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Forum : L'Homme qui tua Liberty Valance

Sujet : Un pur chef-d'oeuvre du western


De vl92, le 7 décembre 2003 à 00:40
Note du film : 6/6

Ce film de John Ford est un pur chef d'oeuvre du western avec James Stewart et John Wayne. Il mérite une édition plus potable que la dernière de Paramount.


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De david-paul, le 10 mars 2005 à 16:53
Note du film : 6/6

Ce western rentre dans mon top 5 des meilleurs western !

Je serais bien embêté pour donner les 4 autres de mon top 5 mais celui-ci est dedans !


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De JIPI, le 28 septembre 2006 à 10:38
Note du film : 5/6

Ransom Stoddard (James Steward) arrive en ville à moitié mort, Liberty valance (Lee Marvin) lui a souhaité la bienvenue à sa manière quelques kilomètres auparavant.

Jeune avocat il espère éradiquer l'équilibre du colt que représente l'opposition de Tom Doniphon (John Wayne) bon tireur et Liberty semant la terreur dans la localité avec ses hommes.

Ransom apporte des livres et des lois. Une révolution pour ce microcosme ou tout se règle au pétard à la seconde.

Holly (Vera Miles) courtisée par Tom se sent plus attirée par ce cérébral .

Diminué par la blouse de serveur, il sert de bouc émissaire dans ce monde de brutes ou il fait preuve de conciliation et non de faiblesse en contenant par ses propos tolérants les humiliations physiques qu'il subit de Liberty celui-ci cherchant à déstabiliser la contenance de Tom.

Ransom poussé à bout montre enfin sa bravoure dans un duel ou un miracle se produit.

John Ford Signe un western humain, au fil de l'interview, il est visible qu'un secret va être dévoilé, Ransom est honnête, cet homme bon est victime d'un faux aura, il désire rétablir la vérité sur l'évènement détonateur de toute la confiance d'une population persuadée qu'il élimina Liberty, mais cela n'est pas si simple, comme le dit si bien le journaliste « Quand la réalité est en dessous de la légende, on publie la légende ». Ramson restera pour l'éternité « L'homme qui tua Liberty valance ».

Une page se tourne, Liberty éliminé l'ouest change de cap, s'exprime dans des meetings politiques vote librement pour ses représentants. Tom représente la vieille école incapable de s'adapter à ce nouveau courant intellectuel.

Bon perdant, il encourage Ransom qui doute à se lancer dans la carrière politique. Hollie en femme moderne offre ses sentiments à ce courant neuf. Tom disparaît en fermant la porte de son époque.

John Wayne accepte ici un rôle de perdant qui n'a pas perçu la disparition de la loi de base de sa propre ville : La force physique. Le monde change.

James Stewart symbolise l'ordre nouveau, auréolé par les personnages de Franck Capra il est plus apte par un côté intellectuel et familial à satisfaire l'équilibre d'une femme.

L'esprit tout en s'imprégnant de la force devient réfléchi.


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De mchb, le 31 janvier 2007 à 14:07

on est bien d'accord. S'il fallait idéaliser John Wayne acteur, c'est dans ce rôle là que je le ferai.


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De vincentp, le 6 février 2013 à 00:04
Note du film : Chef-d'Oeuvre

L'humeur du spectateur pourra influencer l'avis que l'on pourra porter à propos de L'homme qui tua Liberty Valance.

Ce récit repose sur une vision ironique et pittoresque de la construction de la nation américaine. Des concepts fondateurs de cette démocratie tels que l'éducation, la démocratie par les urnes, la mise en oeuvre du droit et de la justice, sont abordés via des personnages pittoresques, sympathiques mais peu glorieux. Le shérif baffre, le journaliste et le médecin boivent, les notables se compromettent aux cartes, les politiciens multiplient les enfantillages et les attitudes démagogiques. Au détour d'une image, on découvre un cheval buvant un verre d'alcool dans le saloon. La légende de l'ouest est mise à mal, le mythe du western est écorné. Cet aspect occupe peut-être 80% de ce récit.

