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Forum : Marie Antoinette

Sujet : Critique


De dumbledore, le 23 juin 2006 à 15:30
Note du film : 1/6

Le Marie Antoinette de Sofia Coppola est terriblement agaçant pour ceux qui connaissent bien le personnage historique auquel il fait référence. Le film ne voit se succéder des erreurs historiques, des choix dramatiques rarement heureux et surtout rate totalement son sujet, la vie de la dernière reine de France. Quels sont ces ressorts dramatiques qui auraient été passionnants à voir?

  • La manière dont Marie-Thérèse, impératrice d'Autriche a lavé la tête (déjà naturellement vide) de Marie-Antoinette convaincue que le Dauphin était un imbécile, et cela avant l'arrivée à Versailles ! Sans ce lavage de cerveau, sans doute que leurs relations auraient été fort différentes.
  • La manière dont Marie-Antoinette fut un agent autrichien chargé par sa mère d'influer la politique française ! Grace notamment à une correspondance secrète entre mère et fille.
  • La manière dont elle se refusa sexuellement au Dauphin (et nullement l'inverse) ! Car elle n'était tout simplement pas portée sur la chose et le roi non plus.
  • Le fait que les dépenses du petit Trianon ont été un moyen de la détourner de la politique et de sa volonté de faire revenir Choiseul qu'elle a cru être exilé par Louis XV de part l'influence de la Du Barry !

- La Du Barry elle-même aurait mérité un meilleur traitement que la vulgaire femme décrite ici : c'est elle qui a fait en partie ce qu'on appelle aujourd'hui le style Louis XV.

  • Et Axel de Fersen ! Qui est présent dans le film le temps d'une passade amoureuse et qui part sans raison. La réalité était plus intéressante : la reine rencontre Axel lors d'un bal, devient un habitué du petit trianon pendant quelques mois et part en Amériques à cause de la médisance de la cour… alors que lui et la reine n'étaient pas amants. C'est seulement lors de son retour en 1783 qu'ils ont une vraie histoire d'amour. Fersen ne quittera plus la reine. Même et surtout pendant la révolution !!! Il est là lors de l'attaque de Versailles.
  • Non, madame Coppola, Marie-Antoinette n'a pas créé le hameau après avoir lu Rousseau !! Marie Antoinette n'a jamais lu Rousseau. Ce serait même étonnant qu'elle ait lu un seul livre de sa vie !

Etc, etc, etc, etc, etc, etc.

Non décidemment, cette Marie Antoinette est une des pires adaptations historiques du personnage au cinéma.

Reste à tenter de faire abstraction de la réalité historique, voir le film en ayant seulement à l'esprit l'hypothèse qu'il s'agit d'un personnage de pure fiction. Qu'en est-il ? Le film ne développe qu'un seul et unique thème : Pauvre petite fille riche.

Eh oui le film ne montre que ça, sans cesse avec une répétition qui finit par ennuyer terriblement : il y a du champagne, des fringues, des copines et des jeux. Et c'est tout. Et cela encore et encore. "Pauvre petite fille riche". On s'ennuie atrocement. C'est long, il ne se passe rien et les moindres actions qui auraient pu être dramatisés sont d'une mollesse inouïe : la guerre contre la Du Barry par exemple ! Ou bien encore la guerre contre l'étiquette et contre la cour, etc.

Il reste seulement les décors qu'on peut regarder avec plaisir. Les costumes aussi fort jolis. L'actrice également.

Non, décidemment, le film n'est pas seulement raté, il est affreusement bête. "Pauvre petite fille" qui s'ennuie… et qui nous ennuie à être si peu sympathique.

Si Marie-Antoinette avait été aussi peu portée sur "la chose", ce n'est pas Kirsten Dunst qu'il aurait fallu pour le rôle mais Paris Hilton !


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De belfagor, le 24 juin 2006 à 21:17
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Un superbe film qui nous montre une autrichienne, Marie-Antoinette, user de ses charmes tout en rondeur pour donner un héritier à la couronne française, avec les encouragements de tout un peuple, qui fait la ola dans les tribunes, et des favoris qui suivent le déroulement du match avec enthousiasme. Le dauphin a-t-il marqué un but ? On en doute, on jase, on doute de sa virilité. Marie-Antoinette se fait disputer à la mi-temps par la reine d'Autriche. Carton jaune ! On fait entrer le soigneur qui soigne le dauphin, là ou il faut, et après quelques poteaux, quelques tirs dans les tribunes, et quelques coups de sifflets désastreux, c'est la delivrance.

Ce film est un chef d'oeuvre, qui suscitera l'enthousiasme de tous les amoureux du cinéma, et c'est avec émotion que nous lui apposons l'Etiquette royale suprême de dvdtoile : attention, chef d'oeuvre !

L'éducation nationale ne s'y est d'ailleurs pas trompé, lui attribuant son grand prix 2006. Il entre de plein pied dans la cour royale des films qui ont fait L'HISTOIRE du cinéma tels que la prisonnière du désert, delivrance, aventures en Birmanie, voyage à Tokyo.


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De dumbledore, le 25 juin 2006 à 00:53
Note du film : 1/6

Reprenons en citation de Belfagor

---> "user de ses charmes tout en rondeur"

En rondeur ! Non pas vraiment. On la voit même bouffer des gateaux bien appétissant sans prendre un kilo et rester tout… sauf en rondeur !!!

