Delon est beau. Très beau. Nous le savons, le constatons à chaque fois et certains jaloux aigris diront que sans cette beauté là…Dalila Di Lazzaro est belle. (Grrrr !!..). Très belle. Et je prétends que sans cette beauté là… Pierre Dux, lui, est un immense acteur. Point barre. Jean-Pierre Darras, Simone Renant et Michel Auclair n'ont plus rien à prouver depuis belle lurette.
Et tous tirent assez bien, même très bien, leur épingle du jeu dans cet espèce de thriller français qui se veut nerveux, un rien angoissant, et sacrifie à une coutume très en vogue dans ces années 80. Ce film, je le confonds toujours avec Mort d'un pourri. Peut-être que l'histoire du mec qui ne sait rien alors que les méchants pensent qu'il sait ET puisque on me cherche des poux je vais remonter jusqu'à la tête pensante est un peu la même, si je ne m'abuse. Je crois, si ma mémoire est bonne, que seule la tête change. D'un côté, Pierre Dux, de l'autre, côté Mort d'un pourri, Klaus Kinski. Surtout que ces deux têtes, lors de la confrontation finale, évoquent longuement le général de Gaulle. Curieux, non ?
A part ça, que dire ? Delon, au comble d'un cabotinage outrancier, MAIS Delon sous la douche, Delon sur la plage et Delon au pieu. Accrochez vous, messieurs ! Mais le Tout est bien convenu, même si on regarde sans déplaisir les aventures de ce joueur de poker que le plus grand des hasards va faire basculer dans le monde de la pègre. Certes, le rythme est bien soutenu, et quelques surprises nous sont réservées, qui vont dans l'esprit du bon polar. Mais à part ces quelques scènes, on a "déjà vu ça quelque part". Et souvent. Et si les roucoulades entre ces deux êtres si beaux s'étirent un peu, c'est peut être pour arriver aux quatre vingt dix minutes nécessaires à un long métrage. Cela étant, ce film est loin d'être un ratage. Mais il est très près du réchauffé.
Mais il nous faut bien l'admettre. Il y a dans ce métier d'acteur ceux qui ont réussi avec un physique. Et il y a les autres. Et Delon, si beau soit-il, et Dieu sait qu'il l'était en ces années déjà lointaines, parait bien fadasse devant un Christian Barbier, un Michel Auclair et encore plus devant un Pierre Dux. D'un côté, la frime musculeuse et le regard papillonnant, de l'autre, l'assise impeccable d'un métier. Je ne connais pas la carrière de la belle Italienne Dalila Di Lazzaro. Mais ni son corps parfait ni son accent qui ont dû faire fantasmer plus d'un régiment, ne font le poids devant un sourire ou une moue de la très grande Simone Renant. (Et toc !) Et puis Deray… Jacques Deray, incontournable dans ces années quatre vingts, ici mieux inspiré que pour le fade Borsalino, mais bien moins que pour le très excellent Flic Story. Je note que quand son collègue Melville veut faire dans l'Américain, il sort les bagnoles qui vont avec et s'affiche avec son Stetson.
C'est un film que je qualifierais de moyen. Mais tout de même très regardable et mis à part cette notion de déjà vu, on passe un bon moment. Et puis Delon sous la douche… Qu'est ce que vous voulez…
A noter que, et contrairement à beaucoup de films de cette époque, Trois hommes à abattre à très bien vieilli. Que ce soit la musique, la mode vestimentaire, ou les différents détails, tout tient très bien le coup. Et puis quel plaisir de ne pas voir les intéressés dégainer leurs portables sans arrêt ! Ça repose… Franchement, ce film garde un petit côté intemporel pas dégueu. Même si d'aucuns prétendront que c'est un rôle déjà vu des dizaines fois avec cette légendaire beauté. Tant pis. Tant mieux ! J'adore ! Mais si je tenais les sagouins qui nous diffusent ça à 1h30 du matin…
Je trouve tout à fait étonnant, Gilou40 et Nadine Mouk, que vous paraissiez affubler Alain Delon de sa seule beauté et lui déniiez tout talent de jeu ! Acteur d'instinct, certes et non comédien formé sur les bancs du Conservatoire, mais acteur comme Jean Gabin le fut, saisissant par sa seule présence l'esprit d'un réalisateur…
L'étendue de sa palette, la variété de ses rôles, les grands films qu'il a illuminés de sa présence témoignent pour lui…
"les grands films qu'il a illuminés de sa présence "" , je ne vous le fais pas dire … Quand je dis que le talent et le jeu de Delon était composé de 80% de sa beauté, j'exagère quelque peu. Et c'est vrai qu'il a plus qu' honnêtement servi certains films parce qu'il était bon, voire excellent . Mais beau, si beau avant tout… Quel réalisateur n'évoque pas la magnificence, le charisme féerique de ce type. Un peu comme la laideur a grandement servie la carrière de Michel Simon qui pourtant avait bien du talent sans elle ..
On peut regarder sans déplaisir ce Delon années 80 ou la première partie montrant notre héros en joueur de poker confronté subitement à un complot d'espionnage qui le dépasse complètement n'est pas sans nous rappeler le Lino homme en cavale dans Le silencieux ou Un papillon sur l'épaule.
Delon y fait le minimum syndical mais on se laisse prendre par un rythme et une direction assez nerveuse dans le premier temps.
Jusqu'à ce que Alain Delon se fasse casser la gueule sur la plage et ayant décortiqué avec son pote des RG (Christian Barbier) qui se fait descendre le pétrin dans lequel il s'est fourré… Ça va. Le reste du film s'oublie très vite et Pierre Dux en vieillissante crapule d'État, ayant servi les pouvoirs du Général de Gaulle comme les immondices du règne Mitterandiste attire quand même un peu l'attention.
Ce n'est pas aussi bien queMort d'un pourri et en tout cas le final est d'une stupidité sans nom.
Tout de même, sans doute ce que Delon pouvait faire pu choisir de mieux à ce moment là. Ne nous privons pas !
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