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Aventure et suspense


De verdun, le 25 février à 22:46
Note du film : 3/6

Le docteur David Linderby (Michael Caine) et sa femme Anansa (Beverly Johnson) vaccinent un village de l'ouest africain. Anansa est enlevée par le marchand d'esclaves Suleiman (Peter Ustinov). David se lance alors à sa poursuite.

Comme presque tout ce qu'a réalisé Richard Fleischer après Mandingo (1975), Ashanti (1979) constitue une déception pour ceux qui ont de l'admiration pour ce cinéaste.

Au fond Fleischer, qui a succédé à Richard Sarafian, est-il vraiment responsable de cet échec artistique et commercial ? Au final, il semblerait qu'il a limité la casse, eu égard aux conditions catastrophiques de production: changements incessants de réalisateurs, réécriture du scénario au jour le jour, désistement de certains acteurs, dépassements de budget, chaleurs extrêmes durant le tournage, etc…

Le projet initial du producteur suisse Georges-Alain Vuille, à savoir une dénonciation de l'esclavage moderne, était des plus nobles.

Mais toutes ces bonnes intentions sont desservies par un scénario tripatouillé à plusieurs reprises, qui se révèle aussi superficiel qu'invraisemblable. Comment croire à l'histoire de ce médecin empoté, obligé de se faire assister par des hommes de terrain plus doués, qui se transforme soudainement, dans une dernière séquence hallucinante, en machine de guerre capable de délivrer sa femme prisonnière d'un groupe de pirates armés jusqu'aux dents ? Il serait intéressant de lire le roman dont Ashanti est censé être l'adaptation, Ebène de Alberto Vázquez Figueroa, pour savoir à quoi ressemblait l'histoire qui a motivé le projet original.

Il est difficile de croire à l'intrigue comme il est difficile de croire aux personnages, tant les interprètes témoignent d'un manque de conviction évident. Michael Caine, qui n'a cessé de fustiger Ashanti dans ses mémoires et ses interviews, traverse le film comme un zombie. A l'instar du Fleischer précédent, Le prince et le pauvre, on assiste à un défilé de stars fatiguées qui font un petit tour avant de disparaître sans explication: Rex Harrison, Omar Sharif et William Holden, lequel accepte de conduire un hélicoptère avant se faire tirer dessus et de s'écraser lamentablement. Seul le numéro extravagant de Peter Ustinov dans le rôle du marchand d'esclaves arabe amuse la galerie mais cette prestation accentue le manque de sérieux de l'ensemble.

Malgré ces énormes défauts, Ashanti se laisse regarder. Parce ce qu'à l'image de la prestation de Ustinov, l'ensemble est amusant, divertissant et rigolo. Certaines séquences sont réussies, comme le domptage du chameau. La jolie musique de Michael Melvoin reste en tête durablement. Et les qualités visuelles du film sont indéniables: les paysages du Kenya, de la Sicile et d'Israël sont magnifiques et apportent la dose d'exotisme nécessaire. La photo d'Aldo Tonti est constamment magnifique et Fleischer est resté un maître dans l'art d'utiliser l'écran large.

En fin de compte Ashanti est une bande dessinée inepte mais divertissante et sauvée du naufrage absolu par le métier de Fleischer.


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De PM Jarriq, le 11 septembre 2006 à 08:34
Note du film : 2/6

En réponse à droudrou : Le 2ème bien sûr. Le film de Ridley Scott ne prend pas de "S" à la fin. Et d'ailleurs son "director's cut" ne présente aucun intérêt, si ce n'est la mort de Skerritt, pas très bien fichue.


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