…Des frères Coen, on y retrouve en partie, la noirceur de Miller's Crossing,
l'intrigue de The Barber
en moins complexe, la coccinelle du detective de The Big Lebowski,
L'actrice Frances Mcdormand
de Fargo.
Dans Blood Simple, le style unique des frères Coen
est déjà bien présent: mélange de quiproquos burlesques et humour noir, pourtant, une tension tragique, un malaise étrange se dégage de ce premier film dont l'ambiance me restera comme l'une des plus troublantes que j'ai pu ressentir devant les réalisations des deux frangins…
Epoustouflant portrait d'un monde crapoteux, loin des clichés du middle west de carte postale, dont Joel Coen se moque via ces icones d'indiens accrochées sur le mur de la chambre du motel. Un monde décalé, habité par des créatures dénuées de tout sens moral, de toute attache sociale, errant hébétées, mi-éveillées mi-somnanbules, engoncées dans des plans aussi machivéliques qu'improbables et foireux, prisonniers de pulsions reptiliennes. La mise en scène jouant sur le tempo, la lumière, les couleurs, les cadrages, les effets sonores, les effets de surprise, est magistrale. Peu de dialogues, mais beaucoup d'idées brillamment mises en images et en sons, avec un caractère universel de ce sujet distillé par exemple par quelques bribes de dialogues radiophoniques, diffusées dans un cadre nocturne de fin du monde.
Le premier film des frères Coen possède ce côté fulgurant, innovant, visionnaire, qu'ont parfois les premiers long-métrages (tels Duel pour Spielberg,
Point blank
pour Boorman).
Les frères Coen signent ainsi une entrée en scène tonitruente. Simplement on pourra relever (et regretter) par la suite que la thématique développée par ces auteurs est un peu toujours la même.
C'est tout à fait ça, d'ailleurs, n'est-ce pas ?
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