Bonjour,
J'attend beaucoup ce film car le trailer donne vraiment envie et on retrouve une touche "burtonnien" dans celui ci.
D'ailleurs les critiques datant du festival de cannes était bonne, certains le qualifiant de grand oublié du palmarès maintenant on verra début novembre :)
Votre avis ?
Je ne sais pas si ça sera son meilleur film, mais en tout cas j'adore le teaser… L'esthétique et l'ambiance !
Non, ce n'est pas son meilleur film. C'est une oeuvre en demi-teintes, effleurant le thème de la guerre, et mettant en parallèle celui de l'évasion dans le rêve. Le problème majeur, est que les deux histoires ne se rejoignent jamais, et n'ont aucune dynamique l'une sur l'autre. Cela dit, Del Toro reste un vrai réalisateur visuel, et les séquences oniriques sont magnifiques, sans tomber dans le déjà vu. Sergi Lopez
crée un "méchant" de premier ordre, un salaud d'anthologie comme on n'en avait pas vu depuis longtemps. Reste que Le labyrinthe de Pan
ne décolle jamais vraiment, procure des émotions fugaces, mais ne s'imprime pas dans la mémoire. L'échine du diable,
film assez proche dans sa thématique, était autrement plus marquant. Difficile de définir ce qu'il manque réellement : un scénario plus malin, des rebondissements plus inattendus, une petite comédienne à la personnalité plus marquée ? A voir de toute façon, parce que Guillermo Del Toro
est définitivement un réalisateur à suivre.
Ayant découvert ce film il y a quelques jours au cinéma, je le trouve encore plus marquant que L'échine du Diable. De ces deux films, le style de l'auteur se reconnait immédiatement. Quand le fantastique sert de "carotte" au spectateur pour le faire entrer dans une réalité plu crue qu'il n'aurait pu le croire. Le conte de fée devient la seule évasion dans une réalité d'une violence inouie, mais au lieu de l'étouffer, cette évasion souligne la noirceur et comment ne pas se souvenir des scènes les plus choquantes, je pense notamment à la scène ou Sergi Lopez
fracasse une bouteille à plusieurs reprises sur le nez d'un pauvre chasseur, et la scène de torture du bègue, cette réalité devient de plus en plus présente au fur et à mesure de l'intrigue et le fantastique s'évapore pour se perdre dans un rêve sombre, un délire enfantin, fuite d'un réel trop insoutenable pour le coeur d'une fillette.
« Une filiation avec l'excellent El Espiritu de la colmena de Victor Erice
peut d'ailleurs être soulevée et argumentée. »
Bien vu !
Pour moi, ce film n'exprime pas tant une lutte entre christianisme et paganisme, chacun ayant de toute façon sa place dans la société, l'un dans la religion officielle, l'autre dans le symbolisme des contes & légendes et dans l'inconscient collectif… mais il s'agit plutôt de l'éternelle lutte entre un ordre coercitif et la liberté.
Le capitaine est un fanatique de l'ordre (de "son" ordre, celui qu'il estime être le meilleur). Le monde autour de lui, y compris les hommes, doit fonctionner conformément à sa vision ordonnée (et fasciste) du monde, tels les rouages de sa montre. Sinon, il devient violent.
Le dieu Pan est, à l'inverse, l'incarnation, l'âme de la Nature sauvage et libre du monde. Une Nature foisonante et inattendue…
Or l'homme a peur du monde, qu'il ne comprend pas. Alors il s'invente des règles, des barrières rigides qui le rassurent (politique, religion…) et est prêt à tuer pour les défendre ou les imposer aux autres.
Ophélia n'est que la fille adoptive du capitaine. Sa véritable nature est de préserver la vie, d'aimer la liberté, et de voir derrière le voile des apparences ordonnées que les hommes se sont créées.
