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Nantes la belle


De Pianiste, le 30 novembre 2014 à 15:18

Si je reprends le topic de Lola, avec la sublime affiche où Anouk Aimée est si sensuelle, c'est juste pour écrire qu'à mon grand étonnement, j'ai lu que ce n'est pas elle qui interprète la chanson, mais Agnés Varda. J'ai aussi appris qu'entre ce film et sa suite, le méconnu Model Shop, il y avait eu Les parapluies de Cherbourg. Je ne savais pas que ces films constituaient une trilogie. Je connais pourtant bien le deuxième, ainsi que Les demoiselles de Rochefort, mais j'en suis resté perplexe. Si je comprends bien, il faudrait que je me procure le coffret de Jacques Demy, afin de mieux pouvoir établir un lien entre ses différentes réalisations.

Enfin bon, je continue à rêver devant une telle beauté….


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De Impétueux, le 5 février 2011 à 18:58
Note du film : 4/6

Je n'avais pas revu Lola depuis au moins trente ans, et mon souvenir s'était un peu égaré, du fait vraisemblable et conjugué des gambettes d'Anouk Aimée et de la photogénie de la ville de Nantes, qui est, au demeurant, avec Aix et Bordeaux, une des plus belles cités de France.

Je suis amené, après re-vision, à baisser de 5 à 4 ma note, mais le film est néanmoins fort intéressant, notamment pour qui est attiré par le cinéma de Jacques Demy, en ceci qu'il permet, à tout le moins, une archéologie de l'œuvre du réalisateur, et qu'il en fixe les tics et les thèmes.

Lola est le premier long métrage de Demy et cela se sent, même si c'est la faiblesse du budget alloué par le producteur Georges de Beauregard qui a empêché le cinéaste d'employer la couleur et de réaliser un film davantage dansé et chanté, comme il y parviendra ultérieurement. Pour l'heure, il se fait la main, ses habituels complices aussi, surtout Michel Legrand, qui est encore un peu timide mélodiquement, dont l'immense talent explosera l'année suivante avec Cléo de 5 à 7, filmé par Agnès Varda, compagne de Demy ; il y a trop de musiques additionnelles, dans Lola, du Beethoven (l'Allegretto de la 7ème symphonie, dont la grandiloquence ne s'impose pas du tout), du Mozart, du Bach : la couleur si particulière, l'alchimie Demy/Legrand, de ce fait, ne fonctionne pas tout à fait…

Et ne fonctionne pas non plus, pas encore, ce qui donne à Demy sa place si particulière dans le cinéma français : sa capacité à être féérique ; l'histoire de Lola est celle d'un mélodrame outrancier, mais finalement banal : rien de l'audace qui bluffera tous ceux qui iront voir, trois ans après, Les parapluies de Cherbourg, six ans après, les Demoiselles de Rochefort, jumelles enchantées, neuf ans après la fantasmagorie inspirée de Peau d'âne. Lola est un peu fait de bric et de broc, avec des intrigues entrecroisées extrêmement subtiles, intellectuellement stimulantes, pour ceux qui ont décrypté les cheminements compliqués des images diverses de la femme mises en scène, mais n'est pas bien accompli.

Cela dit, ce qui est donc passionnant, pour les amateurs, c'est de voir en germe le talent du réalisateur : dès la première séquence, sur la jetée de La Baule, on songe au travelling arrière qui ouvre La baie des anges ; dès qu'on aperçoit les marins étasuniens qui sillonnent Nantes on songe à Maxence (Jacques Perrin) des Demoiselles.

Mais c'est davantage encore, pour les habituelles orientations de Demy : Michel (Jacques Harden), le père de l'enfant de Lola qui a fait fortune en Amérique, fait songer à Andy (Gene Kelly) et les rires de gorge d'Anouk Aimée préfigurent ceux de Françoise Dorléac

Constance, aussi, de la présence de femmes déjà mûres et encore très belles, veuves, abandonnées, divorcées : Elina Labourdette de Lola, Anne Vernon, des Parapluies, Danielle Darrieux, des Demoiselles ; femmes seules et douloureuses de solitude, transportant leur frustration sur leurs filles : constante absolue, parente avec l'obsession de l'inceste, si présente chez Demy.

En bref, c'est tout de même très bien, malgré mes réticences, qui sont vénielles. Demeurent en tout cas l'élégance de la guêpière d'Anouk Aimée (qui, à mes yeux, manque pourtant d'abattage et de personnalité) et la beauté de Nantes  : qui ne connaît pas l'architecture magique du Passage Pommeraye et le décor délicieusement chichiteux de La Cigale, place Graslin, manque, décidément, de bien grandes séductions…


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Grand rôle


De kfigaro, le 16 mars 2009 à 09:22

Je me joins à la complainte: Arte s'imagine sans doute que tout cinéphile peut débourser immédiatement une somme pareille uniquement pour pouvoir visionner certains de ses films préférés !


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De Impétueux, le 13 janvier 2009 à 18:41
Note du film : 4/6

Cinéphile54/Perrin/Alakazam et tout le fourbi d'avatars ridicules : comment voulez-vous qu'on pense du bien de ce qui n'est pas une critique, mais un foutoir plein de fautes de syntaxe, d'orthographe et de présentation, consacré non au beau film de Jacques Demy, ni même à l'interprétation d'Anouk Aimée, mais à une suite de gnagnaneries ridicules et pleurnichardes…

Vous ne voudriez pas retourner en hibernation, par bonheur ?


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Lola enfin en dvd


De DelaNuit, le 27 décembre 2008 à 14:37
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Lu dans le dictionnaire du cinéma (édition Larousse, Jean-Loup Passek) :

"L'émergence de la Nouvelle Vague permet à Jacques Demy de réaliser son premier long métrage, Lola (1961), qu'il tourne à Nantes. Il y entrecroise avec une constante invention les itinéraires de trois personnages féminins pour recomposer – dans les trois jours que dure l'action du film – l'existence tout entière d'une femme dont la vie n'est que fidélité à un amour d'enfance."

Ainsi, la petite Cécile représente symboliquement Lola enfant, rencontrant un homme en costume de marin et en tombant amoureuse, tandis que Mme Desnoyer représente Lola plus âgée, séparée de son mari, un joueur invétéré… Or, on apprend dans la suite de Lola, Model Shop, dont l'action se situe dix ans plus tard, que son grand amour Michel a fini par la quitter pour les charmes d'une joueuse professionnelle, Jackie Demaistre alias Jeanne Moreau dans La baie des Anges du même Demy.

Laissons la parole à Jacques Demy lui même :

"Mon idée est de faire cinquante films qui seront tous liés les uns aux autres, dont les sens s'éclaireront mutuellement à travers des personnages communs."

"J'ai écrit Lola en pensant au Plaisir de Max Ophuls, à qui j'ai dédié le film. Peut-être ce conte appartient-il aussi à la même famille que les oeuvres de Prévert et Queneau. Non que j'ai voulu les plagier et adopter leur style, mais je suis sensible à ce recul devant l'existence qu'ils expriment avec une gentillesse, une drôlerie où se mêle toujours un peu d'amertume. Je voudrais, enfin, qu'un spectateur qui entre déprimé, maussade, dans le cinéma où l'on projette Lola en ressorte souriant et que le film parvienne à modifier, pour un moment du moins, son état d'esprit et sa vision de la vie."

Pour plus d'infos, se reporter au livret du coffret dvd reprenant l'intégrale de Demy.


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