Un des plus fameux westerns. Joan Crawford et M. McCambridge sont criantes de verité
trés bon western ,avec la magnifique joan crawford dans un rôle magnifique. deux héros aux coeurs purs dans un monde sauvage ! et la musique une merveille…
Ah ! Joan Crawford habillée d'une chemise et d'un jean de cow-boy, dégaînant son flingue en haut de l'escalier de son saloon : "Dans cette salle, on sert du whisky et du gin, mais en haut de ces marches, soyez sûrs qu'on ne sert qu'une seule chose : une balle dans le corps !"…
Puis, descendant les marches lentement, toisant Mercedes Mac Cambridge qui lui dit : "Je vous tuerai un jour !", la royale Joan de répliquer calmement mais ironiquement : "Je sais, si je ne vous ai pas tuée pas la première !"
Joan, toujours, en longue robe blanche cette fois, jouant le thème musical du film au piano sans se laisser impressionner par la bande de "garants de l'ordre moral" qui viennent de faire irruption dans son tripot, prêts à la pendre…
Et son regard mélancolique puis douloureux lorsqu'elle entend son ancien amour Johnny Logan jouer ce fameux air sur sa guitarre…
Et la chanson si lancinante, interprétée par Peggy Lee…
"Play the guitar, play it again, my Johnny… Maybe you're cruel, you can be kind, I know… There was never a man like my Johnny… Like the man they called… Johnny Guitar… Play it again… Johnny Guitar…."
Chef d'oeuvre absolu !
… 'Une robe blanche qui fait contraste avec le fond rouge sombre du rocher, puis avec le flamboiement rougeoyant de l'incendie du saloon…
La copie de cette nouvelle édition enterre définitivement celle sortie en France, il y a déjà quelques années. Quel film étrange…
C'est une excellente nouvelle, car la précédente édition ne mettait pas suffisamment en valeur le lyrisme et le romantisme échevelé de ce film à la beauté sauvage. J'espère que nous aurons l'occasion d'en reparler très prochainement, après avoir apprécié cette nouvelle édition.
Je lui attribue une bonne note parce que c'est une bonne réalisation de Nicolas Ray. Par contre, dans l'univers du western, j'avouerai qu'il ne figure pas parmi mes plus grands titres. Peut-être que voir l'univers du western mettre en scène deux femmes, aussi âpres dans leurs luttes que les hommes, expliquerait ma réticence. Peut-être que le personnage de Johnny Guitare un peu en retrait peut apporter une autre explication. Mais, je ne le cache pas : j'éprouve une sorte de malaise avec ce film…
Alléché par une réputation sulfureuse et les commentaires presque dithyrambiques des estimés contributeurs de DVD toile, je me suis calé cette espèce de truc boursouflé, outré, ennuyeux en cette fin d'après-midi grisâtre et il n'y a pas grand chose qui ait pu enluminer le temps automnal, si ce n'est – et mon point de vue est là radicalement contraire à celui de Droudrou – la haine roborative entre les deux héroïnes et le massacre final. Parce que, sinon, qu'est-ce que c'est convenu, banal, fastidieux ! Ces histoires de vachers et de garçons d'écurie mal embouchés, cette sorte de casino en plein désert, cette caméra exténuée qui filme, dans des tons soit terreux, soit trop colorés, des paysages crasseux, ces dialogues infantiles, ce jeu exalté d'acteurs de second rang, quelle punition !
On atteint tout de même quelques sommets dans le grotesque, non ? La scène de danse entre Vienna (Joan Crawford)Maigre, maigre, maigrissime ! quel ennui !
Il fut un des westerns les plus estimés en France dans les années soixante, comme l'atteste par exemple l'excellent livre "le western" publié dans la collection 10/18 en 1968. Le film arrivait en tête du classement des films préférés d'une trentaine de critiques réputés. Ceci peut s'expliquer par le fait que les thèmes abordés (ex : l'intolérance vis à vis de l'artiste) étaient en phase avec les idées contestataires de cette époque. Aujourd'hui Johnny Guitar est rentré dans le rang, même s'il demeure un film excellent, simplement un peu hors norme par son atmosphère.
J'ai toujours trouvé que Johnny Guitar était plus une curiosité qu'un vrai classique. La vénération des cinéphiles français me paraît excessive, car cela reste une quasi série B un peu plus stylisée que la normale.
La question : qu'aurait été Johnny Guitar si les deux bonnes femmes avaient été remplacées par deux mecs ?…
Je ne trouve pas que Johnny Guitar soit rentré dans le rang. Il me semble en regardant autour de moi que son thème principal, à savoir l'ntolerance des bien-pensants hypocrites contre ceux qui ne vivent pas ou ne pensent pas comme eux, et la lutte des hommes et femmes qui veulent vivre libres malgré ceux-ci, est un sujet universel et intemporel…
"Rentré dans le rang" : je veux dire par là que c'est un classique parmi tant d'autres des années cinquante (Vera Cruz, La dernière chasse,
Shane,
The big sky
…) et que ce n'est pas un phare qui guide la pensée contemporaine, comme cela a pu être le cas il y a quarante ans. Lisez les avis exprimés par exemple dans le livre dont j'ai mentionné l'existence dans mon précédent message, et vous comprendrez…
Avec le temps, ce sont plutôt les westerns d'Antony Mann-Borden Chase qui se sont imposés au firmament du genre.
