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Pétoche !


De TAZUKI, le 21 août 2007 à 12:38
Note du film : 6/6

Ce film est le seul à ma connaissance à parler des bardö tibétains et en l' occurence du bardö de la Mort. En fait après l' expérimentation du BZ par le Pentagone sur leurs propres troupes " cobayes" du vietnam le pauvre Tim est mortellement blessé et dans l' attente hypothétique de secours dont il ne prend conscience que par brefs instants tout au long du film, tout le déroulé du scénario nous montre son agonie au vietnam et ce qui se passe " en astral" pour son âme confrontée à " une réalité fuyante",des visions de scènes déformées au regard intérieur de son âme, bref, tout le pandémonium d' entités agressives ou non en rapport avec la qualité de son être. Selon les tibétains ces visions existent et dépeignent un niveau de réalité, l' horreur des images tient en fait à ce qu' elles sont vraies, mais elles ne le sont que pour Tim. Faites l' expérience de visionner au ralenti, image par image la scene de danse en appartement et vous verrez le regard horrifié de Tim qui voit SEUL des oiseaux voler dans le séjour, une machoire de monstre qui s' ouvre et cherche à le mordre, une queue de serpent géante qui s' enroule autour de sa copine JEZABEL ( elle-même monstrueuse lors de la scène où elle est en colère et que sa dentition change et qu'elle effraie TIM, etc…). Adrian LYNE nous donne des fils conducteurs pour comprendre que ce sont les démons intérieurs de Tim qui sont à la lutte avec lui et lui-même lutte pour ne pas mourir jusqu'à ce qu'il retrouve son fils défunt et qu'il ait fini de lutter contre ce pandémonium et qu'il soit pret à monter vers la lumière, guidé par son fils. L'image finale de son corps mort sur la table d' opération militaire du vietnam et la parole du militaire qui dit : " il a longtemps bataillé pour vivre mais c' est fini" nous montre bien le chemin que l' âme de Tim a parcouru avant de partir vers une autre réalité.


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De Arca1943, le 20 mai 2004 à 09:52
Note du film : 4/6

C'est vrai, en écrivant mon premier message, c'est justement cette scène de l'hôpital que j'avais en tête. Je crois aussi que c'est en voyant cette scène que j'ai ressenti un rapport avec certains films de peur de Roman Polanski: sans doute à cause de son caractère progressif. Plutôt que l'effet-choc «diable-hors-de-la-boîte» qui marque le tout-venant des films voulus terrifiants et qui souvent ne le sont pas, ici c'est le graduel qui prime : on pousse le type sur sa civière dans les couloirs de l'hôpital – combien de scènes de civière en mouvement y a-t-il dans l'histoire du cinéma ! – et sur les premiers cinquante mètres, c'est une scène de civière normale; sauf que bientôt, il commence à y avoir des trucs par terre… on n'est pas sûr d'avoir bien vu, ça va tellement vite… tiens, un autre truc par terre… Mais c'est un débris humain, ça! Brrr… Quelle horreur! Et il reste encore pas mal de mètres à parcourir… Ouah! Au secours!

En fait, le vrai lien entre Jacob's Ladder et Repulsion, c'est que dans les deux cas on a affaire à une forme de terreur où n'intervient pas le moindre élément de fantastique ou de surnaturel : c'est, comme disait Polanski au sujet de Répulsion, « le paysage d'un cerveau ». C'est la folie et elle seule qui sert de source anxiogène. Je crois que l'efficacité de ces films tient – outre le bien sûr le talent de ses auteurs – au fait que le spectateur n'a pas besoin, pour aller chercher sa dose de peur, de jouer le jeu de quelque système de croyance que ce soit – comme c'est le cas pour The Exorcist ou même The Shining (même si dans ce dernier cas la folie de Jack Nicholson est une source de peur en soi : enlevez les fantômes, enlevez le don de voyance, il reste quand même, par exemple, la scène perturbante par excellence où Shelley Duvall découvre le manuscrit de Jack…).

Jacob's Ladder est aussi pour moi une occasion d'enfourcher mon dada préféré : sur les limites de la "théorie des auteurs", à laquelle je préfère "la théorie du bon film". Ce que je veux dire, c'est que le fait que ce film confine à la réussite totale – comme toujours : dans les limites de départ qu'il s'est assigné – ne mène pas, selon moi, à entonner un couplet sur "l'oeuvre d'Adrian Lyne". Et à l'inverse, le fait que la plupart des films d'Adrian Lyne sont quelconques (sauf peut-être Foxes, un des meileurs films pour/sur ados jamais réalisés) ne change ni n'enlève rien à ce joyau, qui n'a pas à subir de "réévaluations" à la baisse en regard des autres films signés par le même réalisateur, généralement peu inspiré. Jacob's Ladder est un des meilleurs films de peur de l'histoire du cinéma, aux côtés – eh oui – d'autres films du genre réalisés par de "grands auteurs" comme Hitchcock ou Polanski.

Arca1943


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