâtre » à l'état pur, les Opéras, les concerts…

Quitter sa cuisine en pantoufles pour s'installer deux secondes après au salon en avalant les derniers quartiers d'orange, ne m'apporte pas émotionnellement le recul suffisant qui sied à ma personne…

Les plaisirs solitaires (quels qu'ils soient) ont un goût d'amertume !


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De vincentp, le 5 février 2010 à 21:33

Des émotions, j'en ai eu certes pour ma part en direct, pour des spectacles vivants. Le caravanserail d'Ariane Mnouchkine, quelques concerts au musée Guimet, par exemple. Mais aussi avec des dvd La fille à la valise, Rescue dawn, La prise de pouvoir par Louis XIV par exemple ces douze derniers mois mais également au cinéma. Des chocs mémorables : les rétro Minnelli à Beaubourg, Fleischer à la cinémathèque…

Je crois qu'il n'y a pas vraiment de règles. Un même film vu à quelques mois d'intervalles au cinéma peut produire des effets différents. Sans doute convient-il de varier le type de spectacle. Les conditions matérielles (une place confortable, une belle image, un grand écran, le sourire d'une ouvreuse) ont leur importance. Et quand on est parisien comme Impétueux, en charge de lourdes responsabilités professionnelles qui engagent l'avenir de la République, on est en droit de préférer son salon personnel pour une séance privée aux cinémas surchargés, avec parfois des odeurs de popcorn !

Chez Starlight, à Lille, c'est différent, car plus calme ! Il y a dans le centre-ville un super ciné qui diffusait quand j'y étais des rétros dans des conditions admirables pour une poignée de fidèles : presque un salon privé, une petite famille ! Je me souviens d'une séance ou le projectionniste s'était trompé de bobine : un spectateur fidèle a crié, à la vue du logo "les archers", avec un accent belge bien du coin "mè c'est Po-well !" et est allé directement dans la cabine avertir l'opérateur !


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De Impétueux, le 5 février 2010 à 22:41
Note du film : 5/6

Vincentp dit fort bien les choses : tout cela dépend aussi de la sensibilité de chacun, des circonstances et de l'humeur ; je conviens assez volontiers qu'une sortie pour un spectacle, avec des amis sympathiques, dans un bel endroit, avec la perspective d'un cocktail inventif ou d'un souper intéressant n'est pas tout à fait négligeable…

Mais lorsque Starlight écrit Seule une immersion physique et volontaire permet d'être en osmose avec la scène…, je lui conteste que la scène soit l'ultima ratio de notre plaisir. La scène, précisément, c'est ce que je n'aime pas : vissé à mon fauteuil, qui est pourtant plutôt de bon niveau, bien capitonné et proche des acteurs, je suis tout de même prisonnier de ma place, alors que j'aime qu'un magicien, un démiurge m'invite dans le spectacle, m'y faisant entrer par (je me répète) les gros plans, les travellings, les artifices admirables du cinéma.

Et par ailleurs, je fais plus que me contenter de l'exiguïté de mon écran (pourtant déjà) large : mettre le film en pause pour bien songer à la qualité d'une réplique ou contempler un paysage, revenir en arrière, pour le plaisir pur de revivre une scène (ou, plus bêtement, parce qu'on l'a mal comprise), , changer la langue des dialogues, accélérer une séquence déjà vue et jugée longuette, voilà ce qui me semble aujourd'hui le plaisir merveilleux du DVD. Je ne disconviens pas que ça puisse paraître incongru à tous ceux qui communient encore par la chaleur et l'odeur de sueur des salles obscures ; mais si notre site s'appelle précisément DVDToile, c'est aussi parce que nous sommes beaucoup, désormais à vouloir regarder les films à notre rythme et à notre satiété.


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De Gilou40, le 6 février 2010 à 00:29

Je ne voudrais pas être indiscrète mais…..c'est Sarkosy qui se cache derrière le pseudo d'impétueux ou quoi ?.. Je ne voudrais pas faire de gaffes, ni commettre d'impairs. Le peuple tousse, mais sait se tenir…


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De droudrou, le 6 février 2010 à 07:13
Note du film : 5/6

Punaise ! de la mort de Georges Wilson une nouvelle fois nous avons bien dérivé !

Non Gilou jusqu'à plus ample informé notre ami Impétueux n'est pas l'Avatar du p'tit Nicolas !


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De Impétueux, le 6 février 2010 à 19:26
Note du film : 5/6

Gilou40, si vous m'aviez lu depuis plus longtemps, vous sauriez que je suis un fervent gaulliste ; et donc en aucun cas le président Sarkozy.

Pour le reste, je trouverais un peu niais de me présenter en SDF qui n'a pas eu de chance dans sa vie… Ce n'est pas un délit, que je sache, tout au moins jusqu'à une improbable victoire de M. Besancenot et de ses thuriféraires à de prochaines élections…


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De Gilou40, le 6 février 2010 à 20:35

Gaulliste ? Ah ! Mon Papa tant regretté se serait fait tuer pour lui… Mais c'est vrai que nous avons beaucoup digréssé sur la mort de Pierre Vaneck. Stop .


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