A cette trame pittoresque et décalée, se greffent des instants brefs empreints de gravité, sans un trait d'humour, avec comme enjeu le passage possible de la vie vers la mort.

La direction des acteurs et actrices joue un rôle dans la perception que l'on peut avoir de ce récit. De nombreux personnages pittoresques semblent tout droit sortis d'un cinéma traditionnel américain, véhiculant des stéréotypes un peu naïfs du cinéma des années 1930. James Stewart compose un personnage déphasé dans un environnement urbain soumis à la loi des armes. Ses sermons, proches de ceux développés dans le cinéma de Frank Capra au cours des années 1930, lui confèrent un aspect sympathique mais déphasé. Face à lui, Lee Marvin, incarne un personnage brutal et direct, moderne, en phase avec le cinéma du début des années 1960. Un conflit de valeurs et de comportements arbitré par un John Wayne, dont les attitudes ambivalentes semblent pouvoir n'être rattachées à aucune époque précise. Wayne semble maîtriser le temps et l'espace, à défaut de maîtriser son destin personnel, et être le garant des valeurs démocratiques défendues par John Ford, à travers les âges.


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De Impétueux, le 9 juin 2017 à 22:09
Note du film : 1/6

De temps en temps, je me sens coupable de ne pas beaucoup m'intéresser à des genres significatifs de la cinématographie mondiale ou à des réalisateurs nimbés de prestige ; c'est ainsi que mon ignorance sur le film de kung-fu est absolue (je n'ai jamais vu un film de Bruce Lee), que je n'ai aucun souvenir des trois ou quatre films luthériens d'Ingmar Bergman que mon adolescence influençable a consenti à regarder et que le western, pourtant largement absorbé entre mes 7 et mes 12 ans me demeure une terre presque inconnue. Surtout, il est vrai, depuis que Sergio Leone et Sam Peckinpah m'ont paru dynamiter et ringardiser toutes ces histoires simplistes de l'Ouest étasunien dont je m'étais satisfait, comme je me satisfaisais, gamin, de Bibi Fricotin.

L'autre soir, où j'avais donc l'humeur chagrine et repentante, passait sur je ne sais plus quelle chaîne, L'homme qui tua Liberty Valance ; j'ai plutôt de la sympathie pour John Ford et pour La prisonnière du désert ; je vois en John Wayne l'archétype du héros de western et je n'ai aucune aversion pour James Stewart, qui me semblait plutôt confiné chez ce faiseur d'Hitchcock ; j'ajoute, pour la bonne bouche que les opinions politiques réactionnaires de ces acteurs n'ont rien pour m'effrayer, bien au contraire. Et que, donc, j'étais plutôt bien disposé à ajouter ce film dans ma courte liste des westerns intéressants.

Mais – première déception ! – où sont les Peaux-Rouges ? Où sont les Confédérés ? Où est la Cavalerie ? Ces trois éléments, diversement mixés, me semblent totalement indispensables à un genre aussi historiquement limité qu'est le western  ; et même si je puis supporter l'absence de couleur, je m'interroge vite : où sont les cavalcades ? Où sont les paysages ? (un western sans Monument valley, c'est comme Paris sans la Seine, n'est-ce pas ?). Qu'est-ce que c'est que ce truc tourné manifestement en studio, sans grands espaces, sans désert, ni grande prairie, sans bisons et sans wigwams ?

On m'objectera, avec quelque apparence de raison que le film tourne autour du remplacement de la loi brutale, efficace et sanglante du vieil Ouest par un état de droit policé et démocratique. De cette manière, l'effacement des sempiternelles bagarres, tueries, pistolétades devant l'exigence juridique est précisément le ressort de L'homme qui tua Liberty Valance et le nœud du propos de John Ford ; et que, de ce fait, la substitution comme personnage héroïque de Ransom Stoddard (James Stewart), juriste pacifique à Tom Doniphon (John Wayne) fût-ce au prix d'un subterfuge qui créera la légende est, explicitement, le sens de l'Histoire.

