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Avis


De vincentp, le 21 octobre 2012 à 23:13
Note du film : 5/6

4,8/6.

J'y reviendrai demain car je dois aller me coucher.

Voilà une affirmation hardie de Arca1943 datée du 13/10/2009, et qui semble tout droit sortie de la bouche d'un participant un peu optimiste de ce marathon de danse !

Voilà un film étonnant, mélangeant plusieurs genres : le film noir (très influencé par le cinéma américain de l'époque), le drame néoréaliste, et un aspect très italien (le mélodrame manifestant une fascination pour la beauté -et les émois- des jeunes femmes de la péninsule). On pense sur ce dernier point au triptyque réalisé par Antonioni -Chronique d'un amour (1950), La dame sans camélias (1953) et Femmes entre elles (1955)-. Un essaim de jeunes femmes, toutes plus belles les unes que les autres, semble tomber du ciel comme les grappes d'un raisin mûr de Sicile. Le drame n'en est que plus poignant. Les acteurs sont tous formidables (parfaitement dirigés) et la mise en scène de Luigi Comencini remarquable de maîtrise et d'efficacité. Autre point fort de cette histoire : comme dans I vitelloni (de Fellini), un nombre important de personnages occupe l'écran, chacun d'entre eux étant parfaitement caractérisé, et leurs relations croisées très bien évoquées. Les décors urbains tout à la fois créent une atmosphère et inscrivent les personnages dans un environnement social, économique, politique et historique.

La traite des blanches n'est peut-être pas un chef d'oeuvre mais il trace au début des année 1950 le chemin pour des oeuvres italiennes à venir encore plus ambitieuses, et complètement abouties.


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De Arca1943, le 13 octobre 2009 à 06:22
Note du film : 4/6

Le mélodrame, le film noir et un certain regard néoréaliste : dans son genre, c'est très réussi. Eleonora Rossi Drago et Silvana Pampanini sont magnifiques, intenses et d'une sensualité aujourd'hui impossible à reproduire. Avec sa tronche de déterré, l'Américain Mark Lawrence est un écoeurant de première bourre, flanqué de sous-fifres comme Vittorio Gassman, Enrico Maria Salerno et la glaciale – comme elle fait bien ça ! – Tamara Lees. Malgré sa belle gueule, Ettore Manni est un héros moins niais que la moyenne. La toute jeune Sophia Loren s'acquitte remarquablement bien d'un touchant rôle secondaire.

Et le marathon de danse qui tue, comme tuera plus d'un quart de siècle celui de On achève bien les chevaux. Le bonimenteur à étrangler comme Gig Young dans le film de Pollack. Et la séquence des "vigilantes" du borgate qui viennent à deux minutes près d'un lynchage. Splendides scènes nocturnes sur les docks.

J'y reviendrai demain car je dois aller me coucher.


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Joyeux Noël ! Je me fais un cadeau...


De Arca1943, le 28 juin 2009 à 02:51
Note du film : 4/6

« Ce film vise ouvertement, comme bon nombre de productions contemporaines (…) à flatter la concupiscence du spectateur. »

Je n'ai pas encore vu ce film – Atlantique oblige – mais dans ce passage il est plutôt question d'une série de films, d'une tendance d'époque. Flatter la concupiscence ? C'est vrai, sans doute ; mais rappelons-le, quand même : dans le contexte du début des années 50, de pudibonderie intensive, j'irais jusqu'à dire de véritable misère sexuelle, misère causée entre autres par une ignorance vraiment dommageable.

Dans un tel contexte – qui n'a plus cours depuis au moins l'aube des années 60 – un spectacle cinématographique qui flattait la concupiscence du spectateur avait non seulement une meilleure excuse mais même une meilleure raison d'être, comme l'eau au milieu du désert comparée à celle que je garde au frigo.

Et le miracle du cinéma, c'est que même révolues, ces années font leur petit effet quand on regarde les films – même à moi qui ai grandi dans une époque pour ainsi dire contraire, d'une permissivité déjà considérable et qui allait croissant tout au long des années 70. La jeune Mangano en cuisses dans Riz amer est à mes yeux nimbée d'une sensualité inimitable de nos jours, et même déjà inimitable à l'époque où je collais sur le mur de ma chambre des photos de Farrah Fawcett ou Céline Lomez court vêtues.

Il ne faut pas exagérer et se mettre à souhaiter que les éditeurs de films italiens en DVD nous inondent de ce type de films-là alors qu'en matière de cinéma italien, il reste tant d'autres priorités à pourvoir. Mais il est bon qu'il y en ait quand même quelques-uns sur le marché. À cause de la pub formidable que lui a fait Les Invasions barbares, bien sûr j'aurais voulu voir La Fille des marais Mais bon, pourquoi pas cette Traite des blanches que j'ai hâte de découvrir, le 4 sur 6 de AlHolg ne m'ayant nullement découragé !


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De Arca1943, le 15 avril 2009 à 20:48
Note du film : 4/6

Et tiens, j'en profite pour rappeler aux éditeurs que cette Traite des blanches était en quelque sorte un sequel de Volets clos, du même réalisateur avec la même Rossi Drago… Je dis ça comme ça, histoire de bavarder…


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