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Splendeur d'Hollywood


De PM Jarriq, le 28 octobre 2008 à 12:23

Et une pensée émue pour le pauvre George, qui est quand même passé de West side story aux Filles du lido, minisérie de TF1 !


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De EGO, le 28 octobre 2008 à 11:50

George Chakiris n'eut qu'un bonheur dans sa carrière et ce fut aussi son malheur. Le rôle de Bernardo dans " West side" lui offrait, en effet, tout loisir d'exprimer ses multiples talents comme jamais plus tard il n'aura liberté de le faire. Danseur félin, d'une grâce folle, comédien habité particulièrement efficace dans l'intrigue noire, chanteur à possibilité, enfin. " West side " lui valut l'Oscar, on le sait, Hollywood ne laissa pas filer cette nouvelle étoile mais la distribua dans des films fort passables où la jeune idole ne dansait pas. A mon sens ses qualités dramatiques eussent dû suffire. On a bien admis que Montand ne chante pas dans ses films, pourquoi ne pas admettre que Chakiris était un réel comédien, efficace sans pirouettes ni entrechats ? " Flash from Ashya " ( avec Brynner et Widmark ), " Squadron 66 ", " Le seigneur des îles", " le Roi du soleil", autant de productions qui n'eurent qu'un succès moyen. Et pourtant Chakiris y était adroit et convaincant en un personnage cousin de Bernardo, individu écorché, révolté, rude. Il migra en Europe où il tourna encore " Dernière mission à Nicosie" et, avec Deville, sa toute première comédie légère : " On a volé la Joconde " dans lequel, en rat d'hôtel de luxe, il était un comble d'élégance. " les Demoiselle de Rochefort " sera son second franc succès. Pourtant, reconnaissons- le, ce qui manque à ce film formidable pour être définitif, c'est une bonne chorégraphie. Il ne l'eut pas. Chakiris ici a le ballet modeste pour ne pas dire médiocre, très en dessous de ces réels moyens. Un gâchis dont il n'était pas franchement responsable. Ceci dit, il était un peu scoumounard, le père George. Aujourd'hui, il s'occupe de joaillerie lui qui avait commencé sa carrière avec un joyau.


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Nouvelle sortie


De droudrou, le 19 octobre 2008 à 23:28
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Dans un message précédent, j'avais exprimé le souhait de revoir ce film mais qu'on me fiche une paix royale à cet instant. Donc, étant seul devant l'écran, j'ai revu après de longues années, la version cinéma de West Side Story.

Nous en avons déjà parlé sur ce fil, Impétueux, Starligh et moi nous relayant à la suite de Dumbledore.

Ce que j'ajouterai c'est que c'est un spectacle parfait et que même s'il conserve certaines imperfections en termes de rythme ou qu'il ne correspond peut-être plus au cadre actuel de nos préoccupations (et jusqu'à quel niveau) il ne demeure pas moins une référence en matière de réalisation.

Au niveau social, il est le prolongement de deux films des années 50 : Graine de violence et La fureur de vivre. J'y ajouterai peut-être La fièvre dans le sang ou Ils n'ont que vingt ans. Le cadre de ces deux derniers films étant peut-être quelque peu différent mais néanmoins typique des préoccupations de l'époque de la réalisation de West Side Story.

Il faut rendre hommage à toute l'équipe de la réalisation pour son travail. Déjà, imaginer l'histoire de Romeo et Juliette quasiment de nos jours (le films est sorti sur nos écrans il y a déjà bientôt un demi-siècle…) est une prouesse car, en plus, il respecte le cadre de nos préoccupations de cette même époque et d'autre part, il a tout à fait les accents dramatiques d'une pièce de Shakespeare dont le livret remis à jour aurait été confié à Giuseppe Verdi même si les rythmes verdiens et ceux de Leonard Bernstein ne sont pas les mêmes. Mais l'un n'aurait pas désapprouvé l'autre.

Au niveau des séquences chorégraphiques, elles sont tout simplement superbes d'autant que la caméra participe allègrement au mouvement et que l'image est constamment belle. Il faut rappeler que Wise avait été l'assistant de Welles pour la réalisation de Citizen Kane ainsi qu'un autre membre de l'équipe et que, par delà la couleur, on retrouve certaines des caractéristiques picturesques du film. Plongées et contre-plongées, clair obscur et surtout le cadre.

Il faut voir aussi que les décors participent eux-mêmes au déroulement de l'action que ce soit au niveau des affiches ou des inscriptions sur les murs comme ces enclos que sont les terrains de jeu ou la scène de la rencontre près de l'autoroute. L'univers des uns et des autres est clos et pas particulièrement gai et les perspectives enferment un peu plus chacun dans son cadre. Une fois de plus, nous pensons tous à la même chose mais nous ne tenons pas le même langage pour l'exprimer.

Au niveau des génériques, on ne peut que féliciter une nouvelle fois le travail de Saul Bass. Quant à l'interprétation, elle est ce qu'elle est mais elle cadre parfaitement au drame et il nous est difficile d'imaginer les mêmes rôles tenus par d'autres personnages. Les acteurs ont été vus et revus dans d'autres films pourtant, ici, cette relation ne se fait pas. Ils sont Maria – Anita – Tony – Riff – Bernardo.

Donc, pour ceux qui ne connaissent pas, un grand classique du cinéma à découvrir et pour les autres à revoir ou à faire connaître.


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De EGO, le 3 octobre 2008 à 09:23

Ta connaissance ne s'emmêle pas les pinceaux, Starlight, c'est bien Chakiris qui jouait Riff sur scène mais dans la version British ( avec Tony Mordente, nottament ). Lors de la création à Broadway, celui qui jouait Riff est le père du petit blondinet qui se fit tant de fâcheux lauriers avec les " Maman, j'ai raté l'avion ".

Le sais -tu, Elvis, le King, était en pourparlers rapport à la mouture filmée de ce chef d'oeuvre, on l'a souvent dit mais aura -t-on souvent dit qu'il ne postulait pas pour le rôle de Tony mais celui de Bernardo et qu'il se fit donc souffler l'emploi par Chakiris. Somme toute, Elvis dans " King Créole", Chakiris dans " América", je ne crois pas qu'il y ait eu erreur de distribution.

Parfaitement d'ac avec toi, les multiples reéditions en DVD n'apportent rien de neuf; surtout depuis celle qui offrait un documentaire avec images d'archives du tournage du prologue. Hélàs, tu le sais comme moi, ce ne sera pas trois rééditions du " West side" en moins qui nous donneront fatalement trois rééditions de trois films oubliés !

Bien à toi

Philippe


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