« La mise en scène extrêmement épurée, voire ascétique, mais terriblement efficace de Misumi. »
Efficace, c'est le mot. Certes, spectateur "de premier degré", attentif à ne pas me gâcher le spectacle par des réflexions analytiques inopportunes, j'ai souvent peu à dire après avoir vu un film pour la toute première fois. C'est au second visionnement que ça se déclenche. Mais déjà, je suis estomaqué par l'économie du récit dans Tuer. Une heure et quart pour une histoire qui court sur 30 ans et engage le destin du Japon ! C'est extraordinairement ramassé. Comment le réalisateur, comment le scénariste font-ils ça ?
Comme dit la chanson, j'y retourne immmédiatement !
Une heure et quart pour une histoire qui court sur 30 ans et engage le destin du Japon ! C'est extraordinairement ramassé. Comment le réalisateur, comment le scénariste font-ils ça ?
Tu as raison, Arca. C'est une question qu'il faut parfois se poser. Il y a des gens qui sont très forts.
A l'inverse, comment fait Tarantino pour raconter en 2 heures, une histoire qui tiendrait en 25 minutes ? Très fort, aussi…
Mais Tarantino reste encore du concentré comparé à Shyamalan !
J'ai revu Kiru et je suis subjugué par ce film ciselé avec grand art. Si Tarantino dit aimer les films de sabre, il ferait bien de revoir celui-ci, ça lui permettrait de couper de ses films les quarts d'heure voire les demi-heures superflus ! Le regretté Raizo Ichikawa (mort d'un cancer en 1969 alors qu'il n'avait pas 40 ans) était idéal pour ce genre de rôle : l'image même de l'ardeur juvénile, comme dans l'excellent Héros sacrilège. Et inutile de dire qu'il sait quoi faire avec un sabre. Je veux bien croire que la restauration de ce film a été particulièrement soignée, il n'en reste pas moins que les couleurs sont extraordinaires. Je commence à avoir vu plusieurs Misumi (La Lame diabolique, le premier et le vingt-et-unième Zatoichi monogatari, Les Derniers samouraïs) et celui-ci me semble le meilleur. Aussi splendide qu'efficace. Et je frémis toujours autant du vil stratagème employé par le clan Mito !! Encore eux !
C'est du lourd effectivement, particulièrement dans le domaine de la mise en scène, des plans, des couleurs et de la lumière. On peut émettre quelques infimes réserves quant à la conduite du récit dramatique : Misumi touche des limites à la fois évidentes et relatives. Il n'atteint pas la plénitude en la matière des trois maitres du cinéma japonais (Ozu, Mizoguchi, Kurosawa). Pour répondre à Arca1943, oui, 72 minutes très intenses et il s'accrocher pour ne pas perdre le fil de cette histoire ténébreuse.
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