  • > "pour donner un héritier à la couronne française, avec les encouragements de tout un peuple"

Avec tout un peuple? Voit on une seule fois le peuple dans le film?… Euh, non !!

  • > "se fait disputer à la mi-temps par la reine d'Autriche."

Non, pas reine,mais impératrice.

  • > "On fait entrer le soigneur qui soigne le dauphin, là ou il faut"

Erreur d'arbitrage, le roi n'avait rien à soigner nulle part. Juste la reine qui avait bien du mal à laisser une ouverture suffisante pour que le but soit marqué.

  • > "Ce film est un chef d'oeuvre"

Euh… Non.

  • > "qui suscitera l'enthousiasme de tous les amoureux du cinéma"

Là… Ah non. Pire : "non de non" !!!

  • > "L'éducation nationale ne s'y est d'ailleurs pas trompé, lui attribuant son grand prix 2006"

Ce ne sera pas sa première erreur au vu des erreurs historiques du film. Ce prix (dont je n'ai pas entendu parler) serait une honte.

  • > "Il entre de plein pied dans la cour royale des films qui ont fait L'HISTOIRE du cinéma tels que la prisonnière du désert, delivrance, aventures en Birmanie, voyage à Tokyo."

Là, je me retrouve sans voix.


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De paul_mtl, le 25 juin 2006 à 01:39
Note du film : 1/6

dumbledore,

Je pense qu'il faut pas prendre son intervention au 1er degré mais sur un ton ironique.

En effet, il semble se moquer autant de ce film 'populaire' raconté a la maniere du mondial

que des membres de ce forum avec cette notation chef d'oeuvre qui est attribué parfois a tord et a travers.

Je suis assez d'accord avec ca mais ma legendaire diplomatie m'empeche de l'ecrire noir sur blanc. :D

Ce belfagor a un style flamboyant qui me rappelle un peu une ancienne membre (Marilyn Monroe).


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De Impétueux, le 25 juin 2006 à 10:26
Note du film : 4/6

Taratata ! Si vous avez envie de savoir qui se cache derrière le pseudonyme de Belfagor…relisez un peu la liste des "Films préférés de…" !


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De paul_mtl, le 25 juin 2006 à 13:46
Note du film : 1/6

Qu'est ce qui vous fait penser ca ?

Selon moi, belfagor n'est pas justement vincentp dont il se moque malicieusement.

Je chercherais plutôt une personne qui n'apprecie ni les films cités, ni le mondial

et qui aime assez l'ironie.

Et sans doute qui vient de voir BELFAGOR a la cinematheque francaise durant le cycle comedies a l'italienne a Paris.


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De droudrou, le 21 juillet 2006 à 17:29
Note du film : 3/6

Moi j'abonde dans le sens d'Adel. J'y abonde d'autant plus qu'il y a ce rappel historique de Impétueux qui permet tout à la fois d'en avoir une vision proche et une vision lointaine.

La vision proche : c'est le rappel historique. Effectivement, vue sous cet angle, tout le début du film cadre avec une certaine réalité historique. On comprend d'autant aisément les images liées à l'arrivée de Marie Antoinette et ses débuts à la cour de France.

La vision lointaine : c'est qu'une fois ces quelques instants passés, on ne se sent pris par rien. A aucun moment on éprouve une quelconque sympathie pour le sujet, la femme comme la reine. Et c'est là que la môme Coppola a loupé son film. Je n'arrive pas à situer ce qu'elle a voulu démontrer soit à propos de cette jeune fille, soit à propos de la Reine. On est confronté à un film historique qui n'en est pas un. Et quand je ne sais plus qui disait (Dumbledore je crois) : "pauvre petite fille riche" je rejoins aisément cet avis. Si le tribunal du peuple a conduit Marie-Antoinette à la décapitation, la gamine Coppola la met à mort une seconde fois.

Sans entrer dans la qualité du rappel historique que nous en a fait Impétueux, pour le moins, on sait et il faut le reconnaître : Marie-Antoinette n'était pas aussi superficielle que le personnage que l'on voit s'agiter sur l'écran devant nous pendant plus de deux heures. Son influence culturelle et politique sont bien plus importants qu'on veut nous le faire penser. Dans la politique internationale, il convient de ne pas oublier le rôle de Marie-Antoinette vis-à-vis des insurgents aux Etats Unis et le lieu qu'elle a représenté entre le roi de France et La Fayette, entre autres. Du point de vue culturel, l'entrée à Versailles de l'Opéra Italien nous vient de Marie-Antoinette. Si elle possédait beaucoup de paires de chaussures ou de nombreux atours ou qu'elle s'amusait à la petite bergère, il ne faut pas oublier qu'elle n'est pas tout à fait isolée à ce sujet et qu'en termes de snobisme, on en était à un retour à la nature… Et parlant de chaussures ou de sacs à main la gamine Coppola semble oublier que nos placards en sont remplis… sans que pour autant nos épouses ne soient envoyées à l'échafaud…

Au sujet de la partition musicale du film, je n'ai pas été choqué par la musique de la scène de bal, c'est effectivement après qu'elle m'a sérieusement indisposé.

A trop vouloir en faire et ambitionner son nom de famille, la môme Coppola en est arrivée à l'apocalypse maintenant…

Dommage. Historiquement elle pouvait réconcilier les français avec leur histoire.