Mais comme l'Ophélie de Shakespeare dont elle porte le nom (sans doute pas un hasard), sa fuite du monde brutal des hommes la conduira dans un autre monde, et on ne sait, comme pour la plupart des personnages de Lovecraft, si la mort sera un terme ou une libération…
Un très beau film vraiment. Et on remarquera que malgré la fameuse sentance "Le grand Pan est mort" que les Chrétiens puis les philosophes portèrent en emblème pour "dépaganiser" puis "désenchanter" le monde, l'ancien dieu est resté présent dans la peinture, la sculpture, la littérature, et l'est encore aujourd'hui à travers le cinéma, aux côtés des amoureux d'enchantements, de poésie et de liberté, comme il le fut, selon la mythologie grecque, aux côtés du coureur de Marathon pour soutenir ses efforts.
Assez d'accord avec PM Jarriq. Lorsqu'on a vu L'Echine du diable du même réalisateur, Le Labyrinthe de pan,
malgré les indéniables qualités évoquées par AlHog et par DelaNuit, manque de densité et ne convainc pas. Sans doute les incohérences du récit (Pourquoi la servante-résistante ne tue-t-elle pas le colonel au lieu de le mutiler ?), une réalisation maladroite ( Pourquoi, lors de sa fuite à pied, suite à l'action précédente, doit-elle être poursuivie par plusieurs officiers à cheval qui ne la rejoignent qu'au coeur de la forêt, alors qu'elle n'avait qu'une dizaine de mètres d'avance sur eux ?, etc.), le jeu théâtral des comédiens, et des dialogues souvent consternants de platitude ne laissent pas d'étonner. Ces multiples faiblesses du film interdisent que l'on s'immerge complètement dans une histoire, des thèmes, des décors et une atmosphère pourtant baroques à souhait. Dommage…
Bien d'accord, mais cela est typique de notre ami Gaulhenrix : nous ne pouvons donc pas le refaire ! Au contraire !
Je pense que notre ami Gaulhenrix s'est parfaitement laissé porter par L'échine du diable, pour l'excellente raison que le film est plus structuré et mieux rythmé que Le labyrinthe de Pan.
Ce qui n'ôte rien aux qualités indéniables du second, mais quand on tombe sur un réalisateur de la qualité de Del Toro,
on est en droit de se montrer exigeant. Si Gérard Krawczyk
signait un quart d'un Labyrinthe de Pan,
on serait extatique, et on chipoterait moins sur les détails !
En tous cas, les mecs, vous êtes sympa. Comme je le disais à DeLaNuit, par vos diverses interventions, vous m'avez donné envie de faire, non seulement, l'achat du Le labyrinthe de Pan mais aussi de le prévoir en cadeaux…
« On reconnaît bien la légendaire exigence de Gaulhenrix !! »
Et c'est ainsi qu'une qualité devint, sous le ciel couvert de dvdétoiles un défaut…
Je me trouve plutôt bon public (par exemple, j'apprécie Le Professeur de Zurlini (; !!!) pour ce qui est de mes choix de film et de mes jugements… Quant à Le Labyrinthe de Pan,
il est vrai que j'attendais mieux, après avoir apprécié L'Echine du Diable
(Cf. le Forum du film). Mais PM Jarriq (merci à toi pour avoir expliqué mon/notre point de vue!) émet lui aussi quelques réserves. Enfin, je fais remarquer que j'ai mis comme note 4/6, ce qui est très positif.
En tous cas, cela me donne diablement envie de revoir L'Echine du Diable… Je trouve que les deux films utilisent les mêmes ingrédients avec:
Par contre je ne me souviens plus si dans l'Echine du diable, le fantastique peut être interprété comme un délire enfantin comme dans le labyrinthe de Pan,
ou si le fantastique des fantômes est assumé comme faisant partie de la réalité…
Pour compléter et – peut-être – répondre à ta question, lych666…
Il me semble que L'Echine du Diable réussit le tour de force d'associer étroitement, voire de « fusionner » les images de vie et celles de mort. Le regard des enfants qui voient dans les adultes les images de cauchemars et de mort (la menace franquiste symbolisée par cette bombe enfoncée dans la cour) permet au film d'aller des uns aux autres, de la cause à la conséquence (dirais-je trivialement), du fantastique à ce qui le fait naître – la réalité. Et cela justifie ainsi le traitement du thème par une structure dense et cohérente. C'est toute la force du film.
