Agréable surprise, que ce film d'aventures à la mauvaise réputation. C'est un pompage de "Casablanca" à la sauce aventures, filmé comme un western (Wayne
a carrément un look de cowboy en plein Sahara). Mais la photo est sublime, la copie miraculeusement parfaite et Sophia Loren
vaut le détour en pute arabe dépressive. Cool !
Il me semble que la fameuse cité perdue n'est pas un décor mais de véritables ruines antiques dans le désert. S'agit-il des ruine romaines du sud tunisien (je pense notamment à Dougga) ? Quelqu'un serait-il renseigné à ce sujet ?
Eh bien je me réponds à moi même après avoir revu ce film, récemment sorti dans la collection Fnac à 12 € et quelques. Il ne s'agit pas de ruines romaines en Tunisie mais plutôt de ruines antiques en Lybie.
Curieux film en vérité. Le titre français est moins parlant que le titre original : "Legend of the lost", la légende de la perte, ou de ce qui est perdu… et que l'on cherche à retrouver… et de ce que l'on peut perdre en chemin.
Ainsi, la quête d'une cité enfouie dans le désert et de son fabuleux trésor n'est qu'un prétexte à une réflexion sur l'homme. Rossano Brazzi recherche son père. Il n'a guère d'espoir de le retrouver, mais cherche à le rejoindre en esprit en poursuivant la même quête que lui. Ce faisant, le coeur plein de nobles idéaux, il avance à travers les sables vers une chimère, qui n'est pas tant la cité disparue et son trésor enfoui – lesquels existent finalement bel et bien – mais plutôt l'image idéalisée du père absent.
Dans son sillage, il traîne un aventurier cynique – John Wayne dans un rôle plus ambigu que d'habitude – et une femme aux motivations elles aussi ambigues : la belle Sophia Loren.
Au terme de cette aventure où la recherche et la découverte d'une cité perdue n'est qu'un prétexte, l'aventurier cynique retrouvera son humanité perdue, l'aventurière sensuelle sa dignité perdue… et devant la découverte des péchés d'un père pas si idéal que cela, c'est le noble paladin qui perdra les deux… (dignité et humanité) en même temps que la raison.
Un beau livre d'images parfois un peu daté (la musique notamment) mais non sans charme, et un film finalement plus profond qu'on aurait pu croire.
Intéressante cette relecture du film par Laurent qui va bien au-delà d'un livre d'images !
Ce film m'a surtout séduit par la pureté de son récit. Aucune fioriture, aucun rebondissement spectaculaire : ce sont les sentiments qui font avancer l'histoire, dans une linéarité exemplaire, comme une tragédie ( j'évite le qualificatif galvaudé de " grecque ", mais il y a un peu de ça ). Un très grand film, de la même facture que " Le gaucher " ou " Le train sifflera trois fois ". Pour une fois, John Wayne n'est pas stéréotypé et Sophia Loren est impeccable. Du très grand Hathaway. On le trouve facilement en DVD.
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