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De vincentp, le 29 août 2006 à 16:09
Note du film : 5/6

Merci pour votre sympathique soutien, Nikopol. Votre point de vue est le mien. Mais n'attaquez pas dvdtoile : chacun est libre d'avoir son point de vue et de l'exprimer, avec ses arguments.

D'ailleurs, dans mon entourage, les avis sont tranchés sur ce film. Mais on ne tranchera pas la tête de la petite princesse Sofia, parole de Vincentp. Même Dumbledore, avec ses tours de magie à la Harry Potter, n'y arrivera pas. Et s'il le faut, je réunirai L'armée Brancaleone, avec mon canasson Arca et mon arquebusier Impétueux, avec le célèbre couple de Psychose, RdT-Arthur Fauvert, pour partir à sa défense.


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De dumbledore, le 29 août 2006 à 16:09
Note du film : 1/6

Ces "bonnes" (encore que "bonnes" ne soient pas forcément le cas) intentions ne sont pas suffisantes pour prouver que le film soit bon. Il reste terriblement ennuyeux, sans intérêt et sans émotion. Si S.C. ne voulait pas faire un film sur Marie-Antoinette historique… pourquoi l'avoir fait !

Le film ne vaut pas le temps qu'on prend à en parler.


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De Impétueux, le 19 septembre 2006 à 17:44
Note du film : 4/6

Enfin, aujourd'hui même, je suis allé voir au cinéma Marie Antoinette ; il était bien temps, me direz-vous et j'aurais peut-être tout aussi bien fait d'attendre qu'il arrive sur DVD…

On n'aura pas tort ! Parce qu'à mon grand dam, je partage plutôt l'opinion de Dumbledore que celle de Vincentp et, sans mettre un infamant 1, je ne mets qu'une note de 3, ce qui n'est pas cher payé et marque même de ma part un favoritisme scandaleux, dû au fait que Versailles, plus beau palais qu'on ait jamais vu sous le ciel, y est fort bien filmé, ce qui donnera sans doute envie à de riches mécènes américains de mettre la main à la poche pour approfondir son interminée restauration.

A la fin d'un long rappel historique que j'avais déposé sur un autre fil de ce forum, j'écrivais si j'en crois les promesses de Virgin Suicides et l'exceptionnelle qualité de regard de Lost in translation, je suis sûr que sa Marie Antoinette pourra m'agacer, mais ne me décevra pas… Hélas, si ! j'ai été déçu.

La plupart des avis émis par Dumbledore, ADel, Droudrou me semblent très pertinents et justifiés ; rien que pour démontrer l'évidente supériorité de l'enseignement d'avant 68, j'ajouterai avec un zeste de pédantisme (un gros zeste, même) que le Duc d'Angoulême, dont la naissance en 1775, plonge, à assez juste titre Marie-Antoinette dans la désolation, puisqu'elle est devancée par une de ses belles-sœurs, n'est pas le fils du Comte de Provence (futur Louis XVIII) qui n'a pas eu d'enfant, mais bien celui du Comte d'Artois (futur Charles X) ; on s'étonne que les nombreux conseillers historiques qui ont entouré Sofia Coppola aient laissé passer cette baliverne.

Je n'ai pas été choqué par la paire de chaussures Converse qui apparaît à un très court instant, mais bien davantage par la présence – incongrue et politiquement correcte – de deux noirs, l'un qui assiste au mariage des deux époux, au second rang des courtisans, au milieu des ducs et pairs, l'autre qui est maître de clavecin. A quoi cela rime-t-il ? J'ai trouvé niais de présenter le Sacre (le Couronnement) de Louis XVI comme s'il avait eu lieu à Versailles, alors que tout un chacun sait bien que c'est à Reims que ces choses sérieuses-là se passaient, puisqu'y était conservée la Sainte Ampoule, apportée du Ciel par une colombe au moment du Sacre de Clovis par Saint Rémi. Et puis on aurait pu expliquer un peu ce qu'est ce deuil qui enténèbre toute la famille royale à la fin  : ou bien je me suis endormi un court instant, ou bien on ne dit pas une seconde que c'est le petit garçon qu'on avait vu naître, en octobre 1781, Louis, Joseph, qui est mort le 4 juin 1789 et que c'est son petit frère, Louis, Charles, né en mars 1785, que Marie-Antoinette prend dans ses bras au moment où s'ébranle le cortège funèbre ; ce petit garçon qui a perdu son aîné, c'est le futur Louis XVII, l'enfant persécuté de la prison du Temple, où il mourra en juin 1795.

Mais surtout, sous ce chapitre de la véracité historique, et en sus des anomalies relevées par Dumbledore, ce qui m'irrite c'est, comme d'habitude, le sort fait à Louis XVI, ici représenté par un acteur estimable, mais nullement conforme à l'image qu'il pouvait avoir ; car Louis XVI était un colosse, de 1,93 mètre, ce qui devait le rendre pataud et timide, mais sûrement pas lui donner cet air de gazelle endormie.

