Les films d'action vieillissent souvent mal, le genre étant soumis à la loi de la surenchère permanente. A revoir Executive decision une bonne décennie plus tard, force est de reconnaître qu'il tient à peu près le coup dans sa facture, qu'il annonce même 24 par certains aspects, et souffre seulement d'un scénario trop élaboré, multipliant les chausses-trappes, les surprises, les coups de théâtre, jusqu'à provoquer l'effet inverse : un certain ennui. Mais dans l'ensemble, le rythme est soutenu, les acteurs efficaces même s'ils sombrent dans la caricature (Platt, en "gros lard" évidemment trouillard). La bonne idée du film, est inspirée de Psycho : éliminer celui qu'on croyait être le héros du film, Steven Seagal presque svelte, avant le début de la mission. Amusant et inattendu, et laissant le champ à un "binoclard" gratte-papier, joué par Kurt Russell. Les seconds rôles sont bien : Suchet en méchant Arabe de service, Halle Berry ou John Leguizamo, les séquences aériennes bien réglées. Le spectacle est donc garanti, malgré cette sensation d'écoeurement, dûe à une accumulation lassante d'événements de moins en moins vraisemblables. Au moment de l'atterrissage final, alors que le film devrait atteindre son "climax", on se prend à bâiller… Oui, on se souvient que le héros SAIT piloter un avion, grâce à cette séquence interminable au début du film. Et oui, on SAIT qu'il va encore y arriver, et inviter l'hôtesse au match de hockey. Quant à la chanson finale, elle renvoie curieusement à celle de Die hard, sans qu'on sache très bien pourquoi.
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