L'histoire est celle, classique (chez lui et chez ses contemporains), d'un amour impossible entre un jeune homme sympathique mais gauche et intraverti et une jeune femme. Comme toujours le problème vient des parents qui refusent cette union.
Ici l'action se passe sur le Mississippi : le père de Buster y possède un bateau alors que le père de la fille, ennemi du père de Buster, est le richard du coin, possédant tout ou presque, ayant même acheté un bateau dernier cri dans l'unique intention de "couler" l'affaire du père de Buster.
Bien évidemment, l'amour triomphera à la fin, grâce à Buster qui fait montre d'un talent, d'une force, d'une intelligence qu'on lui ignorait.
Toute la force de l'auteur Buster KeatonCela donne du coup une cohérence et une tenue qui permet à Keaton de sortir largement du lot…
Et puis, et c'est presque une marque de fabrique chez Keaton, le film se termine sur une apothéose visuellement impressionnante. Là où dans Fiancées en folie on avait une poursuite de milliers de femmes en tenue de mariée, on a ici rien de moins qu'une tempête (comme en a connu le Mississippi l'année précédente). Keaton
y a mis tout son talent, recourant à des procédés d'envergure : 7 réacteurs d'avions pour faire le vent, une grue d'une 30 aine de mètres pour soulever des maison. Le passage est un des chef d'œuvre du cinéma. Rien de moins.
Je méditais, Dumbledore, avant de venir consulter la fiche, d'inaugurer un fil de discussion en l'intitulant Navrant ; et je lis votre critique et je vois votre note de 6/6. Comme je mets, pour ma part, un 0 pointé, autant dire que nous ne pourrons en aucun cas tomber d'accord, j'imagine…
D'abord, qu'est-ce qui m'a pris de regarder cette chose antédiluvienne ? ça n'est évidemment pas l'âge que j'incrimine : Cadet d'eau douce est de 1928, et La chienne
de Renoir
date de 1931, tout comme Marius
de Korda
et Pagnol,
David Golder,
de Duvivier
est même de 1930 : c'est donc à peine plus jeune…
Est-ce le muet ? Oui, sans doute… Pourtant j'apprécie – et même un peu davantage – Le cuirassé Potemkine, tout autant muet…
Alors c'est sûrement la prétention du Muet à faire du comique…
Autant qu'il m'en souvienne, tous ces films, qui passaient en première partie du grand spectacle, dans les salles de cinéma d'antan, qu'ils soient de ChaplinLes sites de discompte sont, finalement, la plaie du cinéphage ! On me propose Cadet d'eau douce pour moins de 1 euro ? Allons-y ! Qu'est-ce qu'on risque ? …
Eh bien on risque tout bonnement de perdre sa soirée (heureusement ça ne dure qu'un peu plus d'une heure) à voir des enfantillages indignes et ridicules…
Mais, me dira-t-on, c'est le cinéma des origines ! il y a des morceaux de bravoure saisissants ! Buster Keaton avait un talent fou ! Et ainsi de suite… Tout cela est bel et bon, mais je demeure fidèle aux leçons de mon vieux maître Charles Maurras : Aucune origine n'est belle ! … et quant aux talents de Buster Keaton,
j'en donne acte à qui le veut ! Ce qui est supportable, voire excellent dans un numéro éclatant de cinq ou dix minutes – un jeu monocorde fondé sur deux ou trois caractéristiques amusantes et bienvenues – devient vite exaspérant : à preuve les longs débats que nous avons eus ici sur la médiocrité infinie de la plupart des films de Darry Cowl
ou de Louis de Funès
quand tout est organisé autour d'eux et que, du début à la fin,; on a droit aux mêmes bafouillages chez l'un, aux mêmes crise d'hystérie chez l'autre : ça lasse.
Bon. Avec ça, je vais encore me faire plein de nouveaux amis sur notre DVD Toile !
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