Je ne partage pas cet avis, plutôt que de l'ennui, j'ai ressenti une intense mélancolie en voyant ce très beau film, à l'image de l'affiche de Folon et d'un film comme "Josepha" de Christopher Frank.

L'univers est effectivement parfois proche de celui de Sautet mais la musique de Dewaere himself et toutes les séquences oniriques emmènent le film totalement ailleurs, le parallèle désabusé avec le vieil Hollywood joue aussi un grand rôle qu'on ne peut passer sous silence…

Egalement sorti du coffret hommage à Patrick Dewaere , ce F …comme Fairbanks laisse pantois…Entre des scènes ou l'acteur se défonce et donne tout , et l'ennui latent qui sert de trait d'union , on ne sait quoi penser. Et puis nous apprenons que le metteur en scène Maurice Dugowson est d'abord et avant tout un réalisateur de documents, reportages en tous genres. Alors la vérité (du moins la mienne) se fait jour.

C'est en effet un reportage sur une époque révolue – au fait: l'est elle vraiment ? – où le chômage pointait son nez de façon ostentatoire et causait des ravages sur les jeunes les plus fragiles. Les "mjs" avaient encore une signification, et les derniers hippies résistaient. Il est certain que le choix de Patrick Dewaere s'imposait, de part la nature même de l'acteur, mais il y a les bons films, les mauvais films, et les films ratés. F … comme Faibanks en est un ! Mon avis est que Claude Sautet aurait su tirer parti d'un tel scénario et d'un si grand acteur, alors que Dugowson nous offre un documentaire ennuyeux… Tout le monde s'ennuie dans ce film : Miou-miou, déjà pénible en général, Michel Piccoli qui accepta de participer uniquement pour rencontrer Patrick Dewaere… C'est long, rébarbatif, pesant… Une déception.