Bon. Ces babioles étant dites, l'important, c'est tout de même le film ; et là on a l'impression que Sofia Coppola s'est trouvée devant à la fois un sujet et un budget trop grands pour elle, qui est vraiment jeune. Et ça donne une accumulation de scènes souvent très joliment filmées, mais distendues, sans rythme et sans pensée. L'idée d'une petite fille étrangère jetée par un Destin qui la dépasse dans une grande tragédie était intéressante, et le début du film, avec l'abandon exigé de ce qui la rattache à l'Autriche est pas mal du tout ; mais ensuite, ce ne sont que scènes jolies sur scènes romanesques, et ça ennuie beaucoup à la longue.

Restent les dernières images, le populo à Versailles, le 5 octobre 1789, et la calèche qui conduit la famille royale à Paris le lendemain. Et l'adieu de Marie-Antoinette aux belles allées de hêtres et de peupliers.

C'est un peu mince.


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De vincentp, le 19 septembre 2006 à 20:39
Note du film : 5/6

Il faut prendre ce film pour ce qu'il est : une rêverie romantique, absolue, moderne et sans limite. Ce que fut dans son genre L'armée Brancaleone dans les années 60, alors odieusement sifflé. Marie Antoinette ne peut donc être vu comme un Lagarde et Michard, censé reconstituer l'étiquette royale de A à Z.

Ce film exprime un rêve total, en décallage obligé avec la réalité historique. Un rêve d'un personnage de fiction, mais aussi celui, bien réel d'un metteur en scène. Voici quelques arguments pour étayer cette évidence.

Un rêveur, ou une rêveuse, n'essaye pas de savoir ce qu'il y a derrière les apparences. Il vit de ce qu'il voit ou croit voir, à travers des fantasmes (parfois érotiques, tels ceux que vit Marie-Antoinette avec le fougueux chevalier suédois), des inquiétudes sourdes (exemple : la perte du chien ). Il fait preuve de compulsivité (exprimée par la goinfrerie de la reine) et plutôt replié sur lui-même (la reine se replie sur son hameau, avec ses comédiens et amis). Ce n'est pas un être social ou diplomatique (Marie-Antoinette ne comprend d'ailleurs rien à cela). Il ne s'intéresse pas à la psychologie réelle des autres individus (ce que traduit bien le film, peuplé de personnages superficiels). De plus, le rêveur n'a pas dans son raisonnement la même approche temporelle que le commun des mortels : il vit au jour le jour, sans se préocupper du lendemain. L'ensemble de ces éléments étant incompatibles avec le pré-requis nécessaire à l'exercice du pouvoir, la vie de Marie-Antoinette et des personnes qu'elle a sous sa gouvernance ne peut qu'évoluer inexorablement vers le drame. A ce moment-là M-A remet les pieds sur terre, et comme par hasard c'est à moment-là que Impétueux a accroché.

Un des grandes forces du film est d'intégrer ce rêve au coeur même du dispositif cinématographique, avec ses nombreuses invraissemblances temporelles (chaussures Converse, musique rock), son langage musical et visuel, original et évocateur, son rythme lent qui étire à l'infini des événements insignifiants.

Un film ambitieux, maîtrisé, faussement naïf, faussement simplet, peut-être difficile d'accès (comme beaucoup de films de son père, qui a du lui glisser quelques conseils), et qui met en évidence la progression constante de Sofia Coppola.

Je le rapproche de Eyes wide shut.

Et puis (cela n'a pas été souligné jusqu'à présent), il est techniquement (costumes, cadrages, photographie) remarquable, avec comme contributeurs de très nombreux techniciens français. Bravo à tous ! C'est une preuve manifeste que l'on peut dans l'hexagone participer à des films de haute volée, si l'on s'en donne les moyens.

Je confirme donc ma note de 7/6, et avec Nikopol et Kim, plus tous les techniciens du film, on va constituer une équipe de foot (je serai le capitaine) et mettre la pâtée à l'équipe emmenée par Impétueux (certainement dans les cages adverses)- Dumbledore – Paul mtl le tacleur-et le buteur Droudrou. Comme on est fair-play, on vous laissera le ballon du match dédicacé par la talentueuse Sofia, que l'on salue ici bien bas, d'une révérence appuyée.


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De dumbledore, le 19 septembre 2006 à 23:17
Note du film : 1/6

Chef d'oeuvre pour ce film Je peux comprendre à la limite AlHolg dont la fidélité indéflectible envers certains réalisateurs anesthésie quelques fois son sens critique (je pense notamment à M. Night Shyamalan ou Spielberg) mais traiter ce navet indigeste et insupportable de chef d'oeuvre, pire le comparer à Eyes Wide Shut, ça en devient choquant et risque d'entacher un sens du bon goût qui était le votre jusque là. Ce rêve total est un véritable cauchemar oui!

Pour le match, pas de souci, mais je vous en supplie que ce ne soit pas la Sofia (qui porte si mal son prénom (son nom, pourquoi pas quand on pense à Jack)…) qui nous ramène le ballon, il risque d'être rose, cubique avec le danger d'exploser comme une baudruche à l'instar de son film et sans doute de son oeuvre.

J'ai une idée pour l'arbitre : Paris Hilton, elle sera de votre côté.


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De dumbledore, le 19 septembre 2006 à 23:29
Note du film : 1/6

Pour AlHolg

… véritable meringue délibérément sucrée avec excès pour "coller" à notre époque,

Coller à notre époque? Désolé mais je ne me reconnais pas dans ce portrait de notre époque. Une jet set pétillante (à propos rappelont que le champagne qui coule à flot dans le film a été inventé un sièce plus tard) qui a le pouvoir politique entre ses mains… je ne suis pas sûr que ce soit un portrait de notre époque. Si la pauvre fille (SC, pas MA) voulait faire un film "sur notre époque", il y avait bien d'autres moyens de le faire. Ce n'est qu'un film narcissique et tellement débile que je me sens perdre mon temps à vouloir écrire dessus. Je vais revoir Désert Rouge moi…


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De Impétueux, le 20 septembre 2006 à 17:09
Note du film : 4/6

Ah non ! Les arbitres, ce sont Droudrou et moi, les seuls qui avons mis la juste moyenne de 3 sur 6 ce qui garantit notre impartialité !

Et puis, compte tenu de nos âges avancés et de la gravité de notre personnalité, l'arbitrage nous sied mieux que les courses désordonnées des galopins que vous êtes !


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De droudrou, le 20 septembre 2006 à 17:48
Note du film : 3/6

Nous serons les arbitres des élégances…


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De dumbledore, le 23 octobre 2006 à 22:45
Note du film : 1/6

Citation : "Elle a seulement montré la vie d'une jeune fille et son evolution dans un monde étranger

(en l'occurence la cour royale)"

  • >Quelle évolution? Elle n'évolue pas justement… Dans le film en tous cas, dans la réalité, oui, elle évolue…

Citation : Les gens intelligents auront remarqué que ce n'était

pas un film historique, quant à la lenteur c'est redondant dans les films de Sofia Coppola

  • >"Redondant"… Répétitif. Répétitif. Répétitif. Répétitif.Répétitif. Mais par forcément une excuse ni acceptable pour autant. La bétise asumée n'est pas acceptable pour autant… Voir même l'inverse!

Citation  : Virgin Suicides etait planant, Lost in Translation etait planant, et Marie Antoinette est planant

  • >In Weeds Veritas

Citation : aussi, donc si on a pas aimé les précédents films de Sofia Coppola, faut pas regarder Marie

Antoinette

  • >Et pour ceux qui avaient aimé avec intelligence non plus… Ce film éclaire le vide sidéral de l'oeuvre..

Citation : Et surtout ne pas le critiquer pour ce qu'il n'est pas: CE N'EST PAS UN FILM

HISTORIQUE!

  • >C'est d'ailleurs pour ça que le film "NE S'APPELLE PAS "MARIE ANTOINETTE" mais Antoine-Mariette !!! Arrêtons l'hypocrisie. C'est film sur un personnage historique. Donc soumis à l'analyse et la critique historique. C'est un film historique raté…

Citation :

Bref tout ça pour dire que marie antoinette est un très bon film PAS historique

  • >Très mauvais film (ennuyant) PAS historique.

Citation : c'est ça qui est bien d'ailleurs, que la musique et les anachronismes.

  • >C'est sûr que "Moulin Rouge" n'y avait pas pensé à l'anachronisme musical. Qui a dit "le premier qui compara la femme à une rose est un poéte… et le second un imbécile"???

Citation : (la paire de converses), et que toutes les filles de 15 a 25 ans peuvent s'identifier a cette marie antoinette là, la jeune fille perdue dans ce monde etranger et hostile, et qui finalement se bat (entourée de fringues, de gateaux,

et de champagne OK) mais c'est ça qui fait réver aussi

  • >Là, franchement je suis sans voix…

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De vincentp, le 24 octobre 2006 à 10:31
Note du film : 5/6

Roque : vous avez simplement oublié de mettre une note à ce film, qui vous positionnerait soit dans le clan de Danton, soit dans celui de Robespierre.


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De vincentp, le 29 octobre 2006 à 17:17
Note du film : 5/6

L'exposition "portraits publics, portraits privés" qui se tient en ce moment à Paris (au Grand palais) nous présente un buste de Marie-Antoinette. Visage ovale (typique de sa famille autrichienne, selon l'audio-guide), petites lèvres, M-A n'était pas véritablement un canon de beauté. Loin de Kirsten Dunst ! Ou alors, les canons esthétiques ont changé.

Et puis, on trouve quelques mètres plus loin le célèbre tableau représentant Bonaparte, franchissant le col du Grand St Bernard, sur les traces d'Hannibal.

Cette exposition montre combien un portrait (pictural, sculptural -ou cinématographique-) est un exercice de représentation, tributaire d'un grand nombre de paramètres (le sens que l'on veut donner à ce portrait, les valeurs de l'époque, les canons esthétiques du moment, et aussi l'imagination plus ou moins débordante de l'artiste), qui fait fi de la réalité historique.


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De Impétueux, le 29 octobre 2006 à 18:56
Note du film : 4/6

Il me semblait me souvenir que les Habsbourg se caractérisaient par leurs mentons en galoche (et les Bourbons par leur nez fort comme les Orléans par leurs yeux très bleus)…

Mais peut-être est-ce la caractéristique des Habsbourg du temps de Charles Quint et était-ce différent du temps de Marie-Thérèse…


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De Impétueux, le 29 octobre 2006 à 19:05
Note du film : 4/6

j'en déduis donc que la Lorraine arrange le menton et abîme les lèvres (ça doit être un effet de la mirabelle !)


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De Impétueux, le 29 octobre 2006 à 19:12
Note du film : 4/6

Bouche pour les messieurs et tarte pour les dames !!!

