Dans la carrière du prolifique Jean Boyer, il y a quelques petits colifichets d'époque charmants, comme Un mauvais garçon
ou Abus de confiance,
au moins une jolie pièce très finement travaillée, Prends la route,
et deux bijoux délicieux, Circonstances atténuantes
(toujours non édité en DVD ! Une honte ! Ah revoir Comme de bien entendu ! chanté par Arletty
et Michel Simon
!) et aussi Nous irons à Paris
avec l'orchestre de Ray Ventura et la toute jeune Françoise Arnoul.
De bien gentils films, mais aussi du toc et de la verroterie, notamment vers la fin de carrière ; quelques pénibles choses avec Fernandel ou Fernand Raynaud
ou, pire, Darry Cowl
… Ça tire à la ligne et ça sent la fin.
Il y a aussi quelques dialogues assez stupéfiants dans un argot qui connaissait alors son âge d'or, popularisé par Frédéric Dard ou Albert Simonin,
le Grisbi
et la Chnouf
et qui fut détrôné bien plus tard par le verlan des Cités et par le on-ne-sait-quoi de maintenant, bouillie de mots issue des mangas et des sms.
Mademoiselle et son gang ne mériterait pas au demeurant un tel déchaînement de correction politique et morale, par son insignifiance bon enfant ; parce que, à part les rares qualités exprimées plus haut, il reste un petit truc poussif, avec un Jean Carmet
qui n'était déjà pas alors un débutant, mais qui est encore bien médiocre qui forme avec Christian Duvaleix
un drôle de duo de malfrats minables (avec quelques pointes à tonalité homosexuelle, et bien que les deux loustics soient l'un et l'autre amoureux d'Agnès) et des péripéties bien prévisibles. Même l'assez habituellement grandiose Noël Roquevert
paraît un peu éteint ; c'est dire !
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