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West


De Arca1943, le 11 février 2010 à 04:54
Note du film : 5/6

Je n'ai rien à ajouter au point de vue de Jarriq, sinon que Cate Blanchett vaut à elle seule un point de plus pour un total de 5 ! Voilà une actrice qui rend meilleurs les films où elle apparaît : comme Veronica Guerin, de loin mon Schumacher préféré, où elle est encore une fois formidable.


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De PM Jarriq, le 22 avril 2006 à 10:12

Après Con air, Outrages, Patriot, Collision et quelques autres, voici Les disparues en "extended cut". La nuance est qu'il ne s'agit pas d'un "director's cut", donc d'un choix artistique du réalisateur, mais bien d'un remontage issu du Studio, à des fins commerciales. C'est assez inquiétant en soi, car on réintègre de façon arbitraire des séquences d'abord écartées (et souvent pour de bonnes raisons, comme le prouve le film de De Palma), pour aboutir à une version bancale et la plupart du temps moins puissante que l'originale. J'aimerais bien savoir ce que les réalisateurs ont à dire sur ces tripatouillages… Car franchement, c'est la porte ouverte à tous les abus.


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Critique


De dumbledore, le 19 mars 2004 à 16:40
Note du film : 5/6

Le film Les Disparues est très bien représenté par son affiche (c’est le cas aussi des affiches secondaires). A regarder celle-ci, impossible de dire de quel genre de film. Impossible de deviner qu’il s’agit d’un western. Ce qu’on retient de ce gros plan des trois visages c’est à la fois la terreur et la solidarité entre cet homme, cette femme et cet enfant qui « se serrent les coudes ».

Ron Howard est un réalisateur on ne peut plus académique. Très classique dans sa facture et comparer Les Disparues avec le classicisme des westerns des années 40 et 50 est assez tentant. D’autant plus d’ailleurs que le point de départ est le même que La prisonnière du désert de John Ford. Cate Blanchett joue le rôle d’une femme vivant seule avec ses deux filles. Elle gagne sa vie comme guérisseuse et voit débarquer son père (Tommy Lee Jones) devenu indien. Elle le rejette mais devra bientôt faire appel à lui quand l’aînée de ses filles se fait enlever.

Mais comme nous le signale l’affiche cette tentation de « westerniser » le film est une erreur. Ce qui intéresse Ron Howard, ce n’est pas le western mais son histoire et spécialement ses personnages. Il ne fait pas un western comme on le fait aujourd’hui, c’est-à-dire avec une nostalgie de l’époque florissante d’Hollywood.

Le cœur du film est ailleurs, dans les personnages donc. Maggie, jouée par Cate Blanchett dépasse largement les clichés habituels du western. La comédienne réussit à exploiter toutes les contradictions d’un personnage d’une rare richesse. A la fois, elle souffre de la trahison de son père mais ne se soucie guère d’offrir un meilleur modèle à ses filles qu’elle a eu de deux hommes différents tout en vivant avec un troisième sans se marier.

A la fois, elle est divisé entre l’envie de retrouver ce père mais s’y refuse et doit sans cesse lutter contre sa propre impossibilité à faire certaines choses. Supplice pour elle qui a mis un point d’honneur à pouvoir vivre en quasi-autarcie. Tommy Lee Jones qui joue le père offre également une jolie complexité. Il est blanc mais est devenu apache et vit sur la frontière entre les deux cultures contradictoires. Ses motivations sont volontairement floues : veut-il vraiment retrouver sa fille et sa famille ou conjurer un mauvais sort. Lui qui n’a pas eu le sens de la famille en quittant sa première famille est pourtant considéré comme un bon père, un bon mari dans sa famille indienne.

Ces thèmes traversent l’œuvre de Ron Howard et se situe à cet égard un peu la lignée fordienne. La rançon interrogeait le couple sur l’attachement réel à l’enfant. Jusqu’à quels sacrifices êtes vous prêt à aller pour votre enfant ? La famille comme vraie et unique valeur se retrouve également dans Un Homme d'exception ou bien encore Backdraft.

Ces personnages et ces thèmes ne sont pas propres aux western. Ils auraient pu être développé dans une histoire contemporaine, ou bien même à n’importe quelle époque. Le western est là que pour donner l’écho à ce récit. Le roi peut délirer tout seul, ça fonctionne. Faites le délirer en pleine tempête, vous avez le même texte, les mêmes idées mais avec une force plus grande. C’est un peu le cas ici

Et pourtant la gestion de la « tempête » western est à la fois osée et réussit. On démarre donc sur l’idée des « méchants indiens qui enlèvent des gentilles jeunes femmes blondes », mais Ron Howard contourne assez vite le schématisation raciste en donnant un background complexe et intéressant sur les personnages. De même, à plusieurs moments dans le film, il ose changer de genre, virant dans le mode fantastique qui permet de rendre le méchant encore plus terrifant…


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