Bon ! Arrêtons, sinon nous allons encore être accusés de digresser !

Ce qui ne sera pas faux.


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De vincentp, le 3 février 2008 à 23:17
Note du film : 5/6

Vous êtes la bienvenue Madame le professeur de cinéma sur ce forum… surtout si vous partagez mes points de vue !


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De Torgnole, le 3 novembre 2009 à 22:36
Note du film : 6/6

Hé, hé, hé ! Je profite d'un retour furtif pour voler la relance d' Azurlys. Dommage, son prochain message aurait pu avoir le mérite de me laisser sans voix… Il est frappant de constater que ce film est très diversement apprécié tout comme il est étonnant de voir avec quelle virulence, Dumbledore essaie en vain de le faire passer pour la pire daube que le septième art ait jamais vomi. D'autant plus étonnant, d'ailleurs, que certains arguments pinailleurs sur la crédibilité des bulles dans le Champagne à cette époque se sont évaporés du fil depuis ma derniere visite, Dom Pérignon se serait alors retourné dans sa tombe s'il avait lu qu'on attribuait son invention à Pasteur même si ce dernier a bien évidemment contribué à l'assurance d'une mousse certifiée conforme.

Mais après ce long préambul(l)e, cessons donc de nous faire mousser et rentrons dans le vif du sujet. Au cas où certains ne l'auraient pas compris, Marie Antoinette n'est pas un film historique rigoureusement fidèle, même si le respect de nombreux éléments ne gâte rien, le XVIIIème siècle ainsi que son personnage principal sont un prétexte pour concevoir une oeuvre brillante, d'une beauté éclatante, sorte d'hybride entre le teen-movie et le film d'époque, où se mêlent des ambiances imprégnées d'émotions troublantes. Ces émotions sont souvent liées à l'adolescence, un thème cher à la réalisatrice qui arrive toujours à en saisir l'essence mélancolique, notamment grâce à des choix musicaux judicieux qui fusionnent avec les scènes et ne font pas seulement que les habiller. Le thème du passage d'un âge à un autre est présent dans Virgin Suicides tout comme Lost In Translation, mais aussi le passage d'un lieu à un autre, et ici, d'une époque à une autre. Les états d'âmes des protagonistes, perdus entre deux eaux, représentent ce passage sans repaires où les instants s'étendent comme des fragments d'éternité.

D'ailleurs, laissez-moi pousser les hauts cris, qui a dit que les longueurs de Marie Antoinette sont ennuyeuses ? Je n'y ai vu pour ma part qu'un petit joyaux photographique qui se déguste comme un Chambertin, peut-on parler de longueurs lorsque chaque plan ressemble à une peinture en mouvement, où l'agencement des décors, de la lumière et des costumes frise la perfection, où même la nature paraît luxueuse et accueillante ? Et sans pour autant sombrer dans le formalisme, peut-ont trouver à médire sur la cocasserie du repas royal, du lever de la reine ou l'effet déchirant que procure cette scène dans laquelle Marie-Antoinette essaie de fuir la honte des cancans et se retrouve en gros plan, prisonnière du regard du spectateur pour pleurer sur l'échec de ses tentatives d'enfantement ?

Pour finir, même si Kirsten Dunst possède un charme redoutable à l'image du film, mystérieux mélange d'espièglerie et de naïveté, je ne fais pas l'éloge de Marie Antoinette juste pour ses beaux yeux, quoiqu'elle pourrait le mériter car sa prestation est l'une des meilleures de sa carrière… Je salue avant tout et avec encore plus d'inclination, le travail de l'équipe de Sofia Coppola pour cette perle dont le nacre immarcescible marquera plus d'une génération de cinéphiles.


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De vincentp, le 4 novembre 2009 à 11:08
Note du film : 5/6

Le croisement des points de vue fait tout le charme de ce forum, lequel en a exprimé autant de différents que de contributeurs. Ravi de vous retrouver, Torgnole, mais qu'est devenu notre collègue et ami Dumbledore ? A-t-il été guillotiné ?


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De Azurlys, le 10 juillet 2010 à 14:24

Je viens de lire un peu hâtivement les nombreuses interventions des correspondants de DVD TOILE, et les impressions qu'elles contiennent, pour contradictoires qu'elles soient, semblent aboutir à un sentiment général qui se situe entre violation complète du sujet par l'auteur, et l'idée d'un sophistication filmique peut-être un peu abusive, mais qui vise à un recul volontaire avec l'Histoire.

J'ai revu ce film à la télévision dernièrement, et pour la première fois en version française. Un peu déconcerté lors de(s) projection(s) en salle(s) – j'ai dû le voir au moins deux fois, et en DVD, toujours en V.O. – je n'avais pas pu détester ce film. Et pourtant, si je ne vais pas jusqu'à dire que l'envie n'en manquait pas, je le pense tout de même un tantinet. Non, vraiment, j'y ai trouvé beaucoup d'intérêt.

Évidemment, on est éloigné de la réalité sur bien des points, qui pourrait laisser entendre que l'on a pris des libertés par ignorance. Je n'en suis pas si sûr. Par exemple, le "passage" de l'Autriche à la France est exact. La jeune archiduchesse, envoyé en France par son Impératrice de maman, pour couronner (évidemment) le renversement des alliances, abandonnait officiellement sa patrie d'origine.


