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Forum : Blow-Up

Sujet : Hommage


De P.M.Jarriq, le 16 février 2004 à 19:34

Un hommage involontaire mais qui tombe bien, à David Hemmings récemment disparu. Ceci restera le rôle de sa carrière…


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De Torgnole, le 5 mai 2008 à 23:36

Je me suis dit l'autre fois que j'allais me mater un film dit "de prestige", genre Antonioni, pour me la péter un peu et faire style: "ben moi j'ai vu un film d'Antonioni"… Ben j'ai essayé et franchement, c'est dur. J'ai tenu jusqu'au bout mais avec beaucoup de mal. Je trouve ça d'un ennui assez terrifiant en fait, du coup j'ai un peu décroché et j'ai pas tout compris, mais c'est moche et un peu chiant non? Alors je note pas parce que quand je vois que la moyenne du film est "Chef d'oeuvre", ça va lui pourrir son statut. Mais j'avoue que là, j'ai du mal à comprendre le plaisir à voir un tel film, c'est peut être pour ça que c'est un chef d'oeuvre… Je crois que je vais continuer tranquillement à regarder mes bouses habituelles et laisser tomber les trucs intellos.


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De Impétueux, le 6 mai 2008 à 10:04
Note du film : 2/6

Bravo Torgnole pour votre franchise roborative !

A part la nudité squelettique de la très jeune Jane Birkin, cette histoire au pitch racoleur est d'une vacuité et d'une insignifiance telle qu'on a presque tendance à considérer L'Avventura, du même enquiquineur Antonioni comme une préfiguration des Aventures d'Indiana Jones


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De droudrou, le 6 mai 2008 à 11:43

Je tenais à être certain avant de répondre à propos de Blow-Up. J'ai donc consulté mon Robert et Collins : j'en saute au plafond où je suis scotché !…


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De vincentp, le 16 mai 2010 à 23:51
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Revu et admiré une nouvelle fois. Un suspens haletant nait de la simple mise en scène de Antonioni. Perfection des plans utilisés de bout en bout. Beaucoup d'idées disséminées (sur la société, les rapports humains et sociaux), avec une idée maitresse : l'impossibilité d'acquérir des certitudes absolues (attitude psychologique du personnage de départ, lequel s'humanise progressivement au travers de sa mésaventure). Un regard bas vers la photographie du soleil placardé, et le ramassage d'une balle de tennis imaginaire, traduisent au final le changement de cette attitude. Du grand cinéma (bien loin de la vacuité évoquée par Impétueux) !


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De tietie007, le 2 juin 2016 à 20:41
Note du film : 5/6

Oui, mais Antonioni a un talent fou pour filmer le vide existentiel et le silence, silence trop bruyant pour la nouvelle génération !


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De Steve Mcqueen, le 27 mars 2017 à 20:14
Note du film : 0/6

Le générique de fin de Blow up défile sur l'écran, alors que je viens juste de m'extraire d'une douce torpeur, provoquée par ce puissant somnifère filmique. En effet ces temps-ci je traverse une période d'insomnie, je regarde donc un film d'Antonioni chaque soir et cela me met en de bonnes dispositions pour une paisible nuit de sommeil d'au moins douze heures.

Certes Antonioni est sans doute l'un des cinéastes le plus surestimés du 20e siècle et ses films sont aussi enthousiasmants qu'un évier bouché ou qu'un meeting d'Olivier Besancenot à la foire de la saucisse un soir de pluie en Auvergne du Nord, mais la vision de ces choses absconses m'évite de régulières et onéreuses visites chez le médecin.

Le film part dans tous les sens et, logiquement, n'arrive nulle part,sauf bien sûr dans le lecteur DVD des rédacteurs de l'excellent essai de Terbrand Bavernier cosigné par Jean Guc Lodard : Le Cinéma : l'art cinétique immobile, où comment rendre intransitif l'intangible; fragments de bribes inachevées à l'état d'ébauche laissées en suspens", en vente au vide-grenier de la Cluse-et-Mijoux (pensez à le réserver, ce vide grenier a lieu tous les deux cents ans).

C'est le cinéma du Vide signifiant, le cinéma auto-satisfait de sa propre vacuité, qui plaît tant aux critiques car cette vacuité permet toutes les interprétations, interprétations dont il se repaissent régulièrement à longueur d'ouvrages aussi épais que la nuque d'un sumo et aussi creux que mon cerveau après la vision de "L'arrière train sifflera trois fois".

PS : ce commentaire, découlant de la l'ennui et de la colère engendrés par le film est bien sûr totalement objectif, infiniment mesuré et surtout très rigoureusement argumenté. Ne m'en tenez donc pas rigueur…


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De Impétueux, le 8 novembre 2020 à 11:51
Note du film : 2/6

Lorsque j'ai vu le film, sorti en 1967 en France, je me suis conforté dans l'idée que cet Antonioni hissé sur tous les pavois de la critique intelligente et qu'on était sommé d'admirer sauf à passer pour un plouc bas de plafond, n'était décidément pas fait pour mes yeux, moins encore pour mon cerveau. Mais, bonne pâte comme on peut l'être à 20 ans, j'avais donné au réalisateur une nouvelle chance de m'intéresser après qu'il m'avait copieusement enquiquiné avec ses opus précédents (L'Avventura, La nuit, L'éclipse). Souhaitant traiter de l'ennui, il n'instillait pas seulement sur l'écran cet affreux sentiment (La charge la plus lourde de la Condition humaine selon Giono), mais le faisait régner résolument parmi les spectateurs (dont la plupart trouvait ça très bien ; nous étions une génération de gogos ; d'ailleurs nous avons fait Mai 68, c'est dire !).

Le DVD de Blow-up m'étant tombé sous la main et plus de cinquante ans après, je me suis dit qu'après tout, il ne serait pas désagréable de retrouver l'atmosphère du Swinging London ; on sait ce que l'Angleterre de l'époque a pu représenter pour les jeunes gens du baby-boom : les Beatles et tout un paquet de groupes musicaux (de qualité beaucoup moindre), la mini-jupe créée par Mary Quant (ceci grâce à l'invention du collant qui a seul permis cette hardiesse), la mise à la mode de mannequins étiques, Twiggy, Jean Shrimpton, dite La crevette ou Veruschka ; notons d'ailleurs que les deux dernières citées figurent dans Blow-up, la première comme le modèle de Jane (Vanessa Redgrave), l'inconnue du parc, la seconde dans son propre rôle. Car au moment même où la Grande-Bretagne connaissait le pire déclin économique de son histoire, elle rayonnait sur la mode et les mœurs…

De fait, les quarante-cinq premières minutes du film sont plutôt séduisantes ; lourde pesanteur du ciel gris, du pavé mouillé, du vent trop frais, des faubourgs de briques sales montrée en parallèle avec l'allure trépidante de la société du spectacle, ses folies psychédéliques, les musiques déchaînées, l'arrivée de la drogue… Thomas (David Hemmings), est un photographe de mode très à la mode. Il a un visage buté, un peu enfantin et pourtant un peu veule ; il n'a le temps de rien (même pas celui de se faire enlever l'appendice dit-il) ; il rudoie les mannequins, les tient pour des objets interchangeables, sans âme et sans intérêt. Qu'est-ce qui le passionne, qu'est-ce qui lui donne du plaisir ? Rien sans doute, sauf prendre cliché sur cliché. Il vit dans un appartement sans luxe, encombré de matériels photographiques, appareils, cuves de développement, agrandisseurs. Mais il roule en Rolls-Royce. L'argent n'a pas de valeur autre que fonctionnelle pour lui ; les femmes non plus, même s'il couche évidemment avec Veruschka la longue fille maigre qu'il mitraille au tout début du film.

Au sortir d'une séance, il erre dans un parc dont il trouve belle la lumière et, sans raison, photographie un couple amoureux, à la grande exaspération de la femme, Jane (Vanessa Redgrave) qui veut absolument récupérer les clichés. C'est à partir de ce moment-là que Blow-up dérape, s'éloignant du presque documentaire ethnographique du début et quittant vite la voie de l'énigme policière. Film de l'illusion, du vide, des interstices entre les êtres, on le veut bien. Mais combien de scènes incongrues, sans pertinence et sans grâce, ainsi l'irruption des deux minettes (Jane Birkin et Gillian Hills) qui viennent essayer de s'insérer dans le business de la mode et, dans une scène agaçante, couchent en trio avec Thomas. Il paraît que c'était la première fois qu'un réalisateur bravait la censure et osait montrer des corps féminins entièrement dénudés ; la belle affaire ! La scène, à part ce petit clin d'œil sulfureux (et abondamment employé, à l'époque par le marketing du film) n'apporte absolument rien.

