C'est du lourd effectivement, particulièrement dans le domaine de la mise en scène, des plans, des couleurs et de la lumière. On peut émettre quelques infimes réserves quant à la conduite du récit dramatique : Misumi touche des limites à la fois évidentes et relatives. Il n'atteint pas la plénitude en la matière des trois maitres du cinéma japonais (Ozu, Mizoguchi, Kurosawa). Pour répondre à Arca1943, oui, 72 minutes très intenses et il s'accrocher pour ne pas perdre le fil de cette histoire ténébreuse.
Mais Tarantino reste encore du concentré comparé à Shyamalan !
J'ai revu Kiru et je suis subjugué par ce film ciselé avec grand art. Si Tarantino dit aimer les films de sabre, il ferait bien de revoir celui-ci, ça lui permettrait de couper de ses films les quarts d'heure voire les demi-heures superflus ! Le regretté Raizo Ichikawa (mort d'un cancer en 1969 alors qu'il n'avait pas 40 ans) était idéal pour ce genre de rôle : l'image même de l'ardeur juvénile, comme dans l'excellent Héros sacrilège. Et inutile de dire qu'il sait quoi faire avec un sabre. Je veux bien croire que la restauration de ce film a été particulièrement soignée, il n'en reste pas moins que les couleurs sont extraordinaires. Je commence à avoir vu plusieurs Misumi (La Lame diabolique, le premier et le vingt-et-unième Zatoichi monogatari, Les Derniers samouraïs) et celui-ci me semble le meilleur. Aussi splendide qu'efficace. Et je frémis toujours autant du vil stratagème employé par le clan Mito !! Encore eux !
Page générée en 0.0034 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter