Le film catastrophe le plus raté, le plus risible, le plus grabataire de la courte histoire du genre. Ici, point de séisme, d'incendie ou d'inondation, l'ennemi c'est… un essaim d'abeilles ! Mais attention, aussi méchantes que Les oiseaux du père Alfred.
Dans ce naufrage absolu, sont venus cachetonner des vétérans essoufflés comme Olivia de Havilland, Fred MacMurray
(qui roucoulent de façon embarrassante), des acteurs à tout faire, peu regardants sur le matériau comme Michael Caine,
le pauvre Widmark,
ronchon en militaire borné, et (hélas !) la toujours belle Katharine Ross.
C'est vrai, c'est un très mauvais film. Mais quelle importance, puisqu'on y trouve Olivia De Havilland !
Olivia dans The adventures of Robin Hood,
oui. Mais en rombière dans ses derniers films, je suis moins sûr. Arca, l'as-tu vue dans "Lady in a cage", où elle passe tout le film dans un ascenseur, pendant que des loubards (dont le jeune et cabotin James Caan)
saccagent sa maison ? Une leçon de roulements d'yeux, de menton qui tremble, de gémissements, à faire pâlir Joan Crawford
de jalousie, et à faire passer Bette Davis
pour une actrice Bressonienne.
Ah? Moi, tout petit, je suis tombé amoureux de Olivia de Havilland dans Gone with the Wind.
Et tout comme Tiberio Murgia, dans sa tranchée boueuse de La Grande guerre,
ne supporte pas qu'on dise du mal de Francesca Bertini,
je suis outré, ulcéré, pas moins, de vous entendre ! Mais bon, je n'ai pas vu cette histoire d'ascenseur. Peut-être avait-elle la grippe, d'où ces tremblements ? Et puis les paniers-repas distribués sur les lieux du tournage étaient-ils de toute première fraîcheur ? Nul ne le sait, alors, hein…!
Les paniers repas ? M'oui… ça paraît plausible. Admettons.
C'est peut-être ce qui expliquerait que les abeilles étaient furieuses !…
Mais c'est vrai qu'Olivia DeHavilland, si elle n'avait rien d'une vamp, campait un type de personnage qu'on aimait à revoir. J'aime autant la Mélanie d' "Autant en Emporte le Vent que le personnage Lady Marian qui est le sien dans Les Aventures de Robin des Bois…
Elle livre une interprétation renversante dans The Snake Pit, préparant en quelque sorte le terrain aux Joanne Woodward
et Gena Rowlands
de ce monde.
Oui, on se moque pour The swarm et "Lady in a cage
", mais c'est comme si on jugeait De Niro
sur Meet the fockers
ou Nous ne sommes pas des anges.
Il est d'ailleurs vertigineux de penser que Olivia de Havilland, ultime survivante de Gone with the wind,
est encore de ce monde…
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