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De Azurlys, le 10 juillet 2010 à 14:43

MARIE-ANTOINETTE (suite)

Peut-être les choses se sont elles passées de manière différentes au sens strict – et autrement que sous un chapiteau de toile, tout officiel qui ait pu être – mais lorsque la jeune princesse sort après l'abandon forcé de tout ce qu'elle a connu, elle apparaît métamorphosée, avec un vêtement très "français", d'une élégance qui fixait déjà la mode au travers l'Europe de cette époque, depuis Louis XV, et l'aide de Rose Bertin (Guitry disait "cette parisienne était née à Limoges, mais être de Paris cela n'est y naître, c'est y renaître"). Quand on voit batifoller les trois frères dans la forêt (de Compiègne) lors de la rencontre officielle, le Dauphin, et les Comtes de Provence et d'Artois, on voit aussitôt, un Dauphin de plus petite taille. Or c'était un géant (1,92 m) qui dépassait largement les deux autres. Détails ? Pas sûr : j'y vois une sorte de prévision allégorique de ce que sentira plus tard la jeune princesse devant un mari qui ne fut à la hauteur que sept ans plus tard, et qu'elle regarde, à trois ou quatre reprises, lors des repas, alors qu'elle ne touche presque pas au contenu de son assiette. Perplexe elle est, perplexe elle restera et s'évadera vers Trianon avec des amis, loin d'une cour où elle ne se sent pas aimée – le nom "l'Autrichienne" est une trouvaille de l'une des trois filles de Louis XV – et qui pèsera lourd dans l'épilogue.

Les deux comédiens sollicités pour le vieux roi et sa maîtresse, la Du Barry, semble sortir d'un western. Louis XV descent de son cheval, et Jeanne du Barry ressemble à une entraineuse de saloon ! On a bien de la peine à penser que ce soit une erreur de distribution. Cette illustration qui tient de la caricature, semble plutôt trancher le ravin et précipiter de qui va isoler la Dauphine de plus en plus du reste de la cour. Marie-Antoinette, qui mangeait très peu, dans un océan de bonbons et de chocolat ? Fallait-il y voir un retour fantasmé vers l'enfance, pour ce protéger du monde hostile qu'elle ressent ? Tout cela serait alors de l'ordre de l'allégorie. La converse ? Je n'ai pas d'explication. Quand l'intervention d'Axel de Fersen, il apparaît comme un figurant, à peine entré, déjà sorti (faut-il que je soit plus préçis ?). La scène au lit, avec le "beau suédois", là non plus ne peut être prise comme une erreur. Rien, aucune lettre, aucun document n'attestent qu'il y ait quoi que ce soit entr'eux, qu' un amour réciproque sincère, passionné même, mais très certainement platonique. On peut même aller jusqu'à envisager que, pas très portée – comme son époux – "sur la chose", mais qui souhaite de toute son âme une révélation, et de tenter de s'en convaincre par le fantasme, en l'occurence dans les bras du bel officier. Là encore la distance avec le réel devient la clé ce que qui est invention sur le plan historique. On peut aussi parier sur l'ignorance des scénaristes, mais la première hypothèse me semble plus attirante.

Il m'est arrivé il a un ou deux ans de souligner que le Comte de Provence avait refusé de recevoir le (trop) fameux Naundorf, le plus connu des "Dauphins" évadés (?) du Temple au prétexte (je cite) "qu'il était le fils de Fersen". Mais rien n'a jamais confirmé ce point de vue. Ce que l'on sait moins c'est qu'après le procès et la décollation rituelle des monarques, après l'apaisement de la Révolution, Fersen a parcouru l'Europe, de Cour en Cour – s'il l'on peut dire – pour tenter de récupérer les fonds qu'il avait avancés pour la fuite vers Montmédy, et son épilogue bien connu à Varennes. C'était si peu le fait d'un gentilhomme, qu'il a essuyé des refus polis, sans doute, mais nets et définitifs, et qui ne laissait pas la moindre place à la mansuétude !

Enfin, il a aussi les longues marches, plus ou moins rapide de Marie-Antoinette dans un long couloir qui semble être le rez-de-chaussée de Versailles, dans le bas de l'avant-corps, sous la Galerie de Glaces. Qu'il cherche-elle ? J'y vois pour ma part la méthaphore d'une femme isolée, qui marche dans le vague, "devant elle", pour trouver en vain une issue, mais enfermé dans le cadre doré que la vie et la politique lui ont imposée. Rien d'autre ne semble expliquer ces trois ou quatre plans. Pour le reste, décors, partiellement versaillais (la moitié seulement, lors du bal du mariage de la galerie des Glaces qui était en travaux), le reste à Champs (contruit pour la Pompadour) ou à Vaux-le-Vicomte, Versailles de rechange, si l'on peut dire, et dont les coûts de location y sont moins onéreux. Mais il faut mentionner les prises de vues faites sans doute de l'autre coté du Rhin. En entrant pour la première fois à Versailles, après la traversée presque initiatique de la Cour de Marbre, elle se retrouve dans un Salon circulaire, ouvertement baroque, qui le laisse entendre. On ne le trouverait sûrement à Versailles. Or le film est somptueux, décors à la hauteur et costumes éblouissants. Et puis, et puis… reste la rencontre de la jeune femme avec Axel de Fersen au bal de l'opéra. Où se trouvait-il situé à l'époque ? Je l'ignore. Mais les prises de vues se firent à l'Opéra Garnier qui fut construit sous Napoléon III ! Là, seule Melle Coppola pourra vous éclairer. Mais tel quel, avec une musique très actuelle, sauf celle du mariage dans la Galerie des Glaces, "Symphonies pour la Mariage de Mg.de Comte d'Artois",de François Francoeur, qui réussissait le même brio que Lulli deux siècles auparavant. Même ainsi, je n'arrive pas à rejeter ce film qui mérite mieux, il me semble, que les critiques (Presse, s'entend) qui lui furent opposées. Et enfin une idée qui sort de l'ensemble : c'est que SA Marie-Antoinette ne pouvait être qu'adorable – ô combien, la comédienne est délicieuse – et l'auteur, S.COPPOLA, a voulu en rester là, et l'entourer d'une distribution insolite, choquante, parfois, qui collait peut-être avec l'idée qu'elle prêtait à la jeune Archi-Duchesse.