On a aussi beaucoup glosé sur ce concert où Thomas/Hemmings qui cherche à retrouver la belle Jane/Redgrave se retrouve dans un capharnaüm musical où joue un groupe d'excités devant un public apathique ; un public qui ne se réveille que lorsqu'un des guitaristes, fou furieux d'un grésillement intempestif, casse le manche de son instrument, le lance dans la foule. Manche récupéré par Thomas qui, parvenu à s'extraire du troupeau, l'abandonne quelques instants après. Glose, donc : les choses n'ont de valeur que dans leur contexte ; certes!

Photographiant le couple dans le grand parc vide, Thomas, développant les épreuves, les agrandissant à la limite (supérieure) de l'impossible, découvre (ou croit découvrir) l'image d'un homme armé menaçant le couple… Dès lors son vague cauchemar commence : retournant au parc, il tombe sur un cadavre (celui du compagnon de Jane) ; chez lui, tous ses clichés, ses négatifs, ses archives ont été volés, l'atelier saccagé ; le rapport est-il évident ? ou le cambriolage est-il fortuit ? ? D'autant qu'au matin le cadavre a disparu ; et de la même façon, le brouillage des certitudes, la séquence finale où la troupe de mimes excentriques vue au tout début du film engage une partie de tennis virtuelle donc silencieuse ; mais lorsque Thomas s'éloigne du court, il entend distinctement le choc sourd des balles échangées.

Illusion ? Hallucination ? Folie ? Relativité des apparences ? Il n'est pas gênant qu'Antonioni laisse en plan ces questionnements : David Lynch est allé bien plus loin dans ce style et Stanley Kubrick (Shining ou Eyes wide shut) ; mais la sensation de vacuité voulue par le réalisateur m'a laissé sur ma faim…


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De Impétueux, le 8 novembre 2020 à 19:32
Note du film : 2/6

Ah là là, Vincentp, vous êtes impayable ! Vous attachez de l'importance aux palmarès, aux classements, aux doctes articles des professionnels de la profession ! Vous croyez que Citizen Kane est le meilleur film de tous les temps et La règle du jeu le meilleur film français… Si vous vous décidiez un peu de juger par vous-même au lieu de vous laisser impressionner par vos mentors ?


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De Frydman Charles, le 27 mai 2023 à 07:47
Note du film : 4/6

Le droit à l'image En janvier 1858, sur le lit de mort de la tragédienne française Rachel Félix, sa sœur fait réaliser deux photographies destinées à un usage privé, conformément à l’usage à cette époque. Cependant, des épreuves sont mises en circulation et inspirent l'artiste Frédérique O’Connell pour dessiner un fusain réaliste intitulé Rachel sur son lit de mort qui est exposé dans une galerie, laquelle le reproduit et le diffuse à son tour en grand nombre sous forme de photographies se retrouvant jusque dans La Presse de juin 1858…Cette jurisprudence fonctionnera durant plus de cent ans et sera actée en droit français à travers la loi 70.643 du 17 juillet 1970 sur le respect de la vie privée, quand se développe alors la presse à scandale.Ce droit est ostensiblement bafoué par Thomas lorsqu'il prend des photos dans des lieux publics sans l'accord des personnes photographiées ! Thomas photographie un couple dans un parc. La femme ,Jane (Vanessa Redgrave) , l'inconnue du parc,veut récupérer le negatif.

  • Jane :Arrêtez, arrêtez, donnez moi ces photos tout de suite, vous n’avez pas le droit de photographier les gens.
  • Thomas : qui vous a dit ça ? Je m’excuse, c’est mon métier de faire des photos
  • C’est un lieu public ce parc, tout le monde a le droit d’avoir la paix

Jane retrouve Thomas chez lui, essaye de le seduire et lui reclame le cliche.En Angleterre ? ''Au Royaume-Uni Le droit à l'image n'existe pas en tant que tel. Lorsque quelqu'un considère qu'il y a eu atteinte à son image il peut avoir recours au droit de diffamation ou de violation de secret.'' (wikipedia) Les echos,le droit à l'image


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