Un film inoubliable, d'une finesse et d'une émotion peu communes, à regarder et conserver près de soi !
J'aime la comédie, le comique quasiment par principe, mais formulé ainsi ça fait trop sérieux !
Certes, la réalisation – la première de Francis Veber – est plutôt basique, mais Le Jouet
est vraiment une jolie réussite dans son genre. Avec le premier Grand blond
et On aura tout vu,
c'est mon Pierre Richard
préféré des années 70, et aussi celui où son personnage comique est le moins dupe des événements (si on excepte le reporter cynique de Un Nuage entre les dents).
Michel Bouquet est formidable en mogul français. Jacques François
joue son sous-fifre avec une servilité navrante et pourtant crédible. Le jeune Fabrice Greco est très bien dans son rôle d'enfant gâté et tyrannique.
Comme avec On aura tout vu, tourné la même année par Lautner
et dont il est le scénariste, M. Veber
montre que la comédie est souvent meilleure quand elle a une cible à égratigner. Et si son type d'humour appartient au filon "bon enfant à la française" et non "amer à l'italienne", n'empêche que dans plusieurs scènes, mon rire est grinçant. Sous les pitreries, le gravier. Car pendant une partie du film, le malheureux François Perrin est vraiment un jouet, un objet, il perd vraiment sa liberté. Rémunéré peut-être, donc ce n'est pas à proprement parler un esclave, mais quand même, quel sort indigne !
J'ai bien ri, en tout cas.
S'il y a un film qui a marqué les meilleurs années de Pierre Richard au cinéma, outre ses duos réussis dans la trilogie avec Gérard Depardieu, c'est bien Le jouet. Les aventures de ce grand benêt réduit en esclavage par un odieux garnement sont une bonne dose de remontant contre la morosité ambiante. Michel Bouquet joue aussi très bien le rôle du père qui accepte le moindre caprice de son enfant gâté. Seule la fin devient lassante et traîne en longueur. On a une impression de manque d'inspiration qui fait que le public peut être moins captivé.
Quoiqu'il en soit, un bon souvenir à voir et à revoir….
Homme qui ne manque pas de talent, au demeurant. Mais qui, littéralement parlant, n'ose pas. Dans son meilleur film, qui est sûrement Le dîner de cons, il y a tous les ingrédients pour tourner un vrai chef-d'œuvre de tristesse et d'accablement. Quelque chose du niveau des meilleures – donc des plus pathétiques – comédies italiennes. Un sujet pareil sous les doigts de Mario Monicelli
ou de Dino Risi,
quel trésor ! Mais Veber
demeure à la surface…
Il paraît que ça n'a pas eu beaucoup eu de succès. Que venait faire Michel Bouquet là-dedans ?
Je crois que avec le recul mon meilleur souvenir de Pierre Richard reste le ne sais rien mais je dirai tout
sans doute parce que malgré le burlesque, le film y traite de choses graves avec une légère tentative d'y être un peu violent dans l'humour, Yannesque… Quand à Veber
c'est bien adapté par Annaud que son esprit aura été dépeint d'une façon remarquable et mémorable. N'oublions pas que nous sommes dans de la comédie Française grand public pas dans de la Farce à l'italienne… Pour le reste je suis toujours allergique à Pierre Richard
ou plutôt à 90 % de son oeuvre. Même La chèvre
et Les compères
m'exaspèrent. Alors que Les fugitifs
avec son ambiance déprimante, ses éclats de brutalité, sort étrangement du lot…
Des acteurs dont les films, quelque succès qu'ils aient recueilli, ne valent pas grand chose quand ils sont en première ligne, quand ils en sont les premiers plans, surtout quand ils en constituent la raison d'être, que les films ont été conçus et réalisés pour eux
Pour moi les acteurs qui incarnent le mieux cette tendance seraient Jean Lefebvre, Bernard Menez voire Henri Guybet.
Ami Verdun, ceux que vous citez n'ont jamais prétendu à prendre la première place ! Ils se savaient acteurs de complément, ce qu'auraient dû demeurer ceux que j'ai cités.
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