Mais également, The searchers, sorti en France dans une salle (?), et dans l'indifférence générale, a vu sa côte montée en flèche à partir du milieu des années soixante-dix, dans un contexte de guerre du Vietnam.
Inversement Delmer Daves a vu sa côte un peu pâlir…
S'il suffisait, DelaNuit, de présenter ce que vous appelez un sujet universel et intemporel pour réaliser un bon film, nous croulerions sur la qualité…
(Et d'ailleurs, un film qui défend des turpitudes et des horreurs, c'est bien plus rigolo et stimulant, non ?).
Œuvre d'art et bien-pensance font quelquefois bon ménage. Quelquefois. Rarement…
Une merveille dans l'histoire du cinéma ! un western-opéra avec des dialogues ciselés comme des joyaux ! Des scènes d'anthologie comme celle ou Joan Crawford fait mine de mentir à Sterling Hayden en répétant après lui qu'elle l'a toujours attendu. Ou celle, ultra symobolique, ou Joan Crawford empoigne le revolver du bandit qui la menace. Joan Crawford n'a jamais été aussi belle romantique et puissante et Sterling Hayden aussi tranchant et complexe ! Un chef d'oeuvre, sur l'amour et la possession, illustré par la splendide chanson de la B.O. Un des plus grands westerns classiques avec "L'Homme aux Colts d'or" et "Rio Bravo".
Sublime !
Revu ce soir. Que ce film est étonnant ! Une intrigue peu crédible et confuse, des dialogues grandiloquents : on baigne de plein pieds dans l'artificiel et le ridicule.
Et pourtant cette confusion et cette artificialité sont habilement organisées et portent les thèmes du récit : tragédie sentimentale où personne ne s'accorde ou ne se comprend. Pamphlet anti-maccarthiste également mettant en évidence le caractère totalement irrationel de ce courant de pensée. Des profusions de personnages désaxés à l'écran, représentés par des plongées suivies immédiatement de contre-plongées, le tout souligné par des notes de musique lancinantes, ou des décors baroques aux couleurs vives. Ward Bond et Mercedes McCambridge,
on l'imagine à leur insu, sont caricaturés à outrance et incarnent le diable !
Mais également une utilisation optimale des décors naturels dans ce récit : les éboulements de rocher suivent le déplacement des personnages. La nature, verdoyante et ondulante, caressante, semble s'abattre soudainement sur les épaules de frêles individus, dans une sorte d'apocalypse de fin de monde.
Une (grande) réussite de Nicholas Ray, le poète "cosmique", et de ses collaborateurs (son scénariste Philip Yordan en tête de liste,…) détournant de façon très habile et personnelle les canons habituels de forme et de fond du genre western pour produire un grand film politique et lyrique.
Difficile de juger ce film. C'est un western ? Oui c'est un western, il y a des Stetson, des chevaux et des revolvers, mais pour l'Ouest, on pourrait aussi bien être en basse Ardèche.
C'est ennuyeux ? Non on ne s'ennuie pas, même si on sait en gros ce qui va se passer et comment ça va finir. Dommage d'ailleurs qu'on soit à Hollywood, le carnage final aurait pu se terminer beaucoup plus mal. Comme toujours les sentiments et les attitudes sont ciselés à la hache et l'émotion est plutôt aux abonnés absents. Des acteurs, franchement aucun n'est attachant : Joan Crawford, disons-le tout net, je ne l'ai jamais supporté, ni son genre de beauté, ni sa manière de jouer ; Sterling Hayden, un peu mièvre, Borgnine plus Borgnine que jamais. Et quant à Mercedes McCambridge, on aurait pu la faire un peu moins « méchante de chez Méchante ». Peut-être est-elle un peu rachetée par sa légère hésitation au moment de faire pendre sa rivale ? Elle non plus n'a pas un caractère très complexe.
En 2021, on présente ce film comme un des (le) premiers westerns « féministes ». Je ne sais pas s'il suffit d'échanger les habituels salopards de l'Ouest par des femmes tout aussi sa..es, pour faire un film féministe. Et la manière dont Vienna a acquis sa fortune n'est sans doute pas non plus la tasse de thé des féministes. Peut-être le fait que la plupart des hommes apparaissent comme des lavettes sans opinion ou des employés soumis et subjugués par leur patronne? Enfin, si ça peut remettre le film dans l'air du temps…
Cherchons quand même quelques aspects positifs . C'est amusant, tout le monde est contre tout le monde : la bande des quatre se dispute sans arrêt, les citoyens contredisent le marshall, les amants se disputent et s'envoient des fleurs, les rivaux font tout pour s'entretuer, tout ça est assez jouissif. Et, oui, le thème musical est devenu mythique.
Au final, on passe la soirée et on peut se dire qu'on a revu un grand classique du western.
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