Certes. Nous avons compris. Mais pour arriver à cet acte de foi démocratique, qu'est-ce que le spectateur a dû subir ! Link Appleyard, shérif alcoolique et pitoyable (Andy Devine), Peabody, journaliste censé être un courageux défenseur de la liberté de presse (Edmond O'Brien) et surtout Liberty Valance (Lee Marvin, qu'on reconnaît à peine tant il joue mal), qui, sur ces rudes terres du Colorado, paraît à peine capable de faire du mal à une mouche (et dont on comprend d'autant moins qu'à la fin, il montre les dents et soit abattu en duel) et semble beaucoup moins cruel que les voyous de légende dont les écrans sont remplis. Ajoutons les enfantillages de la désignation des représentants à la Convention de l'État – mais d'après ce qu'on en lit les choses ne semblent pas tellement avoir changé aux États-Unis d'Amérique.

Qu'est-ce qui peut sauver un film verbeux, ennuyeux, souvent ridicule, comportant très peu de scènes d'action et dégoulinant d'optimisme libéral ? Peut-être précisément les dernières images, celle de la constitution du mythe. Pour tous, c'est bien Stoddard (Stewart) qui a abattu Valance (Marvin), alors qu'on voit dans une scène plus élargie, que c'est en fait Doniphon (Wayne) qui a tiré juste. Mais pour l'histoire, pour la légende, la vérité ne doit pas être mise en avant : les peuples ont besoin de mythes fondateurs. C'est très bien ainsi.

Mais pour se faire confirmer cette évidence que notre vieille Europe a intégrée depuis des siècles, que de temps perdu à en remontrer l'évidence !


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De vincentp, le 9 mars 2018 à 22:11
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Revu en dvd. Le ton mélancolique lié à l'évocation du passé, typique chez John Ford dans nombre de ses films est très présent dans ce Liberty Valance. Le film est très réussi, sa fin exceptionnelle et très émouvante. L'interprétation de John Wayne, qui crève l'écran à chacune de ses apparitions, est impressionnante. A mon avis, le meilleur acteur masculin de tous les temps dans le registre du drame.


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De Frydman Charles, le 18 mars 2019 à 06:58
Note du film : 5/6

J’étais un peu étonné de voir un ventilateur électrique vers 7 mn au plafond dans les bureaux du journal "Shinbone star". Mais ce n’est probablement pas un anachronisme. L’action se situe en 1910 et le ventilateur électrique à été inventé entre 1882 et 1886. Ventilateur électrique, histoire . A savoir si en 1910 on utilisait des ventilateurs électriques au plafond, c’est vrai depuis 1882 Ventilateur de plafond, histoire . Dans ces mêmes bureaux un éclairage électrique, une lampe à abat jour suspendue , et une lampe qui éclaire le bureau.Le sénateur explique au journaliste pourquoi il est venu assister à l’enterrement de Tom Doniphon ,à 9 mn le sénateur se rend chez Clute Dumfries "pompes funèbres, charpentier, constructeur de diligence" 2 lampes électriques suspendues,à 13 mn il continue le recit dans l’atelier du menuisier qui a construit le cercueil, les outils de menuiserie sont moins visibles , il y fait un flash back de 25 années en arrière .On s'éclaire alors encore avec des lampes à pétrole. Vers 1 h 16 mn on retourne dans les locaux du journal Shinbone star en 1885 lorsque le Sénateur était plus jeune. En fait dans l'imprimerie, l’atelier de typographie. Pas de ventilateur, et l'éclairage se fait avec une lampe à pétrole. L’atelier est ravagé par Liberty Valence qui tue l'imprimeur . A 1 h 21 mn la lanterne à l'entrée du Shinbone Star porte une lampe dont il est difficile de dire s'il s'agit d'une ampoule électrique ou de la flamme d'une lampe à Pétrole. Vers 1 h 55 mn retour dans les locaux du menuisier du début, à 13 mn, et le sénateur raconte la suite de son histoire. La même lampe électrique suspendue et une sorte de presse près de la lampe, on ne remarquait pas cet outil à 13 mn , le même poêle, mais on ne voit plus la vieille diligence.


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