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Sujet : Nantes la belle


De François Maréchal, le 1er février 2007 à 22:06

Je trouve Anouk Aimée vraiment superbe dans ce film.Elle est pour moi la plus belle de toutes les actrices.


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De Impétueux, le 1er février 2007 à 23:09
Note du film : 4/6

Et aussi – et surtout ! – c'est le premier vrai film du grand Jacques Demy, qui met en scène Nantes et le passage Pommeraye comme personne !

Hélas, le DVD n'existe pas encore (mais que fait donc Agnès Varda ?) et mes souvenirs sont bien lointains…. Dans Les parapluies de Cherbourg, Roland Cassard (Marc Michel) évoque Lola, son amour de jeunesse…


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De François Maréchal, le 2 février 2007 à 09:17

Tout à fait d'accord!On voit beaucoup de sorties DVD de films nuls et un chef d'oeuvre comme celui ci n'a l'air d' intéresser personne.Quel dommage!De même la télévision ne diffuse plus jamais de bon films de ce genre-là,comme par exemple le dimanche soir.Au temps de mon enfance TF1 nous passait de bonnes choses le dimanche soir(entre autres Un homme et une femme,le plus beau film d'amour à mes yeux).Maintenant plus que des débilités genre films policiers bien gores.


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De vincentp, le 30 mars 2007 à 23:33
Note du film : 5/6

La version cinéma restaurée par Agnès Varda (si j'ai bien compris) est de très belle qualité, et le film, avec ses naïvetés touchantes présente encore aujourd'hui beaucoup de charme.


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De Michel Perrin, le 7 mars 2008 à 19:41

J'ai encore choisi ce film pour la beauté d'Anouk Aimée.Elle est sublime et mon type de femme est tout à fait elle.Un imbécile a sur ce forum dit qu'elle avait l'air niaise.Il n'a vraiment aucun goût.Elle est tout simplement sublime et j'aimerais en causer avec un admirateur.Son corps est d'une beauté et sa voix si sensuelle.Alors j'attends un homme de goût.


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De DelaNuit, le 7 mars 2008 à 20:50
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Je ne peux que vous approuver. Il faut vraiment n'avoir rien compris au film, et au cinéma de Jacques Demy, pour confondre avec de la niaiserie l'apparente naïveté et la fausse ingénuité de ses héroïnes, et notamment d'Anouk Aimée dans Lola !

Et quel talent multiple : il suffit, pour s'en rendre compte, de la voir en ce début des années 60 dans des rôles aussi divers que la danseuse de cabaret éthérée Lola, l'aristocrate décadente de La dolce Vita ou en reine perverse mais blasée de Sodome et Gomorrhe !

Mais que font les distributeurs ? Pourquoi un film aussi emblématique n'est-il sorti en dvd qu'en zone américaine, et non française ? ! ?

Quel beau coffret cela ferait, Lola et sa suite mélancolique et désabusée Model Shop, nous montrant l'héroïne dix ans plus tard errant dans un Los Angeles sans âme…


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De DelaNuit, le 28 décembre 2008 à 16:21
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Pour info :

Extrait du long entretien "Rencontre avec Jacques Demy" – propos recueillis par Saïd Ould Khelifa en novembre 1986. (reproduit sur le livret du coffret "intégrale Jacques Demy")

Jacques Demy : "J'ai commencé avec la Nouvelle Vague dans la mesure où l'on avait tous le même âge. Que ce soit Truffaut, Malle, Chabrol, Godard, Rivette, c'était la même génération. Et finalement j'ai commencé grâce à Godard. On se connaissait tous, on s'était rencontrés au Festival de Tours. Je présentais un court-métrage, Le sabotier du Val de Loire. J'avais fait ça tout seul dans mon coin et je ne connaissais pas grand monde. Rivette présentait Le coup du berger. Jean-Luc était venu pour faire un article dans "Arts". On s'est tout de suite reconnus. C'est curieux. Les gens de la même génération se regroupent. Et je me souviens de Rivette me disant : "Venez à Paris aux Cahiers du cinéma puisqu'on se retrouve tous les soirs, vous êtes le bienvenu." On est devenus amis comme cela, dans l'année qui suivit, on allait au cinéma le soir et on discutait, avec Godard et Rivette. Dans la journée, j'écrivais Lola, et Jean-Luc courait les producteurs, moi aussi d'ailleurs. Godard a été le premier à trouver Georges de Beauregard, qui lui a dit : "J'ai un contrat avec Jean Seberg, si vous avez une histoire, vous faîtes le film." Et Jean-Luc a fait A bout de souffle". (…) "Le producteur, très content, lui a dit : "Si tu as des copains, amène-les. J'ai été voir Beauregard avec Jean-Luc et il me dit : "Votre truc, je ne sais pas ce que c'est, mais si ça coûte seulement 35 millions (anciens bien sûrs !), c'est très bien." Et je me suis débrouillé pour faire ce film dans ce budget là. Le film terminé, il m'a dit pareil : "Si vous avez des copains, vous les amenez." Et j'ai amené Agnès Varda qui a fait Cléo de 5 à 7. C'était une chaîne formidable."

L'interviewer, Saïd Ould Khelifa, lui demande : "La rencontre avec Georges de Beauregard a été un tournant dans le cinéma de cette époque. Mais pour vous la Nouvelle Vague n'était pas tellement un style d'écriture, plutôt une révolution technique ?"

