D'autant que j'aime beaucoup Tavernier qui, le premier, après les années terroristes de la Nouvelle vague, demanda aux grands Bost et Aurenche
de reprendre du service, adapta Simenon,
respecta assez le spectateur pour lui raconter des histoires.
J'aime beaucoup Tavernier, dont le personnage est attachant, plein de foucades et d'enthousiasmes, capable de quitter son camp pour mettre sous le nez de la gauche-caviar des évidences jusqu'alors pudiquement niées ou tues, comme dans L.627
ou Ça commence aujourd'hui.
J'ai mis 4 ; il faudrait créer une note spéciale qui permette de dire à la fois son admiration et ses regrets.
Joseph Bouvier ancien sergent d'infanterie aux lourds antécédents psychiatriques éconduit par celle qu'il aime se tire deux balles dans la tête, il survit miraculeusement, soigné pendant deux ans puis relâché, il sillonne certaines régions de France en commettant des crimes monstrueux en accusant la société de ses dérives sanguinaires.
Le juge de province Rousseau involontairement végétatif et ambitieux sent que cette affaire peut le propulser dans de hautes sphères, il arrête Bouvier et le déstabilise par un faux climat de confiance afin de lui faire avouer ses crimes.
Bouvier le percevant négocie chaque information, il devient dominateur et exige de pouvoir s'exprimer dans la presse locale, devenu vedette, il n'échappera pas à son destin.
La France de cette fin de dix-neuvième siècle se relève de la commune cela s'entend par les slogans débités par Bouvier qui se donne le titre d'anarchiste de Dieu.
Ce tueur de bergères s'estime victime de la médecine et de la religion qui au lieu de le soigner et de l'endoctriner ont fait de lui un être immonde.
Par la faute de l'arrivisme du juge Rousseau tient absolument à obtenir la tête de Bouvier afin de faciliter l'avancement de sa carrière, le débat est faussé, cet acharnement démesuré détourne Bouvier de l'asile qui semble être plus approprié à sa déraison.
Michel Galabru respectueux des contrastes de son métier accepte souvent avec philosophie les lourdeurs de certains rôles, il sort enfin pour un seul film d'une production servile. Ses dons naturels d'emportements sont ici habilement distribués par un personnage à qui il donne un réalisme saisissant. Galabru devient Bouvier jusqu'au bout des ongles, la prestation est impressionnante presque au delà de toute maîtrise. Son regard fait presque peur.
Je viens de découvrir Le juge et l'assassin, et suis d'accord avec le commentaire ci-dessus. A force de vouloir à tout prix traiter de la Grande Histoire, Tavernier
en néglige l'anecdote, et l'affrontement tant espéré entre deux personnages d'exception, n'a pratiquement pas lieu. Des échanges, oui, des petites scènes de manipulation sans grand écho, et c'est tout. Cette volonté – un brin prétentieuse – de vouloir embrasser toute une époque à travers un faits divers, déséquilibre le film, et le vide de sa substance.
Reste que Galabru est effectivement étonnant, car il ne fait rien qu'il n'ait déjà fait avant. Il le fait simplement dans un bon rôle, où sa démesure, ses envolées délirantes, ses roulements d'yeux, sont parfaitement utilisés. Il vampirise le film, et écrase un peu Noiret,
morose et monocorde, dans le personnage trop antipathique de ce juge ambitieux et lâche, auquel il ne donne aucun trait attachant. Le personnage d'Isabelle Huppert,
trop symbolique, est incohérent, impalpable, et se transforme subitement en passionaria ouvrière, lors de l'épilogue.
Malgré le titre donc, pas de face à face au sommet, mais la description d'une époque de l'histoire de France, de certaines moeurs. Seul le début, relatant le périple du tueur en série sur les routes, est réellement passionnant. Cela reste du travail de qualité, mais il manque un peu d'âme et de rigueur narrative.
C'est un film qui souffre d'un problème de scénario : en réalité, l'imbrication de la petite histoire dans la grande n'est pas pleinement réussie. C'est pourquoi plus on avance, plus on digresse. C'est un film qui ne fait pas suffisamment confiance au spectateur pour tracer lui-même les pleins sur les lignes pointillées. Le message final en toutes lettres à l'écran (et très rhétorique) condense symboliquement le problème, c'est la signature du film à thèse qui se démasque. Dommage. Cela dit pour ma part j'ai trouvé Noiret subtil et ambigu, pas "morose et monocorde", mais bon, on ne va pas recommencer !
Non, on ne va pas recommencer. Subtil et ambigu, Noiret l'a souvent été. Dans Coup de torchon,
dans Le vieux fusil,
dans La vieille fille
… Il y a des fois, dans certains rôles, il avait juste l'air de s'ennuyer un peu.
Là, on a l'impression qu'il a compris très tôt que le beau rôle, ce n'est pas lui qui en a écopé…
N'ayant pas revu ce film depuis bien longtemps, j'éviterai dans parler. Je n'ai que de vagues souvenirs de cette oeuvre, Mais je me souviens que c'est pour ce long métrage que jean-Roger Caussimon a écrit cette merveilleuse chanson intitulée "La commune est en lutte"….Et je ré-entends la voix de Galabru, disant ce texte qu'il écrit à sa compagne, assis au milieu des montagnes. Magnifique….
"Il n'y a qu'une seule loi, restreindre ses instincs quand il sont mauvais" Dixit le juge rousseau.
Sans oublier la très belle voix émotionnelle de Jean Roger Caussimon qui personnellement me fait frissonner.
La Commune est en lutte
Sans doute, mon amour, on n'a pas eu de chance Il y avait la guerre Et nous avions vingt ans L'hiver de 70 fut hiver de souffrance Et pire est la misère En ce nouveau printemps… Les lilas vont fleurir les hauteurs de Belleville Les versants de la Butte Et le Bois de Meudon… Nous irons les cueillir en des temps plus faciles…
La Commune est en lutte Et demain, nous vaincrons…
Nous avons entendu la voix des camarades : « Les Versaillais infâmes Approchent de Paris… » Tu m'as dit : « Avec toi, je vais aux barricades La place d'une femme Est près de son mari… » Quand le premier de nous est tombé sur les pierres En dernière culbute Une balle en plein front Sur lui, tu t'es penchée pour fermer ses paupières…
La Commune est en lutte Et demain, nous vaincrons…
Ouvriers, paysans, unissons nos colères Malheur à qui nous vole En nous avilissant… Nous voulons le respect et de justes salaires Et le seuil des écoles Ouvert à nos enfants… Nos parents ne savaient ni lire ni écrire On les traitait de brutes Ils acceptaient l'affront… L'Égalité, la vraie, est à qui la désire…
La Commune est en lutte Et demain, nous vaincrons…
Les valets des tyrans étaient en plus grand nombre Il a fallu nous rendre On va nous fusiller Mais notre cri d'espoir qui va jaillir de l'ombre Le monde va l'entendre Et ne plus l'oublier… Soldats, obéissez aux ordres de vos maîtres Que l'on nous exécute En nous visant au cœur De notre sang versé, la Liberté va naître…
La Commune est en lutte Et nous sommes vainqueurs…
texte de Jean-Roger Caussimon, musique de Philippe Sarde, chantée par Isabelle Huppert et Jean-Roger Caussimon.
Grand merci, Monsieur, de vous être donné la peine de recopier les paroles de cette si belle chanson. Je l'ai enregistré "marque-page". Je la connaissais, bien sur, mais je viendrai régulièrement la fredonner, entièrement, désormais.
Encore merci.
C'est vrai, cette chanson de lutte est une merveille, malgré la simplicité de son propos. Jouée à l'orgue de barbarie et reprise dans la séquence finale, elle paraît donner un élan formidable à la fausse révolte de ces ouvriers-paysans d'Ardèche… C'est que Jean-Roger Caussimon était un immense bonhomme, acteur remarquable, et bien trop peu employé de L'auberge rouge
à French Cancan,
merveilleux parolier de Comme à Ostende et de La Java de La Varenne…
Un grand bonhomme qui, par indifférence ou légèreté n'a pas connu une grande carrière…
Quel film ! Non, je ne trouve pas que la petite et la grande histoire se gênent entre elles. C'est vrai que les érrances de Galabru sont superbement filmées, par rapport au drame qui se jouait à l'époque, et sur lequel Tavernier
a insisté. Insisté, mais pas trop, non. Je pense que "l'anecdote" avait besoin d'être clairement recentrée dans le climat Dreyfusien de l'époque. Bien que ce périple de folie meurtière aurait pu être encadré du moyen-âge à l'an 2 000… Le film, dans son grand ensemble, reste quand même résolument braqué sur le fait divers.
Je n'avais pas souvenance que Brialy y était aussi remarquable de discrétion et d'efficacité…Et ce Galabru
! Ce Galabru
! Quand je pense qu'il a tourné cette merveille juste avant ou juste après (en tous cas la même année) Le trouble-fesses,
dont nous parlait notre ami Frétyl, il y a peu… Alors ? N'avons nous pas eu raison de lui faire crédit à ce grand acteur ? Bien sur, on ne peut pas lui offrir tous les mois un Le juge et l'assassin,
mais il y en avait sous le Képi de Gerber….Oui.
Un César amplement bien mérité !
J'ai assisté à la projection du Juge et l'assassin (même si je l'avais déjà vu) il y'a relativement peu de temps, à coté de Galabru
en personne. La projection avait été suivit d'un débat sur la justice, en présence de Galabru,
d'un avocat et d'un juge d'instruction. Débat qui avait par ailleurs peu de rapport avec le film lui-même.
