C'est vraiment une honte que j'aie laissé si peu de messages, au fil des ans, pour la réédition de ce sommet de tragicomédie historique, Le Fédéral ! Ne ratez pas Stefania Sandrelli en adolescente pillarde de plus en plus antipathique à chacune de ses apparitions ! Quant à la blague du fez et des cercles de feu, alors là…
Je croyais me rappeler d'un 5, et c'est un 6 !
Le Fédéral est un sommet de la comédie à l'italienne, qui illustre avec brio la branche "historique" de ce cinéma de genre alors en pleine apogée.
L'interaction entre Ugo Tognazzi (le fasciste) et Georges Wilson (l'antifasciste) est idéale. Sacré tandem ! La scène où ils passent la nuit debout dans un champ de mine est une pièce d'anthologie. L'ado pillarde qui croise trois fois leur route (Stefania Sandrelli) est un personnage secondaire inimitable comme on savait nous en mitonner. La reconstitution de l'Italie en guerre est d'un naturel et d'une ampleur très crédibles – comme il arrivait souvent dans ces films italiens du début des années 60 aux moyens financiers plus que corrects.
Le fascisme italien est décidément un bon sujet de plaisanterie satirique (je dirais même inusable !) et le personnage incarné par Tognazzi est un beau spéciment de "fasciste d'en bas", qui croit dur comme fer et au premier degré à tous les slogans du régime, même les plus bêtes. Par exemple il y a une chansonnette qui dit Vive les jeep du Duce car elles sont insubmersibles. Eh bien, il y croit VRAIMENT ! Et alors, en chantant, au grand dam de son prisonnier Georges Wilson, il engage la jeep jusqu'au milieu de la rivière – où elle coule, bien entendu !
Les différents niveaux du récit – la comédie de caractères, le road movie, le film de guerre, la satire politico-historique – sont parfaitement tenus ensemble par un scénario et une réalisation qui maîtrisent sur le bout des doigts les ingrédients de la célèbre recette et leur dosage. Si l'invention comique et satirique prédomine, il y a tout au long du film des notations tragiques qui préparent le terrain à un bref mais intense renversement moral, tout à fait dans les cordes du genre, où l'on voit des antifascistes se comportant comme une vulgaire bande de fascistes.
Tout ça, rassurez-vous, est en glorieux noir et blanc ! Pour sa première musique de film, le jeune Ennio Morricone a composé une marche ironique qui rythme très bien les pérégrinations de nos deux compères avant de se faire lyrique dans l'inoubliable finale.
Merci pour votre vote, Durann ! Les sorties DVD de films italians se multipliant ces temps-ci après une période de relatives vaches maigres, qui sait si nous ne pourrons enfin voir prochainement dans les bacs cette comédie à l'italienne historique tout à fait al dente.
Georges Wilson et Ugo Tognazzi dans Le Fédéral.
Tiens, plus de 1 500 visiteurs se bousculent sur la fiche du Fédéral, une des somets de la comédie à l'italienne historique. Vous savez quoi ? Moi, je trouve que ça sent la réédition à plein nez, pas vous ? Quoi, « wishful thinking » ? Qui parle de wishful thinking ? Ce DVD est à nos portes, c'est évident ! Je le vois d'ici, dans un beau coffret "programme double" avec Les Années rugissantes… ou triple avec La Marche sur Rome… Allez, quoi, les éditeurs… Vous rééditez par exemple La Fille qui en savait trop, bon film de 1962 en glorieux noir et blanc. Bon ! Excellent début ! Eh bien, dans cette même catégorie des bons et même des très, très bons films italiens de 1961-62 en glorieux noir et blanc, il y a par exemple Le Fédéral, une comédie à l'italienne des plus percutante ! Votre voie est toute tracée, allons…
Merci David-Paul de voter pour ce joyau de comédie à l'italienne historique en glorieux noir et blanc ! Tognazzi et Wilson y forment un superbe tandem.
Tognazzi incarne un fasciste tellement con qu'il en devient touchant. Un type très premier degré, qui n'a jamais reçu d'instruction hors du fascisme, qui sait tout juste lire. Et toutes les simagrées du régime, il les a avalées telles quelles. Par exemple, la chanson sur les jeeps du Duce : « Viva le jeep del Duce / Perchè sono insommergibile /… » C'est-à-dire : vive les jeeps du Duce parce qu'elles sont insubmersibles.
Alors, malgré les vives protestations de Wilson assis à ses côtés, Tognazzi, toujours chantant, engage la jeep jusqu'au milieu de la rivière, où elle coule. Nos héros devront se dégotter un autre moyen de transport…
À Sandokan : tel que demandé, voilà une deuxième blague du Fédéral.
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! Ne ratez pas 
en adolescente pillarde de plus en plus antipathique à chacune de ses apparitions ! Quant à la blague du fez et des cercles de feu, alors là…
(le fasciste) et 
(l'antifasciste) est idéale. Sacré tandem ! La scène où ils passent la nuit debout dans un champ de mine est une pièce d'anthologie. L'ado pillarde qui croise trois fois leur route (
a composé une marche ironique qui rythme très bien les pérégrinations de nos deux compères avant de se faire lyrique dans l'inoubliable finale.
Cette réplique – comment dire ? – a un petit air de quelque chose.
une des somets de la comédie à l'italienne historique. Vous savez quoi ? Moi, je trouve que ça sent la réédition à plein nez, pas vous ? Quoi, « wishful thinking » ? Qui parle de wishful thinking ? Ce DVD est à nos portes, c'est évident ! Je le vois d'ici, dans un beau coffret "programme double" avec 
… ou triple avec 
… Allez, quoi, les éditeurs… Vous rééditez par exemple 
bon film de 1962 en glorieux noir et blanc. Bon ! Excellent début ! Eh bien, dans cette même catégorie des bons et même des très, très bons films italiens de 1961-62 en glorieux noir et blanc, il y a par exemple