Un Corbucci longtemps inédit en France, comme en atteste le doublage récent. Les cruels a la réputation d'être un opus mineur dans la filmographie de l'auteur de Django et Le grand silence. Pourtant, comme l'a souligné Arca dans les messages précédents, il s'agit d'un western italien qui s'élève au-dessus de la moyenne du genre.
Le scénario mélange de façon habile le road-movie et la tragédie grecque. Les cruels ressemblent aux Atrides. Les séquences à suspense ne manquent pas.La photo, signée Enzo Barboni, est très belle. Le rythme est soutenu. Les acteurs sont bons malgré un casting hétérogène typique du western italien: on est content de revoir l'expérimenté Joseph Cotten, la charismatique brésilienne Norma Bengell et l'espagnol Julian Mateos.
La réalisation est peut-être un peu trop sage par rapport à ce qu'on attend de Corbucci. Or, d'une part le cinéaste se montre à l'aise dans le classicisme à l'américaine. D'autre part quelques séquences violentes et un certain pessimisme portent clairement la marque de l'auteur.La musique de Morricone est assez marquante, notamment le thème principal à la trompette, à tel point que ce dernier a été repris dans un autre western italien, Le jour du jugement.
En somme, Les cruels est un film plus solide que des Corbucci plus connus comme Le spécialiste ou Far-West story.
Page générée en 0.0024 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter