Forum - Deux jours à tuer - Début excellent, fin nulle
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Forum : Deux jours à tuer

Sujet : Début excellent, fin nulle


De Xaintrailles, le 13 mai 2008 à 14:57
Note du film : 5/6

Le film est extraordinaire pendant à peu près une heure. Malheureusement, la fin est d'une nullité sans nom et même, gâche tout, rétrospectivement. Si vous voulez m'en croire, sortez du cinéma dès que le personnage est monté dans le bateau, à Cherbourg, et que le rivage s'éloigne : ainsi vous ne saurez jamais ce qu'il est devenu et vous garderez le souvenir d'un film cru, lucide et poignant qui aurait mérité mieux que cette fin lamentable, digne des feuilletons les plus larmoyants.


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De gilou40, le 8 novembre 2010 à 19:35
Note du film : 4/6

Tout à fait d'accord avec Xaintrailles ! Une première heure tambour battant et des questions à n'en plus finir ! Ou veut' il en venir ce Dupontel, (décidement un sacré comédien) au sommet de sa forme ? Que cherche t'il ? Que cache t'il ?… Il s'emploit soudainement à casser, à démolir une vie qui pourtant le voit et le fait beau. Ce que tant d'hommes recherchent et espèrent une vie durant, il n'en veut plus. Femme, enfants, amis, tout y passe. Pourquoi ?.. Excellent !

Et puis plouf ! La semaine de Suzette. "Intimité du foyer", "Marie-claire". Plus rien…Sinon une leçon de pêche à la mouche. Partir en Irlande pour ça.. Par contre, on peut se demander comment il aurait fallu finir ce film . Et là, des dizaines de possibilités s'offrent à nous et il faudrait que tous ceux qui ont vu le film apportent leur pierre à l'édifice. Mais dommage, dommage.. Ca partait très, très bien ! Il nous donne chaud, Becker et puis…débrouillez vous, je me casse. Oui, vraiment dommage..


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De tine2010, le 9 novembre 2010 à 18:42
Note du film : 5/6

J'ai adoré ce film, du début à la fin . Je trouve le passage final en Irlande justement vif et presque inquiétant lorsqu'il balance les photos sur son père. J'ai trouvé Dupontel génial (comme souvent ;-) ) et la bande musicale magnifique avec la superbe chanson de Reggiani sur le générique de fin "le temps qui reste" …


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De Arca1943, le 9 novembre 2010 à 19:29

Dupontel par ci, Dupontel par là… y'en a que pour Dupontel. Et alors la Croze dans tout ça, hein ? Je me rappelle plus qui chantait ça : L'important, c'est la Croze…


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De fretyl, le 3 décembre 2019 à 13:47
Note du film : 4/6

Lassé hier par la nullité du film que j'ai dernièrement commenté, je suis finalement passé à cet étrange film de Jean Becker que je n'avais jamais vu.

Alors bien sûr le choix de Dupontel artiste absolument malsain, inquiétant est excellent.

Qui d'autre que lui aurait pu jouer et être un mec qui sans cohérence aucune, pète en quarante huit heures les plombs, se met à dire ce qu'il pense, envoie chier tout le monde, brave les interdits les plus immoraux et transgresse des barrières le mettant à deux doigts de l'illégalité. C'est vrai. La première heure déménage Vraiment !

Le problème justement c'est que l'on connaît suffisamment le Dupontel de Bernie de Irréversible pour ne pas être surpris par des comportements à haut risque de sa part. La surprise demeure secondaire.

Sinon, plein de bons moments qui peuvent surprendre. En effet le passage à table restera l'un des meilleurs moments de repas cruel du cinéma Français, sans doute comme celui ou Jean Yanne bouffe son ragoût dans Que la bête meure. L'extrémité de certaines scènes conjugales, sexuelles, haineuses foutent à la fois le cafard et ne peuvent empêcher lorsqu'on voit le film un rire … Particulièrement jaune et violent.

La réalisation de Becker est hélas souvent trop dépouillée, pas assez vivante, il manque à cette angoisse quelque chose…

On aurait pu espérer un drôle de drame plus Une époque formidable que Série noire justement. Un brin de légèreté, un brin d'extraversion aurait rendu l'emballage encore plus agressif.

Finalement le final du film en arrivant à une queue de poisson sinistre et à un achèvement, rationnel, on sort du film en en ayant pas eu pour son compte dans le sardonique !


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De fretyl, le 4 décembre 2019 à 14:07
Note du film : 4/6

Vu que nous sommes lus. Vu que j'ai vu le film sous l'emprise d'un bon apéritif. Que je ne l'ai pas vu tout seul.

Ma femme qui a lu le message que j'ai produit hier concernant Deux jours à tuer m'a vraiment pris pour un con ! Comme elle a pris Gilou, Xaintrailles pour des cons !

C'est pourquoi à la revision de ce qui finalement est un vrai film d'auteur, je rehausse ma note de 3/6 (hier) à 4/6…

Je maintiens que la réalisation aurait pû être autre.

Finalement c'est vrai le final (je ne vais pas raconter tout le film pour ceux qui ne l'ont jamais vu) est dans le droit chemin pour faire de ce que j'ai pris pour un bref téléfilm. Un film. Le final rend le film d'une complexité encore plus poignante que ce que Dupontel était censé rendre juste ambigu.

Deux jours à tuer est finalement un film très contemporain, très proche de la realite quotidienne de tout le monde. Comédie ? Drame ? Le film n'est pas une farce en tout cas et mérite un peu de psychologie.

Et dès lors on s'interroge sur l'œuvre de Becker. L'été meurtrier, Elisa, Deux jours à tuer… Ne sont t'ils pas malgré leurs défauts, la violence, plus profonds que ce que l'on croit ?


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De Impétueux, le 25 février 2021 à 18:11
Note du film : 1/6

Le talent, surtout le grand talent, n'est pas héréditaire. Tout ce que j'avais vu jusqu'alors de Jean Becker ne rappelait en rien que son père Jacques avait été un des plus grands cinéastes français, un réalisateur qui n'a vraiment pratiquement rien raté (grâce, peut-être, il est vrai, à une carrière particulièrement courte et dense, interrompue par sa mort brutale à 53 ans). Le fils, c'est autre chose ! Surtout depuis que, après une interruption d'une vingtaine d'années, il a connu de grands succès publics. Au début des années 60, il s'était essayé, sans démériter, avec Jean-Paul Belmondo, au film noir – Un nommé La Rocca) (1961) – ou aux aventures fantaisistes – Échappement libre (1964) ou Tendre voyou (1966)-.

Après une longue carrière réussie dans le film publicitaire, voilà Becker qui surgit à nouveau avec le triomphe du boursouflé Été meurtrier en 1983. Et qui s'installe sur un créneau un peu bizarre, mais fructueux à base de mélodrames et d'enracinements provinciaux. Élisa (1995), Les enfants du marais (1999), Effroyables jardins (2003)… et une mauvaise et laide action : Un crime au paradis en 2001, où, avec la sale complicité du tortueux Sébastien Japrisot, il prétend réaliser une sorte de remake de La Poison de Sacha Guitry. Rien que ça !

Rien que ça et tout ça pour dire que le fils de son père n'est pas un sujet très doué, mais un assez habile manufacturier d'entrées dans les salles obscures ; on me dira que ce n'est déjà pas mal ; certes, certes…

D'ordinaire, habituellement, le plus souvent, on peut prendre de l'agrément à regarder certains épisodes réussis de films bien classiquement réalisés et ne réaliser qu'assez tard combien l'intrigue est hasardeuse, bancale ou farfelue. Mais à un moment donné, patatras ! tout le film se casse la figure. Les dernières séquences de L'été meurtrier ou d'Élisa seraient à pleurer, si elles n'incitaient pas au ricanement ; et que dire d'Effroyables jardins dont le titre est un bon marqueur ?

Deux jours à tuer ne dispose même pas de ces rares bons moments qui sont des éclaircies dans un ciel trop pâle ; je comprends mal comment d'excellents esprits ont pu prendre plaisir à la première heure du film où le prospère publicitaire Antoine Méliot (Albert Dupontel, épatant, d'ailleurs, comme toujours) ssaccage consciencieusement tout ce qui, jusqu'alors, lui avait souri : boulot, famille, amis. J'ai trouvé cela parfaitement artificiel et incongru ; comme on ne comprend pas pourquoi le zigue dévaste et qu'on a bien saisi qu'il ne s'agit pas seulement d'une déprime saisonnière, on pige qu'un lourd secret (ahahah !) pèse sur le sujet. Tout est organisé pour faire monter une tension qui ne s'installe pas tant on sent la grosseur du procédé.

On trouve assez ridicule la première partie et on touche le fin fond lorsqu'on plonge dans la seconde, en Irlande, aux côtés d'un père grognon, taiseux, hérissé (Pierre Vaneck), d'une partie de pêche à la mouche mal filmée et de la révélation hilarante de nullité qui conclut le film.

C'est tellement crétin que je vais la raconter, la spoiler comme on dit, paraît-il : si Antoine a déchiré toute sa vie d'avant, c'est qu'il n'a plus que très peu de temps à vivre, qu'il laissera ainsi un mauvais souvenir et personne ne le regrettera. Na ! En tout cas, c'est ce que j'ai compris. Même sur TF1, ils n'osent pas faire des trucs aussi nunuches et larmoyants. (ah, on me dit que si, sur TF1, ils osent ; ils osent tout, d'ailleurs).


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De fretyl, le 27 février 2021 à 22:23
Note du film : 4/6

Je crois que nous ne sommes pas bien loin d'être en accord… Malgré des notes différentes. Deux jours à tuer ne suffit pas au jeu de Dupontel.

Et avouons le ; Becker vieillit.

De là à anéantir complètement le film, le moment à table restera mémorable.


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