Mais cela n'engage que moi… Merci d'être parvenu jusque là…

 

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De vincentp, le 10 juillet 2010 à 20:23
Note du film : 5/6

Ce film présente une vision assez "jet-set" de la monarchie ! Mais aussi les illusions d'une jeune fille un peu perdue. Un film attachant, objet de prises de position tranchées sur ce forum.


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De Azurlys, le 13 juillet 2010 à 13:27

Merci à Vincentp de sa courte réponse. A vrai dire, j'avais commis l'erreur de ne pas lire votre intervention précédente, mais que j'avais imprimée, – avec la dernière, défavorable, d'Impétueux après avoir vu le film – et je souhaitais vous dire que vous avez cerné la chose avec beaucoup justesse, à laquelle je me rallie sans hésiter – et qui n'a été lue que le lendemain de la rédaction de la mienne, un peu trop opulente, écrite le 10/07. La lecture préalable de votre texte aurait sans doute permis de réduire le mien…

La où je rechigne un peu est sur l'idée de compulsion qui expliquerait la gourmandise de la jeune femme en nuisette, couchée sur un canapé, entourée de confiserie. Je crois plutôt, tout comme la nuit avec Fersen, que l'on est dans l'interprétation fantasmatique d'un désir de se réfugier dans une enfance définitivement abandonnée, et vers laquelle elle se replie pour oublier Versailles, ses servitudes – l'Étiquette – les sentiments d'hostilité qu'elle sent poindre autour d'elle, et la mollesse (exagérée ici) d'un Dauphin, puis un Roi, qui se concrétise sur l'écran par les repas en public et les nuits dont elle attend autre chose. Le recours à ce désir utérin, que les psy appellent "régression" avec la poésie qui leur est propre, me semble ici mieux convenir. Évidemment, l'auteur s'approprie cette idée qui n'engage qu'elle même, tout comme ma présente intervention, tout comme celle qui a précédé.

On reste dans des digressions subjectives qui montrent au contraire l'intérêt de ce film qui est tout sauf une reconstitution historique rigoureuse.

PS : Je vais revoir ma dernière intervention qui comporte beaucoup d'erreurs (style, frappe…). Après correction elle remplacera l'actuelle version. Merci de votre lecture.


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De vincentp, le 13 juillet 2010 à 18:23
Note du film : 5/6

Vous devriez regarder, puis commenter sur ce site, Azurlys, la prise de pouvoir par Louis XIV, sans doute un des meilleurs films consacrés à la monarchie.


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De azurlys, le 15 juillet 2010 à 14:00

MARIE-ANTOINETTE (S. COPPOLA)

Merci de l'information. Je connais ce film de Fellini, mais mon souvenir en est très affecté, car je ne crois pas l'avoir revu depuis sa diffusion publique.

Juste une anecdote qui me revient, lors d'une émission de radio où l'on interviouvait Bertrant Tavernier à propos de son film "Que la Fête Commence" de 1974, si je ne me trompe pas. Après avoir abndonné "La Fille du Régent" de Dumas qu'il entendait adapter pour le cinéma, il s'est aperçu que l'Histoire était elle-même assez riche pour être adaptée directement, et c'est ce qu'il avait fait pour "Que la Fête…", avec des collaborteurs de haute qualité puisque c'étaient Jean AURENCHE et Pierre BOST, scénaristes-dialoguistes de nobreux de films de Claude AUTAN-LARA. La collaboration de ces deux intervenants a donné un scénario exemplaire, qui rompait – souvenez-vous-en – avec les films ou "historiques" ou "à costumes" où les personnages étaient figés, semblaient descendre d'un tableau ou échappés – selon – du musée Grévin. On se trouvait là devant un cinéma nouveau, dont on a pensé qu'il allait ouvrir vers une école différente de cinéma historique… et puis, il semble que cela ait fait long feu…

C'est là qu'il mentionna son attachement plus à l'histoire qu'au roman de Dumas, en ajoutant qu'il regrettait beaucoup "la présence de prises de courant dans les décors de La Prise de Pouvoir par Louis XIV !". Pour ma part, je ne me souviens pas de ces détails, mais j'ai démontré ici qu'ils sont légions, et finalement mineurs…

J'ignore toralement si le film de Rosselini existe en DVD, mais je vais aller m'informer dans les ressources DVDTOILE !


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