Je ne peux qu'aller dans le même sens que VincentP. L'aspect le plus amusant est justement celui qui n'est pas politique : le très bon Silvio Orlando en producteur de série Z et sa nostalgie de films foireux et boboches. Oh, mânes de Tentacules, de L'Antéchrist et de tant d'autres…!
Ce qui est vraiment très mince. Et même inexcusable quand on pense au nombre de bonnes solutions qui furent trouvées en Italie au cours des 50 dernières années pour aborder des sujets politiques sans emm… le pauvre monde. Entre l'approche « frontale » des néoréalistes et les impayables concoctions satiriques des comédies à l'italienne, entre les fascinants thrillers de Petri ou Rosi jusqu'à Fellini lui-même qui y a contribué avec la réjouissante allégorie de Prova d'orchestra, n'y avait-il pas moyen pour monsieur Moretti de manoeuvrer sa barque ? Apparemment non.
Pourtant, je me souviens d'un film avec un peu les mêmes têtes (Orlando, Moretti…) et qui avait mis dans le mille : Le Porteur de serviette, excellente comédie sur la corruption des politiciens, ou encore le très savamment déjanté Palombella rossa du même Moretti sur la déconfiture du parti communiste italien, une forme de satire politique inconnue jusque-là, très originale. Mais ça remonte à presque vingt ans, déjà…
Je crois que Nanni Moretti haït tellement Berlusconi que ça lui coupe ses moyens.
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