Galabru a la fin de la séance avait comme à son habitude raconté certaines anecdotes (j'en connaissais déjà certaines, puisque j'avais lu son livre) sur le tournage du film.
La plus célèbre, la plus incroyable, c'est que dans le passage ou il se met à pleurer dans les bras du juge, ce qui devait être au départ un simple essai, a été gardé au montage pour une raison simple ; Galabru s'est vraiment mis à pleurer. Il s'est mis à pleurer, parce-que sur ce tournage depuis plusieurs semaines, il se sentait génial, il sentait qu'il allait prouver à ceux qui l'avait catalogué comme ringard qu'il était un grand comédien.
L'ambiance chaleureuse du tournage, l'amitié naissante avec Noiret les encouragements de Tavernier,
l'ont, à ce moment là, bouleversé.
Et dire qu'il était impressionné à l'idée d'affronter dans un rôle sérieux Noiret, quelques semaines avant le début du tournage ; Galabru
avait vu Le vieux fusil
et avait un peu peur de jouer grave, en face de Noiret,
après l'avoir vu pleurer dans sa voiture, à coté de Jean Bouise.
Et puis je pourrais en raconter d'autres… Sur la cérémonie des césars. La femme de Galabru qui ne voulait pas y aller. Galabru
qui en allant chercher son pain, se dit mais putain, je dois y aller ! qui enfila rapidement un smoking, arriva juste au moment ou on lui remis le prix et n'eus pas le temps de redresser son nœud papillon de travers… On peut vérifier ça en regardant les images d'archives :
http://www.ina.fr/art-et-culture/beaux-arts/video/CAB7700077701/les-cesars-girardot-et-galabru.fr.html
Un grand bonhomme qui, par indifférence ou légèreté n'a pas connu une grande carrière…
Caussimon a connu une grande et belle carrière, Impétueux ! J'ai assez d'admiration pour ce chanteur-acteur multicartes et j'ai assez chiadé son œuvre pour vous l'affirmer aujourd'hui. Ce qui pourrait faire croire à une certaine indifférence, c'est qu'il a refusé toute sa vie de rentrer " dans le rang", quitte à passer, c'est vrai, à côté d'une carrière plus ostensible. Il a toujours refusé, par exemple, le système du Show-bizz. Seul, Chancel et son "Grand échiquier" ont réussi à le faire sortir de sa tanière. Contrairement à son vieux complice Léo Férré
qui lui, se disant pourtant vieil anarchiste ( et moi je ressemble à Naomie Campbell) n'hésitait pas à aller vendre sa soupe (fort bonne, par ailleurs!) chez Drucker, en compagnie du Comte de Paris et devant une fontaine de champagne ! Ou dans les Frou-Frou imbéciles de la mère Bravo. A la TéléviCon, comme il aimait à le clamer sur scène ! Caussimon
fuyait cela ! Pas de compromis foireux ni d'émissions à scandales ! Tout comme le refusait un Leny escudéro ou un Georges Chelon. Caussimon n'était pas à vendre alors que Férré était à acheter !
Il a fait souvent dans "la légèreté", oui. Mais il a surtout fait ce qui lui plaisait. Et disons que le "plus sérieux" de sa carrière a été fait sur les planches de théâtre et dans la chanson, bien sur. Il a toujours dit que le cinéma ne l'intéressait pas beaucoup…Je vous renvoie à son excellent livre de mémoires, complété par un cd : La double vie…
Les souvenirs d'un vrai saltimbanque qui a vécu sa vie d'artiste sans autre recherche que celle du plaisir…
Et merci, Impétueux, d'avoir rappelé cette merveille de texte :
Maint'nant, j'nattends plus rien.
Je voudrais seulement
Lorsque le soleil brille,
Quand j'dors dans mon jardin,
Qu'une java bonn'fille
Me prenne par la main.
En m'disant, c'est fini,
La java de ta vie,
A présent c'est au revoir et merci…
La java de La Varenne
Doucement, me conduira
Et si j'ai le cœur en peine
J'la chant'rai, et ça ira,
Et bonne chance à ceux qui viennent
La danser à petits pas,
La java de La Varenne
C'était la reine des javas…
Pour ma part, il m'arrive encore de m'endormir au son de A Toi, ma fille, ou Le vieux cheval ou encore Nous deux…Mais c'est une toute autre histoire qui n'a rien à faire sur ce site.
Je nous crois substantiellement d'accord, Gilou40, et même absolument d'accord sur l'immense talent protéiforme de Jean-Roger Caussimon ; il a fait une belle carrière et non pas une grande carrière, parce que, ainsi que vous le soulignez, il a évidemment privilégié sa liberté, son plaisir, ses amitiés, son indépendance et que toutes ces qualités-là n'étaient pas compatibles avec ce que la renommée demande pour qu'en plus de belle une carrière soit grande…
Nous sortons du sujet, tout en parlant…
La Commune de Paris, c'est 1871, le gauchiste délirant que je suis est précis sur les dates, même si Paris n'est pas la capitale du pays d'où je suis et où je vis. sic.
La Commune de Paris, c'est 1871, Marignan, c'est 1515, la mort de Louis XIV, 1715 et la Révolution 1789.
Quel rapport ?
Des images magnifiques de l'Ardèche, filmées par Pierre-William Glenn. 6/6 sur ce point.
Pour le reste… Un scénario ras des pâquerettes, incroyablement ridicule et emphatique, et de plus incompréhensible. On ne sait pas au final quel est le propos de l'auteur, qui veut visiblement dire beaucoup de choses sans arriver à formuler quoi que ce soit de clair et cohérent. Quant à la mise en scène, elle ne traduit tout simplement pas correctement les idées (déjà pas claires) en images, ce qui ajoute à la confusion ambiante. Ridicule également.
La direction d'acteurs est médiocre. Les acteurs ressemblent à des pantins, caricatures d'on ne sait quoi…. Quel mauvais film… Du sous-sous Chabrol. Il est clair que Tavernier n'était pas du tout fait pour la réalisation. Quand on a vu 30 000 long-métrages (ce qui est son cas), on doit au minimum être lucide pour reconnaître ses limites en tant que cinéaste. Quel supplice infligé au cinéphile contemporain ! Pire que les sévices infligés aux bergers et bergères du récit.
Ouh là Vincentp, vous vous attaquez ici frontalement à une figure respectée de la cinéphilie et du cinéma français !!
Vous risquez de finir sur le bûcher des vanités.
C'est vrai mon bon Verdun, et j'en suis très gêné à vrai dire…. mais le fait de ne pas faire partie du sérail du cinéma permet de genre d'audaces ! Je vais quand-même me faire petit si je croise B.T dans une salle de cinéma. Sa femme irlandaise, je crois, a la réputation d'avoir le sang chaud (style Maureen O'Hara dans The quiet man). Déjà que je suis dans le collimateur du maire de ma commune (héritage des dernières élections municipales), une personnalité susceptible que j'ai qualifié publiquement de "menteur"…
Je crois que le problème de Tavernier est qu'il n'est pas passé par les étapes obligées d'assistant-réalisateur de l'ombre. Pas de mystère : il faut tout un apprentissage pour maîtriser un langage cinématographique.
Je sors de L'avventura qui m'a ébloui, renversé même… Quel scénario (Tonino Guerra)
, quelle mise en scène (Antonioni)
, etc… A comparer Le juge et l'assassin
fait vraiment pâle figure.
On a le droit je pense de penser différemment de la majorité de temps en temps.
Moi aussi j'ose affirmer que je préfère les films d'Yves Boisset à ceux de Tavernier.
Ce n'est pas une affirmation politiquement correcte mais c'est ce que je pense.
Ceci dit, Tavernier n'a jamais fait l'unanimité..
Allez! Je rejoins les iconoclastes. Il m’est arrivé deux ou trois fois de bien aimer un film de Tavernier, mais c’était toujours, toujours MALGRÉ sa mise en scène. Il n’y a jamais de point de vue personnel dans sa manière de filmer. À part peut-être dans son film américain avec Tommy Lee Jones.
Et encore…
Bien surpris de ce dézingage concentré, non que je tienne Tavernier pour un cinéaste majeur, mais parce que je demeure dans l'admiration, quelquefois nuancée, mais toujours sincère de Que la fête commence,
de Coup de torchon
(mon préféré), de La vie et rien d'autre,
de Capitaine Conan
…
J'ai écrit sur des films de nombreuses réticences mais beaucoup d'admirations. Et puis Tavernier est aussi pour moi celui qui a définitivement enterré les miasmes de la nouvelle Vague et a fait revenir au premier plan Aurenche
et Bost…
Quant au Juge et l'assassin, il me semble que malgré les maladresses gauchisantes qui étaient le lot et le sort de l'époque, il y a de bien beaux moments…
Mais c'est, en gros, ce que j'avais écrit dans le message initial de ce film…
J'ai adoré ce film, ce tête à tête entre cette brute privée de raison, mais roublard comme un maquignon et ce juge assoiffé de reconnaissance. Galabru, qui a toujours été sous-employé a ici le rôle de sa vie, fantastique de démesure. Un très grand. Quand à la référence de la Commune(et la merveilleuse chanson de Cossimon) et l'allusion à l'affaire Dreyfus elle ne me gêne en rien, elle ne faite que dater l'époque. De l'individu, on passe au contexte social. Quoi de gênant, là dedans?
Page générée en 0.012 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter