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Sujet : Paparazzo, paparazzi...


De lych666, le 19 février 2006 à 19:30
Note du film : 6/6

Arrivé à la fin du film, j'essayais de me rappeler le début qui remontait à 2 heures 46 en arrière ou peut être une semaine, il se passe tellement de choses, les évènement s'enchaînent et ça grouille de mouvements dans tout les coins. Jamais vu un film si dense, je l'ai vu hier, j'ai envie de le revoir aujourd'hui, excité comme un paparazzi (j'espère que ça s'écrit comme ça).


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De lych666, le 21 août 2006 à 13:16
Note du film : 6/6

Après avoir enfin trouvé le DVD pas trop cher, j'ai pu revisionner la Dolce Vita en VO et en VF. Un des personnages S'appelle Paparazzo, et le mot paparazzi vient de ce photographe exité créé par Fellini, Comme tout le monde n'est pas forcément au courant (comme moi dans mon dernier message), on dit un paparazzo et des paparazzi, un mafioso des mafiosi, un scenario des scenarii, un spaghetto des spaghetti…etc.

Le mot paparazzo est le nom d'un personnage d'opéra qui ressemble au mot moustique en italien qui à l'oreille sonne quelque chose comme "paracéo" (désolé pour l'orthographe). Mais apparamment, paparazzi veut aussi dire moineaux en italien.

Fellini dans son film a pratiquement reconstitué toutes les ambiances romaines dans les studios de la Cinecitta. La Via Veneto a été totalement reconstruite en terrain plat alors qu'elle est en pente dans la réalité. Après le succès de la Dolce Vita les italiens ont essayé de donner à cette rue autant d'ambiance que dans le film qui insiste sur la foule grouillante et vibrante de potins mondains.

Le film a créé une grande polémique à sa sortie, des affiches étaient collées sur les murs: "Prions pour Fellini pauvre pêcheur", "prions pour le salut de son âme" etc… Le film a failli être interdit de diffusion en Italie…J'ose à peine imaginer la sortie 15 ans plus tard d'un film comme Salo, ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini

Petite précision: ce serait Paul Newman qui aurait refusé le rôle de Marcello à Fellini et non l'inverse.

Ah, j'oubliais également, la première apparition à l'écran de Nico, qui à la suite de ce film fut chanteuse du Velvet Underground, groupe de rock avant gardiste lancé par Andy Warhol en passant par une liaison avec Alain Delon (elle a eu un fils de lui) et Brian Jones ancien guitariste des Rolling Stones qui lui présenta Bob Dylan… Que de potins dites moi…


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De Impétueux, le 21 août 2006 à 15:49
Note du film : 5/6

Puisque vous acceptez avec autant de bonne humeur et d'élégance ce qu'en mon jeune temps on appelait la "correction fraternelle" (celle qui a pour but de vous instruire pour vous perfectionner, et non pas pour vous humilier !) sachez que "via", en italien, et c'est directement repris du latin, signifie "rue" ; donc "rue de la via Veneto" est un pléonasme et c'est " Via Veneto" qu'il faut écrire !

A charge de revanche, et dans le même esprit, bien sûr ! J'ignore, comme nous tous, tant de choses !!!


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De Arca1943, le 21 août 2006 à 16:04

Et tandis que nous y sommes, rappelons que si on choisit le pluriel italien de "scenario", alors il faut écrire "scenarii" avec deux "i"…


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De lych666, le 22 août 2006 à 15:37
Note du film : 6/6

Merci pour ces précisions , (je corrige immédiatement ces erreurs impardonnables) j'ai toujours eu quelques soucis pour l'orthographe alors si en plus c'est en italien… Je ferais de mon mieux pour ne pas reproduire ce genre d'erreurs même si je sais qu'il y en aura d'autres… Mes lacunes ne m'empêcheront jamais de parler ni de m'introduire dans des sujets que je ne connais pas ou peu, vos corrections m'enrichissent et elles sont indispensables à la lutte contre l'ignorance(la mienne en particulier)… Et vive la Dolce Vita!


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De Citizen Dave, le 22 août 2006 à 19:21
Note du film : 6/6

C'est le premier Fellini que j'ai eu la chance de voir. Il est depuis mon cinéaste favori. J'ai abordé le film sans savoir qu'il durait longtemps. Une première partie du film concerne la relation intime qui va s'instaurer entre Marcello et le modèle suédois. Tout était un enchantement: la descente d'avion, les interviews, la dispute de Marcello avec sa femme, l'intrigue érotique du début, l'ascension dans la basilique Saint-Pierre, la soirée rock'n'roll, puis l'escapade nocturne ponctuée par le bain dans la fontaine Trevi. A la différence certainement de nombreux spectateurs, j'ai très bien passé le cap du retrait de l'intrigue naissante entre Anita et Marcello. L'argument de l'histoire tournait autour de cette eau qui s'arrête de couler au moment où Marcello croit embrasser la Vénus anadyomène. La suite du film continue d'être aussi intensément saisissante, avec la fausse scène d'apparitions de la Vierge, le débarquement chez les nobles dans l'abattement qui suit un délire orgiaque, l'étrange crispation finale, la rencontre et la non reconnaissance de la jeune fille pure, enfin avec cette scène tout de même forte où Anouk déclare sa flamme à Marcello, mais se rend dans une pièce voisine où ses réponses deviennent moins certaines et où elle embrasse un autre homme, pendant que Marcello se lance à son tour dans une tirade amoureuse. Fellini est à l'évidence un génie du cinéma. Il a quelque chose à dire, et il le dit avec des images poétiques imprévisibles d'uns tyle qui lui est unique et si fluide. Il le dit aussi avec une construction dramaturgique et une symbolique du récit qui tranchent de loin avec tout ce que nous connaissons (voire admettons à partir de Juliette des esprits).


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De Impétueux, le 28 août 2006 à 17:18
Note du film : 5/6

Ah, c'est drôle, ça ! Vous dites que La dolce vita est "un des rares et des seuls films italiens dont je sois un fan inconditionnel" !

Sans prétendre à l'exhaustivité d'Arca dans ce domaine, et à sa passion pour le cinéma d'au delà des Alpes, j'ai, en cousin proche, beaucoup de films d'Italie dans mon coeur et, dans ma liste de films préférés (largement accessible sur DVDToile !), je place dans mon pinacle personnel aussi bien Le fanfaron de Dino Risi que Mes chers amis de Mario Monicelli, Le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica que Affreux, sales et méchants d'Ettore Scola, aussi bien Le masque du démon de Mario Bava que Voyage en Italie de Roberto Rossellini. Et au grand scandale de certains, j'ai même glissé dans ma liste immarcescible (et, natuellement, d'une épaisse subjectivité !), le répugnant Cannibal holocaust de Ruggero Deodato.

Mais pas un Fellini ! (et d'ailleurs, pas un Visconti, pas un Pasolini, pas un Antonioni).

C'est drôle, les goûts, n'est-ce pas ?

Mais au fait, c'est vous qui aimez Civeyrac ? (et Ramos et Crunchant, non ?)

Et Godard pendant qu'on y est ?


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De Arca1943, le 28 août 2006 à 17:51

Au fond, tout dépend de notre définition du mot "rare", notion relative s'il en est. Pour ma part, je dirais que j'aime de rares films italiens – c'est vrai! je le jure! il y a plusieurs films italiens que je n'aime pas, Tentacules par exemple – et que c'est encore plus rare dans le cas des films non-italiens ! Mais pour ce qui est de Fellini, cher Impétueux, je ne désespère pas de vous en faire aimer au moins un – je veux dire vraiment aimer : et le Fellini sur mesure pour vous, c'est évidemment Il Bidone. Je sais que vous avez grandement apprécié Il generale Della Rovere de Rossellini; or, il existe entre ces deux films un "cousinage moral" des plus intéressants; donc, d'après mes calculs, d'aimer l'un à aimer l'autre il n'y aurait qu'un pas. (Et puis Broderick Crawford et Richard Basehart y sont tous les deux vraiment très bons).


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De Arca1943, le 28 août 2006 à 18:16

« Le cinéma italien, il me donne l'impression de beaucoup décliner aujourd'hui (ce n'était pas le cas à l'époque de La dolce vita). »

Certes, ce n'était pas le cas à l'époque de la Dolce vita, même si on note une des "crises cycliques" de Cinecittà vers fin 1963-début 1964 (avant que Pour une poignée de dollars ne fasse repartir la machine). Mais je comprends mieux votre point de vue : ce que vous dites, ami Fauvert, c'est que la crise des années 80 se poursuit au vu de la production italienne récente, comme Testimonio a rischio, Ovosodo, Cosi ridevano, Il partigiano Johnny, La lingua del Santo, El Alamein, Romanzo criminale et – histoire d'en nommer aussi quelques-uns qu'on a daigné montrer en France – L'Imbalsamatore, Buongiorno, notte, La meglio gioventù, Io non ho paura ?

Et pour ce qui est du reste… « J'ai un peu de mal avec la langue italienne, ces films où tout le monde est toujours surexcité, je n'y comprend rien … » Là, je ne peux pas vous aider, sinon en citant Aldo Moro : « Toute culture doit être comprise à l'intérieur de ses propres limites. » Et tiens, pendant que j'y suis, le comte Sforza : « Comprendre un autre peuple, une nation étrangère : voilà une réalisation où intelligence et culture ne sont guère utiles si elles ne sont irriguées par la sympathie humaine. » (Il le disait au sujet de la Chine, mais ce principe me semble d'application éminemment universelle). Et pour faire bonne mesure – puisque j'ai cité un démocrate-chrétien et un libéral, je dois citer également un homme de gauche, histoire de faire un arc complet – Carlo Levi : « Les plus grands voyageurs n'ont jamais franchi les limites de leur propre monde. »


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De Impétueux, le 28 août 2006 à 18:34
Note du film : 5/6

Allez, va ! Je ne suis pas aussi fermé à Fellini que j'en ai l'air ; j'ai apprécié assez (mais tout de même, rien de renversant !) La strada ; et j'ai un excellent souvenir de Courrier du coeur que je n'ai vu qu'une fois, il y a longtemps.

Je goûterai donc à Il bidone puisque vous me le recommandez !

Je suis plutôt bon zig, ce soir…et puis notre nouvel ami Fauvert exècre Godard ; un rayon lumineux vient de tomber du ciel bas et lourd (qui pèse comme un couvercle, je sais !)


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De Citizen Dave, le 30 août 2006 à 13:55
Note du film : 6/6

Mais c'est génial La Strada avec un superbe contraste entre les deux acteurs Masina et Quinn (de légende: "eh! la rouquine!, tu t'amènes!"). Il Bidone est extraordinaire également, injustement passé à la trappe entre Vitelloni, Strada et Nuits de Cabiria.

A mon sens, Fellini est le plus grand ciénaste de tous les temps. je n'ai jamais rien respiré d'aussi parfait que ses films et je me marre à voir le public désemparé devant les films qui ont suivi Huit et demi, et faire semblant d'avoir une culture cinéphilique en s'obligeant d'aller voir Casanova ou Intervista au cinéma. Je crois que les gens ne se rendent pas compte du miracle fellinien. Il est célèbre, mais ni réellement compris ou aimé. Il faut absolument voir Huit et demi. Quelle plastique et elle est naturelle, unique, et ainsi de suite pour tous ses films. Regardez ses jeux de glissement. Par exemple, quand l'enfant est amené devant sa mère après avoir touché à la Sarghina (sardine). Quel mouvement, quelle lumière. C'est immense et il y en a plein des scènes pareilles dans ce film. Et cette orchestration du pseudo harem de Guido avec les femmes relayées à l'étage supérieur quand elles sont trop vieilles. A-t-on jamais aussi splendide, pertinente, évidente, séduisante scénarisation du fantasme ailleurs que chez Fellini. Fellini, c'est la poésie faite cinéma, la vraie poésie, et il est le plus grand et de loin à mon sens. Cela, c'est mon avis, mais en tout cas, pour ce qui est de la langue italienne, les italiens peuvent fatiguer à trop parler comme les espagnols, mais l'italien est de toute manière la plus belle langue du monde, il n'y a que pour les films italiens que je regarde systématiquement en V.O. et mon drame c'est d'avoir La Strada et Les Nuits de Cabiria en Version française, alors que j'aurais uniquement des versions françaises de Welles, Kazan, Ford ou autres je m'en fouterais ou je ne serais pas si triste.

Vous aurez compris que je suis un peu comme l'oncle fou dans Amarcord qu iattend sa famille comme un enragé et qui attend sur le devant de l'asile, le pied en arrière, comme sur les starting blocks.


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De Impétueux, le 30 août 2006 à 15:44
Note du film : 5/6

Ouh là là ! Vous aimez et appréciez au dessus de tout Fellini et moi je l'apprécie assez modérément avant et pas du tout après.

C'est tout ! Ne perdez pas de temps à me convaincre, pas plus que je ne tenterai de vous initier aux charmes de Jean Loubignac !

L'intérêt profond de DVDToile est de laisser s'exprimer mille sensibilités différentes, mille subjectivités, certaines très primitives (trop, même), certaines très élaborées, d'autres, même, très (trop) sophistiquées.

J'ai vu à sa sortie en France, j'ai trouvé le film ennuyeux, artificiel, nombriliste et absurde; il est vrai que j'ai adoré certains films d'autres réalisateurs à qui on pourrait donner ces mêmes qualificatifs ; la seule différence est que ce qui m'a déplu là m'a plu ici (eh oui, vous voyez, les alligators de mon genre sont emplis d'incohérences !).

J'ai trouvé le même ennui dans Juliette des esprits ; j'ai un peu plus d'indulgence pour Satyricon ; ensuite, j'ai complètement décroché : la vie est courte et j'ai encore tant de choses à voir !

Mais bon, tout ça n'a pas d'importance…


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De PM Jarriq, le 3 septembre 2006 à 12:38

Un phare, Godard ? D'accord, mais un vieux phare… Un phare antique ! Les films cités datent de plus de 40 ans, et depuis il ne cesse de radoter, de persifler, de donner des leçons, de geindre sur la médiocrité de ses contemporains, d'aligner les oeuvres de laboratoire inconsommables, de pontifier. Oui, j'aime A bout de souffle, j'adore Le mépris… Mais Pierrot le fou, j'ai déjà du mal, alors le reste…


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De PM Jarriq, le 3 septembre 2006 à 13:20

Non, non, sans pop corn ni stylo. En spectateur ouvert et espérant apprécier ce qu'il va voir. Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas ? Heureusement qu'il y a Le mépris dans la filmo de JLG, qui réconciliera toujours les pro et les antis.


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De Impétueux, le 3 septembre 2006 à 15:03
Note du film : 5/6

Tant à citer, autant se citer soi-même ! Et toute gloriole dépassés, toute honte bue, toute pontification faite, voilà ce que j'écrivais naguère sur le fil de A bout de souffle ; propos qui n'a d'autre intérêt que de mettre un peu d'huile sur le feu et, pour ce qui me concerne, de compisser une nouvelle fois l'oeuvre de Godard, passée, présente et à venir !!!

"Ah là là, mon ami, vous ne connaissez pas votre bonheur d'être (sans doute) assez jeune pour n'avoir pas vécu au mileu de ce maëlstrom de la Nouvelle Vague qui, comme en son temps le Nouveau Roman a durablement détourné du cinéma ou de la lecture des milliers d'amateurs ! (d'ailleurs vous savez comment Robbe-Grillet a pollué l'un et l'autre art ! Voyez L'année dernière à Marienbad !)

Et encore, A bout de souffle est ce qui est le plus supportable chez cet animal de Godard, ce qui ressemble le plus à un film ! Mais si vous avez la (malsaine) curiosité de visionner un jour ce Pierrot le fou que les cagots et les pisse-froid de Positif et des Cahiers donnaient comme son chef d'oeuvre absolu, vous verrez votre malheur ! Et La Chinoise donc ! Et 2 ou 3 choses que je sais d'elle !

Dieu merci, 68 survient !! Un des seuls bénéfices de cette période rigolotte et inutile est d'avoir incité Godard a se lancer dans l'autogestion, le cinéma de rupture, la production autodistribuée, c'est-à-dire de disparaître des écrans!

Mais nous l'avons échappé belle !

Quand on pense que dans ces années 59-61, il y a Le déjeuner sur l'herbe de Renoir, Marie-Octobre de Duvivier, Le trou de Becker, Les yeux sans visage de Franju, Léon Morin, prêtre de Melville…pour ne parler que du cinéma français !!"

J'attends votre réaction scandalisée.


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De Arca1943, le 3 septembre 2006 à 16:13

« Dieu merci, 68 survient !! Un des seuls bénéfices de cette période rigolotte et inutile est d'avoir incité Godard a se lancer dans l'autogestion, le cinéma de rupture, la production autodistribuée, c'est-à-dire de disparaître des écrans! »

Et ça avait le toupet de s'appeler "Groupe Dziga Vertov". Le génial auteur de L'Homme à la caméra a dû faire du houla-hoop dans sa tombe !

J'ai d'ailleurs vu, pour mon malheur, un des résultats, Le Vent d'Est,Gian Maria Volontè et Anne Wiazemsky gaspillent leur beau talent en pure perte au milieu de radotages révolutionnaires (la lutte héroïque des camarades de Corée du Nord ?) et des habituels clins d'oeil littéraires qui font se pâmer ses thuriféraires. Bien sûr, il y a peut-être chez moi "l'effet grand-père" dont parlent, je crois, Fruttero et Lucentini, mais tout de même, en matière de culture, je préfère de loin la gauche 43 à la gauche 68 !


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De PM Jarriq, le 3 septembre 2006 à 17:38

Si, mais sur La dolce vita, tout le monde est à peu près d'accord. JLG, c'est bien plus drôle !


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De RdT, le 3 septembre 2006 à 17:44

« JLG, c'est bien plus drôle» Est ce que ça signifie que je suis peut être en voie de vous convaincre?


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De Impétueux, le 3 septembre 2006 à 17:51
Note du film : 5/6

Ouh là là, le temps se gâte !

J'avais rectifié mon lapsus calami (on peut dire plus benoîtement "faute de frappe") avant même d'avoir lu que vous m'en feriez (justement) reproche mais en tireriez (paranoïaquement) argument pour imaginer que mon aversion anti-godardienne m'étouffait jusqu'à l'apoplexie !

Que nenni ! Mon autocitation n'avait pour but que de "remettre cent sous dans la machine", comme on dirait en langage audiardien. Et je dois dire que mes cent sous ont produit une multitude d'intérêts composés puisque, à la satisfaction unanime du clan a- ou anti-Godard de DVDToile, vous venez de vous engager à chroniquer toutes les bouillies pré- et post-soixante-huitardes que le blême Genevois a produit. (une crainte me vient ; n'est-il pas de Lausanne, du Pays de Vaud, plutôt ?)

On devrait d'ailleurs toujours se méfier des Suisses : à part Ramuz et Michel Simon, la Confédération nous a tout de même accablés de Calvin, Jean-Jacques et Jean-Luc.

Ca fait beaucoup, non ?

Et je proclame Urbi et Orbi que je ne mets pas dans le même sac La Dolce Vita, qui ne me fait pas grimper aux rideaux, mais qui est du vrai cinéma, et La Chinoise, qui vous laisse dans un état intermédiaire entre l'assoupissemnt et le fou-rire nerveux.


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De PM Jarriq, le 3 septembre 2006 à 18:09

Me convaincre ? Non… Je voulais dire que La dolce vita ne permet pas d'échanges aussi enflammés et de mauvaise foi hilarante que le "blême" JLG, dont aucun film ne m'a intéressé autant que ce forum.


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De DelaNuit, le 23 novembre 2008 à 12:52
Note du film : Chef-d'Oeuvre

La biographie d'Ava Gardner par Lee Server récemment éditée en France aux presses de la cité révèle la génèse de ce film :

Alors qu'Ava se trouvait à Rome en cette fin des années 50 pour le tournage de La maja nue, les studios de Cinecitta recevaient de plus en plus de tournages de grosses productions hollywoodiennes délocalisées en Europe, et les lieux chics de la capitale, dont la fameuse Via Veneto, voyaient défiler tout un monde de stars et de célébrités richissimes ou espérant le devenir. C'est l'époque où les italiens moins fortunés tournaient à leur avantage ce soudain déferlement en se muant en photographes, poursuivant lesdites célébrités toute la nuit dans l'espoir d'un cliché original susceptible d'intéresser la presse à scandale…

Les multiples frasques nocturnes d'Ava, ses nombreuses aventures (dont une liaison avec Anthony Franciosa, l'interprète de Goya dans le film, par ailleurs marié à Shelley Winters, d'où quelques crêpages de chignon) attiraient les photographes comme le miel attire les abeilles…

Or, Ava, traumatisée par une chute de cheval dans une arène espagnole où elle tentait de toréer par une nuit d'ivresse, ayant laissé sur sa joue une monstrueuse équimose qui avait failli détruire à jamais sa beauté, craignait de plus en plus les photographes et les journalistes…

D'autant plus que la technique photographique de l'époque imposait l'utilisation de flashes énormes au crépitement violent, les clichés devant être pris au plus près possible pour donner quelque chose d'utilisable… d'où un certain nombre d'altercations entre les vedettes et ces semi-professionnels du scandale, n'hésitant pas à provoquer celui-ci le cas échéant.

Une nuit en particulier, un groupe de photographes fit parler de lui dans la presse pour avoir été rossé par les gardes du corps du roi Farouk, qu'ils avaient approché de trop près, puis une bagarre avec Ava et son amant… Les détails de l'affaire firent les premières pages des journaux romains. On raconte alors que Federico Fellini, qui avait en tête d'écrire un scénario sur les moeurs romaines de l'époque et cette jeunesse décadente, s'inspira de ces événements pour écrire… La dolce vita !

Le personnage interprété par Anita Ekberg dans ce film serait d'ailleurs directement inspiré d'Ava Gardner. On comprend mieux pourquoi Anita danse pieds nus avec l'équipe de tournage d'un film à Cinecitta et part en virée avec le premier admirateur venu la nuit dans les rues de Rome… On comprend mieux aussi pourquoi elle porte dans une des scènes un costume, inspiré d'un habit ecclésiastique, qui fit scandale à l'époque, réplique d'un vêtement porté alors par … Ava Gardner, et qui avait été créée pour elle par ses couturières romaines attitrées, les soeurs Fontana !

A noter que l'un des héros du film La Dolce Vita, un photographe nommé Paparazzo (ne s'agit-il pas du personnage interprété par Marcello Mastroianni ?) vit son nom réutilisé et devenir un nom commun, celui de "paparazzi", un nom et une profession qui, des folles nuits romaines aux piliers du pont de l'Alma, fait toujours beaucoup de bruit et couler beaucoup d'encre…


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