Demy répond : "Au départ, c'était à la fois une révolution technique et économique. C'étaient des jeunes gens qui pensaient, qui avaient des idées. Mais des idées pas toujours intéressantes. Au moment de la Nouvelle Vague, il y a eu une grande confusion. Beaucoup tournèrent des drames bourgeois sans intérêt. Ca se passait toujours dans le XVIème arrondissement avec des mecs qui avaient des bagnoles. Ceux qui sont restés, ce sont Godard, Truffaut, Rivette, Chabrol, Resnais bien-sûr. Mais c'était plus effectivement l'arrivée d'une nouvelle pellicule, d'une nouvelle caméra, la pellicule son, qui permettait de tourner légèrement en décors naturels, donc d'abaisser les coûts de production et de faire des films plus libres, donc en renouvelant un peu le langage. La technique est venue au secours d'une certaine liberté."


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De Crego, le 13 janvier 2009 à 16:28

et si un homme critiquait Anouk Aimée ça ne serait pas un vrai homme !!!

Je commence à douter de ma virilité, pour le coup.


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De Impétueux, le 5 février 2011 à 18:58
Note du film : 4/6

Je n'avais pas revu Lola depuis au moins trente ans, et mon souvenir s'était un peu égaré, du fait vraisemblable et conjugué des gambettes d'Anouk Aimée et de la photogénie de la ville de Nantes, qui est, au demeurant, avec Aix et Bordeaux, une des plus belles cités de France.

Je suis amené, après re-vision, à baisser de 5 à 4 ma note, mais le film est néanmoins fort intéressant, notamment pour qui est attiré par le cinéma de Jacques Demy, en ceci qu'il permet, à tout le moins, une archéologie de l'œuvre du réalisateur, et qu'il en fixe les tics et les thèmes.

Lola est le premier long métrage de Demy et cela se sent, même si c'est la faiblesse du budget alloué par le producteur Georges de Beauregard qui a empêché le cinéaste d'employer la couleur et de réaliser un film davantage dansé et chanté, comme il y parviendra ultérieurement. Pour l'heure, il se fait la main, ses habituels complices aussi, surtout Michel Legrand, qui est encore un peu timide mélodiquement, dont l'immense talent explosera l'année suivante avec Cléo de 5 à 7, filmé par Agnès Varda, compagne de Demy ; il y a trop de musiques additionnelles, dans Lola, du Beethoven (l'Allegretto de la 7ème symphonie, dont la grandiloquence ne s'impose pas du tout), du Mozart, du Bach : la couleur si particulière, l'alchimie Demy/Legrand, de ce fait, ne fonctionne pas tout à fait…

Et ne fonctionne pas non plus, pas encore, ce qui donne à Demy sa place si particulière dans le cinéma français : sa capacité à être féérique ; l'histoire de Lola est celle d'un mélodrame outrancier, mais finalement banal : rien de l'audace qui bluffera tous ceux qui iront voir, trois ans après, Les parapluies de Cherbourg, six ans après, les Demoiselles de Rochefort, jumelles enchantées, neuf ans après la fantasmagorie inspirée de Peau d'âne. Lola est un peu fait de bric et de broc, avec des intrigues entrecroisées extrêmement subtiles, intellectuellement stimulantes, pour ceux qui ont décrypté les cheminements compliqués des images diverses de la femme mises en scène, mais n'est pas bien accompli.

Cela dit, ce qui est donc passionnant, pour les amateurs, c'est de voir en germe le talent du réalisateur : dès la première séquence, sur la jetée de La Baule, on songe au travelling arrière qui ouvre La baie des anges ; dès qu'on aperçoit les marins étasuniens qui sillonnent Nantes on songe à Maxence (Jacques Perrin) des Demoiselles.

Mais c'est davantage encore, pour les habituelles orientations de Demy : Michel (Jacques Harden), le père de l'enfant de Lola qui a fait fortune en Amérique, fait songer à Andy (Gene Kelly) et les rires de gorge d'Anouk Aimée préfigurent ceux de Françoise Dorléac

Constance, aussi, de la présence de femmes déjà mûres et encore très belles, veuves, abandonnées, divorcées : Elina Labourdette de Lola, Anne Vernon, des Parapluies, Danielle Darrieux, des Demoiselles ; femmes seules et douloureuses de solitude, transportant leur frustration sur leurs filles : constante absolue, parente avec l'obsession de l'inceste, si présente chez Demy.

En bref, c'est tout de même très bien, malgré mes réticences, qui sont vénielles. Demeurent en tout cas l'élégance de la guêpière d'Anouk Aimée (qui, à mes yeux, manque pourtant d'abattage et de personnalité) et la beauté de Nantes  : qui ne connaît pas l'architecture magique du Passage Pommeraye et le décor délicieusement chichiteux de La Cigale, place Graslin, manque, décidément, de bien grandes séductions…


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De Pianiste, le 30 novembre 2014 à 15:18

Si je reprends le topic de Lola, avec la sublime affiche où Anouk Aimée est si sensuelle, c'est juste pour écrire qu'à mon grand étonnement, j'ai lu que ce n'est pas elle qui interprète la chanson, mais Agnés Varda. J'ai aussi appris qu'entre ce film et sa suite, le méconnu Model Shop, il y avait eu Les parapluies de Cherbourg. Je ne savais pas que ces films constituaient une trilogie. Je connais pourtant bien le deuxième, ainsi que Les demoiselles de Rochefort, mais j'en suis resté perplexe. Si je comprends bien, il faudrait que je me procure le coffret de Jacques Demy, afin de mieux pouvoir établir un lien entre ses différentes réalisations.

Enfin bon, je continue à rêver devant une telle beauté….


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