Une partie de water-polo croisée avec une réflexion sur le communisme italien. Palombella Rossa part dans tous les sens (comme dans la piscine), se moque d'ailleurs du cinéma conventionnel hollywoodien (de la fin de Docteur Jivago) beaucoup plus conventionnel -voire guindé-.

Très original, souvent drôle, assez foutraque toutefois (fruit d'inspirations du moment, selon le cinéaste présent avant la projection -bon sang, qu'il est bavard : un vrai prêtre en action-). Cet aspect inorganisé peut être perçu comme une qualité (avis de Arca1943) et refléter les errements du réel. Mais je pense tout de même que tout n'est pas clair, y compris dans la tête de Moretti. Je ne suis pas sûr que cette peinture de la société italienne ait la profondeur du grand bassin.

Un bon petit film (voire plus selon affinités), assez typique du cinéma de Nanni Moretti. J'ai néanmoins préféré jadis Journal intime, moins bavard, plus introverti.

On appelle ça "Le Coup du coffret". Discrètement mais sûrement, Palombella rossa vient de sortir sur DVD en France, mais voilà : dans un Coffret Nanni Moretti de cinq films à 65 euros. Ah, les petits astucieux ! Ah, les petits malins ! C'est comme pour Le Sang du damné de Gosha ou La Guerre des espions de Shinoda ou Répétition d'orchestre de Fellini : vu mes modestes moyens, j'attends que ces films sortis en gros coffret nous arrivent à l'unité… hélas, je risque d'attendre encore longtemps…