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Voici les derniers messages de ce forum :

Beau film, immersion potentiellement problématiq.


De vincentp, le 30 juin 2017 à 22:30
Note du film : 6/6


Sur très grand écran, la beauté plastique exceptionnelle de Nostalghia relègue les aspects incongrus du scénario au second plan. Tarkovsky raconte à sa façon des souvenirs d'enfance, exprimés à l'age adulte : la maison dans la forêt de bouleau, la maman et le chien… Tonino Guerra, habilement, associe à ces souvenirs, des réflexions existentielles sur le temps, les rapports humains, le devenir de l'être, la condition humaine : dialogues et situations associant des personnages emblématiques (jeunes et moins jeunes). Restent que certains aspects du récit sont sentencieux (l'homme et sa bougie, pendant près de dix minutes) ou incompréhensibles.

L'approche contemplative du cinéaste, situant ses personnages dans un environnement ouvert à la nature, est en revanche très réussie. Tons noir-blanc et vert des décors, bruits de tout type, notamment aigus (l'eau qui frappe le sol), lumières, placement délicat des objets dans le cadre installent le spectateur au coeur d'un univers étrange et magnifique, hypnotisant, assez voisin de celui d'Antonioni. Nostalghia, même avec les quelques scories évoquées ci-dessus, est une grande réussite cinématographique, qui passe parfaitement l'épreuve du temps, et qu'il faut avoir vu impérativement dans sa vie sur très grand écran, en copie numérique restaurée. Une oeuvre de maître !


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De vincentp, le 16 décembre 2008 à 21:56
Note du film : 6/6

Tarkovski qui était un peu mystique a fait, une nuit, un rêve lui signifiant qu'il ne réaliserait que sept films au cours de sa carrière. Aussi, il s'est appliqué à les réussir ! On comprend en regardant un des documentaires qui lui ont été consacrés (voir autre fil de ce forum), qu'il met en scène dans ses films sa propre histoire. Il se définit comme un "créateur d'univers" à l'instar d'autres cinéastes comme Robert Bresson, et par opposition aux cinéastes qui "cherchent à filmer la réalité". La maison de Le miroir, Nostalghia et Le sacrifice sont ainsi une seule et même maison recréant le plus précisément possible la maison de son enfance.

Anecdote de tournage amusante de Le sacrifice : l'épouse de Tarkovski (si j'ai bien compris) criant par mégaphone aux figurants de ne pas sourire ou rire pendant les scènes fragmentées représentant l'apocalypse.

Tarkovski qui fut un sacré numéro, a bien sûr sa place parmi le panthéon des grands cinéastes de son époque (en général, les deux aspects vont de pair).


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