Un film austère, très austère… à l'image de Monsieur de Sainte Colombe, aussi froid que rigoureux, le Bach de la viole de gambe. Et voilà que tout à coup, du fond de cet univers froid et dépouillé se laisse entendre l'âme même de la musique, aussi authentique que la douleur humaine la plus poignante. Alors tout se tait à l'écoute de ce "tombeau des regrets" joué en duo par le maître et l'élève. Tout s'éteint comme un cierge sur lequel on souffle, et la musique s'élève. Non, elle n'est pas cet assemblage de sons joués pour distraire la cour. Elle ne se prostitue pas. L'élève le comprendra enfin, dans cette ultime leçon, et leçon ultime, léguée par le maître…
Seriez-vous parente avec le producteur du film ?
Je garde un souvenir très mitigé de ce film que j'ai trouvé très inégal. Les 2 questions que je me pose : as-t'on voulu en faire de trop ou n'en a-t'on fait assez ? Il est des documents du film qui sont intéressants comme la façon de marquer la mesure. L'image est certes très belle mais je crois qu'il manque à ce film un souffle réel, un souffle de la passion. On est loin d'un coup de folie comme Amadeus. Dire qu'aujourd'hui ce film a permis à Marin Marais de connaître un souffle nouveau vis-à-vis des amateurs, je me pose la question. Ce que j'ai trouvé de très gros c'est le fait d'utiliser les 2 Depardieu ?…
Je vais sans doute me faire incendier par livi mais ce drame avec son propos (pseudo-philosophique de la création artistique et de la souffrance comme vertu) m'a assez agacé.
Vive Wolfgang Amadeus Mozart !
Dans le passé, le réalisateur Alain Corneau n'a pas réalisé de film qui m'ont séduit à part Le cousin, la comedie Le Prince du Pacifique et le début (30min) de Stupeur et tremblements qui est l'adaptation d'une nouvelle d'Amélie Nothomb.
De ce film, j'avais lu un commentaire tres élogieux d'un musicien professionel qui m'avait poussé à le voir. Mauvaise idée.
Dés le départ, le jeu gauche et emprunté de Guillaume Depardieu m'a déçu.
Ensuite la dureté excessive du personnage interpreté par JP.Marielle a fini par m'agacer completement.
Ce film plaira sans doute à un un musicien ou un audiophile malgré le reste du discours tres austere et à la limite du ridicule.
Ah ? De Corneau il y a tout de même de bien Police python 357, de très convenable Le choix des armes et de superbe, le déjanté Série noire.
j'adhère moyennement à Tous les matins du monde parce que je suis assez peu mélomane, et que je trouve le récit un peu ennuyeux. Mais est-ce du fait de Corneau ou de Pascal Quignard ?
Mon cher Impétueux : Vous dites : "De Corneau il y a tout de même de bien "Police python 357", de très convenable "Le choix des armes" et de superbe, le déjanté "Série noire"." – oui mais tout cela n'est pas sur la même note… enfin les mêmes notes et registres que "Tous les matins du monde"… Mais je me rallie à votre notation car, tous comptes faits, ce n'est pas terrible, terrible !
Mais est-ce du fait de Corneau ou de Pascal Quignard ?
Vraisemblablement des deux comme les deux côtés d'une même piece de monnaie:
et
Je répondais simplement à Paul mtl qui ne citait de Corneau que Le cousin et Le Prince du Pacifique ; il y a eu d'autres films auparavant !
En fait ce film comme tu le sais déjà a été tiré d'un livre, mais ce que tu ne sais peut être pas c'est que le livre a été écrit non seulement par pascal quignard mais aussi par le producteur et le réalisateut.
En fait ce livre est en quelque sorte le pre scénario du film. Je comprends que ce film puisse paraitre austère et qu'il ne plaise pas a tout le monde, le producteur d'ailleurs en le faisant a pris un gros risque car un film sur la viole de gambe c'est un sacre pari mais paul_mtl pourrais-tu me dire plus exactement ce que tu n'as pas aimé sur ce film afin que je vois si je dois t'incendier ou pas!!! ,)
Je ne conteste nullement le succès du film – quand j'avais vu la présentation et étant mélomane, cette intention de redonner un élan à la viole de gambe était très louable – le tout était de voir le contexte dans lequel ceci allait être fait – en fait, à la sortie du film, la notion en apparaissait quelque peu confuse – "Amadeus" c'était l'oeuvre de Mozart et Mozart lui-même – Là, le personnage de Marin Meslée, trop peu connu hors les mélomanes, n'apparaissait pas forcément comme le vecteur qui allait porter l'intention initiée par Jordi Savall – En plus, remarque que j'ai faite, le recours aux deux Depardieu n'a certainement pas été un choix judicieux – Il y a déjà trop de distanciation entre le père et le fils et le film fait une élipse par trop évidente de deux temps de vie où, le retour à Depardieu père ramène à tout un chacun une vision non du personnage mais de l'acteur – Sans vouloir aucunement te froisser, je maintiendrai ma note à propos de ce film, bien fait, aux intentions louables mais qui a manqué quelque peu d'un vent de folie et n'a pas tenu ce que moi, mélomane, j'en attendais : ma collection de disques ne s'en est pas enrichie ! – Trop d'objectifs autour d'un film bien fait mais trop d'objectifs nuisent même si les récompenses techniques ont été là – Amicalement. Pierre.
"Tu nous fais honneur" ? Je ne vois pas bien en quoi… Que le jeune livi vienne défendre les oeuvres de son papa, c'est très bien, mais il ne faut quand même pas exagérer.
Ca ne m'étonne pas PM Jarrig que tu n'ai pas bien saisi, j'ai légèrement codé mon message ;)
mais differement des initiales qu'utilisé le général Philippe Rondot dans ses notes dans l'affaire Clearstream #3 politique.
Affaire qui bien sûr n'a rien à voir ici.
T'es encore plus mélangé ?
:D
C'est tjs tres interessant de parler avec des gens qui ont assisté au tournage des films et/ou qui connaissent intimement les acteurs, le réalisateur, le producteur.
Le fait de vivre dans cet environement doit changer leur vision/comprehension du travail accompli.
Mais on s'écarte du sujet du film.
merci beaucoup de me comparer a mon illustre grand oncle que je n'ai malheureusement pas connu cela me va droit au ceur et me flatte beaucoup. merci encore,
Je ne peux pas dire que je reverrai souvent ce film, mais j'ai passé un très bon moment.
Les images sont très belles, la musique rare et émouvante (je vais courir chercher les CD tant des musiciens que du film). Le film est lent comme tout est lent à la campagne, et puis j'aime bien quand on me montre les temps passés dans ce qu'ils devaient avoir de dur et d'ennuyeux, de monotone et de grisâtre. Et je ne vois pas pourquoi il y aurait besoin d'un grain de folie pour parler d'un nobliaud campagnard, présenté de plus comme janséniste, déprimé par la mort de sa femme et devenu sérieusement misanthrope après ce décès. Avec un tel environnement pas étonnant qu'au moins une des filles soit aussi coincée – dommage qu'on n'ait pas approfondi sur l'autre. Il y avait un vent de folie dans Amadeus, mais Mozart avait parait-il aussi un grain de folie.
Bref je n'ai mis que 5 parce que effectivement le personnage de Sainte-Colombe est sérieusement agaçant, bon, des gens comme ça ça existe, et Marin jeune manque un peu de feu, autant avec la musique qu'avec les jeunes filles. Il faut croire que la viole de gambe est vraiment un instrument qui pousse à la mélancolie.
Ceci dit, je dis aussi: 1.500.000 entrées c'est incroyable!
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