Le Labyrinthe de Pan, à l'inverse, propose deux histoires « séparées » (la guerre des adultes / le conte de fée de la fillette) extérieures, en quelque sorte, l'une à l'autre, et, dès lors, manque de densité, même si, bien sûr, les deux histoires ne sont pas étrangères l'une à l'autre.
Mais ce n'est qu'un point de vue. Il y a bien d'autres lectures…
En essayant de ne pas aller trop loin, je dirai que la fillette du Labyrinthe de Pan représente le symptome de la réalité violente du contexte, ses rêves et délires sont loin d'être féériques comme dans un conte pour enfant, les épreuves qu'elle s'impose sont plutot effrayantes, je pense à cet horrible crapaud ou encore le gardien du festin, et Pan est loin d'être rassurant, même la fée n'est qu'une sorte de Phasme, cet insecte des forêts qui en effraie plus d'un, comme ci elle ne pouvait pas se liberer de la violence qu'elle subit au quotidien, cette noirceur envahit ses délires, comme une névrose morbide, et elle s'y complait plus que dans la réalité, en se créant des situations qu'elle surpasse, situations qui terroriseraient n'importe qui, elle est l'héroine de son monde qui est loin de ressembler à Disneyland… Je pense que le fait de pouvoir rationnaliser le fantastique comme une sorte de délire d'enfant, un conte de fée morbide, confère à ce Labyrinthe de Pan, la cohérence necessaire pour ne pas sombrer dans le grotesque ou la violence gratuite.
Moi j'préfère l'échine du diable mais si ton pote préfère les films fantastiques avec des fantomes, y a "Fantomes contre Fantomes" de Peter Jackson qu'est loin d'être mauvais, en plus celui là il est bien fantastique, un peu gore et marrant. Parce que l'échine du diable et le labyrinthe de Pan c'est pas marrant du tout, mais les deux valent le coup! Ahah! Demerde toi!
Personnellement, je m'associe aux propos de Jacques Lourcelles qui qualifie L'aventure de Mme Muir d' une des plus belles histoires de fantôme de toute l'histoire du cinéma".
Comment ne pas apprécier cette oaristys éthérée entre un spectre bourru et hâbleur campé par Rex Harrison et la beauté diaphane d'une des plus belles actrices à savoir l'ondine Gene Tierney.
Le récent film espagnol Abandonnée, est assez angoissant dans le genre, et le remake de Dark water
sans être une merveille, contient de bonnes choses.
Evidemment, rien ne vaudra La maison du diable, Shining,
Les autres,
Sixth sense.
Les séries TV Ghost whisperer, Raines, Greco,
Medium,
traitent également de fantômes…
Alakazam, bien que je sois de bien piètre conseil dans le cinéma fantastique, je vous conseille d'aller jeter un oeil sur le fil du film Gaslight de George Cukor
où j'ai glissé une billevesée sur ce métrage à l'atmosphère nimbée de mystère.
Et puis, vous aurez le privilège de mirer la vénusté, le talent et les appas, durant un court laps de temps, de l'accorte naïade scandinave : Ingrid Bergman.
« …et le remake de Dark water sans être une merveille, contient de bonnes choses… »
…mais mieux vaut, et de loin, le vrai film, disponible du reste sur DVD avec STF ou VF.
Voici pour information:
Titre original : Gaslight
réalisateur : George Cukor
acteurs : Charles Boyer, Ingrid Bergman,
Joseph Cotten,
Angela Lansbury
Format image : 1.33:1 Pan and scan
Zone et formats son :
Zone : Region 2
Langues et formats sonores : Français (Dolby Digital 1.0), Anglais (Dolby Digital 1.0), Italien (Dolby Digital 1.0)
Sous-titres : Anglais, Espagnol, Français, Allemand, Hollandais, Italien, Arabe
ASIN: B0001ZA24S
Vous pouvez le trouver à 14,99 euros chez Amazon.fr.
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