Très bon produit dans le genre, avec que des kadors à tous les postes et un cast d'enfer. Quand Michel Audiard s'attaque aux magouilles politicardes, ça fait mal ! Et puis, c'est l'unique occasion de voir un face à face entre Delon
et Klaus Kinski.
Aguirre en train de dire de l'Audiard
! On rêve !!!
Autant revoir Le professionnel consterne, autant découvrir Mort d'un pourri
est une bonne surprise.
Pourquoi ? Les acteurs sont bien dirigés, Alain Delon fournit une excellente prestation, sobre et charismatique sans excès de narcissisme, ce qui, convenons-en, ne sera pas toujours le cas par la suite…
A côté de lui,il y a un grand casting qui ne se réduit pas encore aux faire-valoirs. quel plaisir de revoir des seconds rôles qui manquent au cinéma français: Jean Bouise,
Daniel Ceccaldi
ou Maurice Ronet
-celui-ci un peu plus qu'un second rôle..
La réalisation de Lautner est sobre, sans effets, au service d'un récit vif, qui aurait put être filmée par Yves Boisset. D'ailleurs l'un des rares reproches que l'on puisse au film est son imprécision, qui débouche sur un "tous pourris" critiquable.
Les dialogues d'Audiard sont eux aussi sobres, de sorte que, finalement, on n'est guère choqué de voir Klaus Kinski
déclamer du Audiard, comme son compatriote Horst Franck le fit jadis dans Les tontons flingueurs.
Le film séduit par son atmosphère, renforcée par une excellente musique de Philippe Sarde et Stan Getz.
Il a peu vieilli et c'est l'une des réussites de Lautner: la dernière ?
Tout à fait d'accord : la différence entre ce piteux Professionnel, et Mort d'un pourri,
est que le premier n'est qu'un écrin servile à sa vedette, où tout le monde a bâclé le travail (Audiard
en premier) et le second est un vrai film, pensé et écrit, où la star s'intègre dans un tout, et sert l'histoire, au lieu d'en être l'unique raison d'être. Et puis Delon
n'a jamais eu peur de s'entourer de fortes personnalités ou de grands comédiens (ici Ronet,
Kinski,
etc.), alors que Belmondo
ne tournait pratiquement qu'avec ses proches.
Bonsoir
La plupart des sources indiquent que le film fut tourné au format panavision 2:35. Or la jaquette du dvd Pathé mentionne du 1.66. Il s'agirait là d'un recadrage assez virulent (ils le sont tous me direz vous). Si quelqu'un possède le dvd et peut confirmer/infirmer ma supposition, qu'il fasse ! Je l'en remercie d'avance.
Je n'ai pas souvenir que Mort d'un pourri ait été tourné en Scope. D'autant qu'à voir le DVD en 1.66 (format abandonné depuis longtemps, maintenant), il ne paraît pas avoir été recadré.
Il faudrait demander à Lautner…
La page wikipedia indique 2:35 ainsi que d'autres sites. Après recherche, il semblerait que le film ai subi un pan & scan supervisé par Lautner (en prévision de diffusions tv) ce qui explique que le resserrement ne soit pas indigeste. Il l'avait déjà fait pour Ne nous fâchons pas (c'est dit dans le commentaire audio). Dommage quand même, sûr que le film sortirai grandi d'être vu dans son format original. Une telle palette de seconds rôles souvent réunis dans les mêmes scènes l'étaient sans doute aussi dans les mêmes plans au départ, ce que le recadrage, même supervisé, a en partie gâché.
C'est globalement le pb des collections par acteur. Tous leurs films sont traités dans le même moule éditorial. Les meilleurs (celui-ci est un des meilleurs Delon) ne bénéficient pas d'un traitement à la hauteur de leurs qualités.
Ma foi, dès que je regarde l'Histoire, je n'y vois guère que ce genre de choses, les malins et les sans scrupules n'ayant jamais hésité à tondre la laine sur le dos des braves honnêtes couillons. S'en indigner est chose commune et ce n'est assurément pas le délicieux climat pré-présidentiel dans quoi nous sommes plongés qui va me faire changer d'avis. Au moins quelques bons films ont-ils pu être réalisés sur cette éternelle indignation. Après tout, il faut bien que le Diable porte pierre.
Mort d'un pourriOn est bien content de n'avoir pas été dérangé pendant sa digestion.
Un thriller politique sur fond de magouilles,politique de gauche influencée par la droite et politique de droite influencée par la gauche sous la V république.Des dialogues mordant d'Audiard mitonnés aux petits oignons,mise en scène efficace,et un Delon qui joue du pur Delon,un film bien ancré des années 70,mais aujourd'hui on connait la musique…
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