L'éditeur Sidonis vient de publier ces jours-ci (brillante idée) une version blu-ray avec son et image restaurées de The last wagon. On entend désormais parfaitement les bruits de fond (vents, eau), lesquels agissent sur le mental du spectateur. C'est également désormais un feu d'artifice visuel du début à la fin, sur les hauteurs de Sedona (Arizona). La forme restaurée impacte le fond de l'oeuvre.

La dernière caravane croise des aspects contemplatifs, célébrant la beauté du monde, des péripéties nimbées de rêves des personnages avec des éléments contraires : massacres et relations humaines féroces. Ce film, dans cette version restaurée à ne pas manquer, a désormais – c'est une évidence – sa place parmi les tous meilleurs westerns.

On peut supposer que Delmer Daves, comme bien d'autres réalisateurs (John Ford) ne goûtaient guère la présence des producteurs sur le lieux de tournage -surtout pour des questions de budget-…

Il arrive que l'on rentre dans un film dès les premières secondes (Tout ce que le ciel permet, La fureur de vivre m'ont fait cet effet). D'autres peuvent éblouir sur la durée (la plupart des films présents dans ma "liste préférée"). Certains peuvent agir jusqu'à quelques jours après (je n'ai pas d'explications à ce sujet) et La dernière caravane rentre dans cette catégorie. Peut-être est-ce du au fait que l'intrigue s'oublie en premier, mais que certaines images continuent de vivre dans notre imaginaire.